En 1961, Alberto Moravia s'entretient avec Claudia Cardinale. Elle a 23 ans, est déjà l'actrice star de Rocco et ses frères et La fille à la valise. Trois ans après l'interview, elle jouera dans l'adaptation des Indifférents. L'écrivain interroge ici la comédienne sur son corps, "en tant qu'objet dans l'espace". C'est un blason féminin et un dialogue universel. Il y est question de la beauté, du sommeil, du temps, du rêve, de la mort, de l'histoire. On sent Claudia Cardinale décontenancée par la précision de l'écrivain. Mais elle joue le jeu de la profondeur et se révèle peu à peu : "Claudia : Les spectateurs me voient comme une figure énorme, imposante, très grande, majestueuse, monumentale. Moravia : ça vous plaît d'être perçue ainsi ? Claudia : Oui, ça me plaît beaucoup. Moravia : Pourquoi ? Claudia : Parce que ça me plaît d'être perçue telle que je ne suis pas dans ma vie. Moravia : Qui êtes-vous dans la vie ? Claudia : Dans la vie je suis une fille ordinaire, comme toutes les autres"
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En 1961, Alberto Moravia s'entretient avec Claudia Cardinale. Elle a 23 ans, est déjà l'actrice star de Rocco et ses frères et La fille à la valise. Trois ans après l'interview, elle jouera dans l'adaptation des Indifférents. L'écrivain interroge ici la comédienne sur son corps, "en tant qu'objet dans l'espace". C'est un blason féminin et un dialogue universel. Il y est question de la beauté, du sommeil, du temps, du rêve, de la mort, de l'histoire. On sent Claudia Cardinale décontenancée par la précision de l'écrivain. Mais elle joue le jeu de la profondeur et se révèle peu à peu : "Claudia : Les spectateurs me voient comme une figure énorme, imposante, très grande, majestueuse, monumentale. Moravia : ça vous plaît d'être perçue ainsi ? Claudia : Oui, ça me plaît beaucoup. Moravia : Pourquoi ? Claudia : Parce que ça me plaît d'être perçue telle que je ne suis pas dans ma vie. Moravia : Qui êtes-vous dans la vie ? Claudia : Dans la vie je suis une fille ordinaire, comme toutes les autres"
Correspondances : Helen Scott / François Truffaut, années 60. Lecture de Sabine Haudepin et Cédric Kahn
Lectures
54 minutes 21 seconds
11 years ago
Correspondances : Helen Scott / François Truffaut, années 60. Lecture de Sabine Haudepin et Cédric Kahn
Cinéphile, francophile et bilingue, Helen Scott fut, dès sa rencontre avec Truffaut en 1960, son contact privilégié, un intermédiaire génial, son amie américaine. Sans elle, pas de livre sur Hitchcock, par exemple. Drôles, vives, intimes, leurs lettres, brèves ou longues, témoignent d'une complicité active, d'un incessant trafic d'informations et d'idées, d'une curiosité sans relâche l'un pour l'autre. Une lecture pour un aperçu d'une correspondance de vingt-cinq années et qui reste à publier dans son intégralité.
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En 1961, Alberto Moravia s'entretient avec Claudia Cardinale. Elle a 23 ans, est déjà l'actrice star de Rocco et ses frères et La fille à la valise. Trois ans après l'interview, elle jouera dans l'adaptation des Indifférents. L'écrivain interroge ici la comédienne sur son corps, "en tant qu'objet dans l'espace". C'est un blason féminin et un dialogue universel. Il y est question de la beauté, du sommeil, du temps, du rêve, de la mort, de l'histoire. On sent Claudia Cardinale décontenancée par la précision de l'écrivain. Mais elle joue le jeu de la profondeur et se révèle peu à peu : "Claudia : Les spectateurs me voient comme une figure énorme, imposante, très grande, majestueuse, monumentale. Moravia : ça vous plaît d'être perçue ainsi ? Claudia : Oui, ça me plaît beaucoup. Moravia : Pourquoi ? Claudia : Parce que ça me plaît d'être perçue telle que je ne suis pas dans ma vie. Moravia : Qui êtes-vous dans la vie ? Claudia : Dans la vie je suis une fille ordinaire, comme toutes les autres"