Pour ce 55ème épisode d'Après le Vide, je reçois Sophie-Morgane.

Sophie-Morgane vient témoigner d'un parcours marqué par des violences sexuelles, à différents âges et dans différents contextes : un camarade de classe, un compagnon et un thérapeute.

Trois auteurs, trois formes de violences et toujours le même impact : profond, durable et invisible aux yeux de beaucoup.

Enfant elle parle, elle ose dire de ce qu'elle subit, mais la directrice d'école décide que non, ce n'est pas si grave, ce ne sont que des jeux de "touche pipi" entre enfants comme on l'entend très souvent. Et c'est précisément cette réponse, cette façon de nier la gravité qui va conditionner la suite. Parce qu'on n'apprend pas forcément à se taire mais à intégrer que la violence c'est pas si grave, que c'est flou, que l'amour peut faire mal.

Alors plus tard, quand elle est sous emprise, sous contrôle cooercitif, victime de VSS dans une relation de couple ou victime d'un viol par un thérapeute, cela s'inscrit dans la continuité : le cerveau connaît déjà le scripte.

Sophie-Morgane revient sur les conséquences de tout ça, les troubles anxieux, du sommeil, les TCA, la peur du contact et la dissociation. Elle partage ce qui pour elle a représenté un espace de respiration, un outil de survie : l'écriture.

Encore un grand merci à toi, Sophie-Morgane. T'es pas toute seule, et on te croit !

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