Dans cet épisode de "Des idées pour vivre", le philosophe Roger-Pol Droit explore le bonheur et le hasard. Mais pourquoi donc rapprocher bonheur et hasard ? Parce que les deux sont profondément liés ! Et pourquoi donc ? Il suffit, pour commencer à le comprendre, d'écouter le mot : bon-heur, bonheur, signifie « bon hasard ». En vieux français, un « heur », c'est un fait fortuit, un événement, une situation qui arrive d'un coup, sans qu'on l'ait décidé. Un « Bon heur », c'est donc tout simplement une bonne chance, beau hasard, heureuse rencontre. De même que « mal heur » signifie « pas de chance », mauvaise pioche, sale coup du sort... La première idée, c'est que ce qui nous arrive est une faveur ou une défaveur, un plaisir ou une souffrance, une joie ou une affliction, mais nous n'y sommes pour rien ! Nous n'avons pas de prise sur cette loterie. Voilà ce que suppose, d'abord, le mot français. Il a hérité du latin. « Heur » est le descendant d'augurium, qui désigne le présage, le signe positif ou négatif d'un événement qui nous échappe, qu'il soir faste ou funeste. Et les Grecs, avant les Romains, avaient déjà noué bonheur et hasard. Et de plusieurs façons. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.