
Un texte un peu trop inspiré de la réalité, mais qui vous a beaucoup plus sur Facebook, que je vous propose ici en version vidéo. Je vous souhaite une belle écoute ! Vous pouvez soutenir mon projet d'écriture indépendante sur : https://fr.tipeee.com/anthony-laforce Ou nous rejoindre sur Facebook : / anthony.laforce.auteur A très bientôt pour de nouveaux textes ! Texte complet : «En couple, c’est sur et c’est du dur ! ». Je pensais qu’à 30 ans, il n’y aurait plus de rupture. Je pensais que je serai quelqu'un d'accompli, de stable, d’un peu moins paumé, comme toi non ? C'est moins intense, c'est vrai. La mort de tant de relations est déjà passée par là. Alors que l’autre s’en va, on voit ré-apparaître l’enfant apeuré. D’un soupir résolu, on baisse la tête et on s’avance vers lui, ne connaissant que trop bien ce qui va arriver. L’enfant marche tranquillement le long du ruisseau, sous une pluie légère qui brouille la vision. Il vient vers nous, il a le visage boursouflé. Finalement, il n’y avait pas d’âge, pas de durée. Alors qu’il s’assoit et commence à pleurer tranquillement, la tête repliée sur ses genoux, le cul mouillé, le coeur s’alourdit. Misère, que ce sentiment ne m’avait pas manqué. Je le pensais bel et bien enterré. Un flash, une seconde, une pensée, une respiration coupée. On lui sert le coeur et on attend à ses côtés. Il n’y a rien à faire. Nos bras se sont bien renforcés, nos esprits se sont endurcis, il semblerait presque que nous soyons devenus un peu plus mature, un peu plus adulte comme on dit, mais le sentiment reste familier. Finalement, je n’ai pas changé. J’en étais fier pourtant ! A qui le voulait, je le criais ! « Je ne suis plus le même ! J’ai changé ! Enfin… j’ai changé… » Le temps se dilate pourtant de la même façon, lent, lourd, pesant. Aïe. Les journées se décomposent minutieusement en va et vient de coeur. Une joie légère emportée par une pensée. Un manque grandissant, qui fait redouter le pire. Et si, c’était la fois de trop. Je n’ai plus l’âge de jouer à ces drames. Et pourtant je ne suis toujours pas de ces gens qui vont au travail et reviennent. Qui se font une raison et avancent. Je tourne, je rechigne, je ressens tout. Ca me bouffe le crâne et les entrailles, ça se tort de partout. Une heure ou deux de passé, assis dans cette boue sale « Aller encore un peu, tu es capable de le faire, tu te connais.» Je n’ai pas hurlé, je n’ai pas cassé. Je me suis même excusé, et de bon coeur. Tiens, en voilà une sacrée différence ! Je ne me suis jeté sur rien pour apaiser ma peine, je n’ai pas cherché à la contourner. Je l’ai regardé, je lui ai souris, et lui ai dis de rester. Peut-être est-elle là, cette trentaine tant rêvée. Je l’ai simplement regardé s’en aller. Ce n'est trop rien, on adoucit l’histoire auprès des amis qui restent et qui regardent, un peu désemparés. « Qu’est-ce qui peut bien dérailler chez lui ? » Et toi hein dis moi, qu'est ce que tu en penses en secret ? Me regarde-tu avec compassion, envie ou désespoir ? Me regarde-tu seulement ? Je n’en suis pas sûr, j’ai tant fait pour me cacher, et cela avait presque marché. Mais ne serait-ce pas motif de fierté, quelle que soit l’année, de toujours aimer ? Je le crois bien, amis, il n’y a qu’en l’écrivant que je puisse l’exprimer. Il n’y a qu’en l’écrivant que je peux m’expliquer. Il n’y a qu’en me lisant, qu’on ne m’ait jamais compris. Alors revoilà une fière plume, qui m’avait finalement bien manqué. Ornée de nouvelles années, elle aspire à rire et à virevolter ! Elle est bercée de confiance et d’expérience et qui sait peut-être cette fois, ne sera t-elle pas brûlée par mon esprit trop enfantin, mais érigée sur le pilier qu’elle mérite, car après tout, il n’y a qu’elle, qui soit toujours restée. #texte #auteur #santementale #amour