
Issu du latin saccus « sac, panier ; crible », emprunté du grec sakkos « sac fait d’étoffe rudimentaire » et du sémitique saq« étoffe grossière », le mot sac apparaît au XIe siècle. Ce contenant modeste sert d’une part à transporter ce qui est nécessaire et d’autre part à protéger du regard ce qui est précieux.
Bourse à la taille au Moyen-Âge, braguette proéminente à la Renaissance, poches glissées sous les jupons des dames au XVIIe et XVIIIe siècle, les formes du sac se modifient à mesure du temps et en fonction des usages. La langue française rend bien compte de la richesse polysémique du mot sac, synonyme également d’aumônière, escarcelle, châtelaine, pochette...
Le sac est aussi le reflet de notre culture et de notre identité, oscillant entre représentation publique et expression de l’intime. Longtemps marqueur de la différenciation sexuelle, réservé à la gent féminine, l’objet fétiche milite à présent pour une plus grande inclusivité et fluidité du genre.