Patiemment, au cœur des nuages se forment les berceaux fertiles où s'épanouira la prochaine génération d'étoiles jeunes, nourries par la patience de l'éther et le passage du temps. Au cœur de ce ballet céleste, la matière dense se contracte et se réchauffe, libérant en son sein une lueur naissante. C'est l'éclosion d'une proto-étoile, un embryon stellaire diffus ayant absorbé la quasi totalité du nuage originel, émettant déjà les premiers éclats de son être, un cœur vibrant à plusieurs milliers de degrés, annonciateur d'une future splendeur étoilée. La proto-étoile poursuit sa quête vorace, absorbant les ultimes vestiges de son nuage originel, alimentant ainsi son brasier intérieur qui s’écrase inéluctablement sous le poids de la gravité. Lorsque son cœur atteint l'incandescence fulgurante de 10 millions de degrés, les atomes d'hydrogène commencent à fusionner pour former des noyaux plus lourds, des noyaux d'atomes d'hélium. C’est la réaction nucléaire la plus puissante qui soit celle de la bombe à hydrogène. Au sein de l'étoile naissante, cette déflagration atomique perpétue une symphonie de lumière et de chaleur, tant que subsiste l'hydrogène à consumer. L'énergie libérée va résister à la terrible gravité, maintenue à distance par l’ardeur de cette fusion continue. Ainsi, la proto-étoile trouve un équilibre incandescent dans la violence entre la pression de son poids et l’explosion de son coeur, élevant son être au rang des étoiles mûres et stabilisées. A ce moment de métamorphose, elle cesse alors d'aspirer les gaz environnants, elle suspend son écroulement, et son être atteint une taille qui a fini de se comprimer. C’est la naissance d’une étoile mure et stable, lumineuse et brulante, qui va rayonner la lumière impérieuse des atomes fondus en son coeur, dans tout l’espace environnant. D’un nuage originel gigantesque et glacial, une petite étoile dense et brulante est née.