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Improvisations (le podcast)
Aldor
500 episodes
3 days ago
Courts propos improvisés et quotidiens,
A propos de tout et de rien.
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Confidence, confession, aveu
Improvisations (le podcast)
1 week ago
Confidence, confession, aveu

Le juge (création hybride)















Ce sont les mêmes choses qu'on dit (enfin, en théorie et en gros ; en pratique et dans le détail, c'est moins certain et c'est un des enjeux, une des raisons aussi, de la diversité des méthodes) ; ce sont les mêmes choses qu'on dit mais on ne les dit pas de la même façon, pas du même mouvement et pas aux mêmes personnes ni dans les mêmes cercles. Dans tous les cas, en revanche, ce qu'on dit est ou était caché, non apparent du moins sinon forcément secret ; c'est quelque chose qui ne se serait sans doute pas su si on ne le révélait (encore que l'aveu relève souvent tout autant si ce n'est plus de la confirmation que de la révélation).



Il y a trois ou peut-être quatre axes, dimensions au sens géométrique ou physique du terme, selon lesquels s'organisent les choses : celui opposant le volontaire à l'imposé, celui opposant le privé au public, celui opposant ce dont on est heureux (ou à tout le moins pas mécontent) à ce qui nous déplaît, nous ronge ou nous fait honte ; et enfin, l'axe opposant l'échange possiblement égal à l'échange forcément inégal. À un bout du spectre, pour continuer à filer la métaphore expérimentale, il y a la confidence, volontaire, privée, et souvent joyeuse parce que fondée sur la confiance, l'attente de la réciproque, le "confidence pour confidence" ; et à l'autre bout il y a l'aveu, relatif à, justement, l'inavouable, l'aveu souvent extorqué, public et irrémédiablement unilatéral parce que jamais le juge ne viendra, avec un aimable clin d'œil, rendre aveu pour aveu. Et au milieu de ces axes, à cheval sur chacune des huit directions de cette rose des intentions, la confession, cette parole aux contours pas très nets et probablement mouvants, la confession qui occupe une position ambiguë, multidimensionnelle, une sorte de flou redoutable où l'autorité le dispute à la bienveillance, sans qu'on sache jamais vraiment très bien si celle ou celui qui nous écoute est un soutien ou un bourreau (et probablement est-il quantiquement l'un et l'autre à la fois).



On parle de la même chose mais on ne dit probablement pas la même chose ; on ne dit certainement pas la même chose. C'est qu'il y a un abîme entre la parole qui s'est préparée, qui s'est apprêtée, qui s'est faite belle, et celle qui est livrée, extirpée, arrachée par la violence, qu'elle soit celle des tenailles ou celle du sermon : l'une est libre, l'autre serve et soumise.



Et au milieu, toujours dans cet entre-deux indistinct, cet entre chien et loup où les gentils se transforment en monstres, la confession, ce silence qui attend, qui susurre qu'au fond de nous-mêmes on connaît le péché commis, et qu'il nous suffit de fouiller, fouiller, fouiller assez profondément dans nos bas-fonds pour, de nous-mêmes, découvrir le crime secret, le crime enfoui dont n'avions pas conscience mais que nous devinions et que l'œil acéré du confesseur, de l'inquisiteur nous permet de découvrir et dont nous pouvons, grâce à lui, nous libérer.



Et nous confessons, nous avouons ce crime que nous n'avons jamais commis mais que l'inquisiteur a projeté sur nous comme un sort, un sort que nous reprenons à notre compte comme un zombie et dont, par notre assomption, nous le lavons.







Derrière ma lecture, en illustration musicale, L'aveu de Arielle et Shan'L, dont le thème gore se prête parfaitement à mon propos.








Improvisations (le podcast)
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