En 1961, Alberto Moravia s'entretient avec Claudia Cardinale. Elle a 23 ans, est déjà l'actrice star de Rocco et ses frères et La fille à la valise. Trois ans après l'interview, elle jouera dans l'adaptation des Indifférents. L'écrivain interroge ici la comédienne sur son corps, "en tant qu'objet dans l'espace". C'est un blason féminin et un dialogue universel. Il y est question de la beauté, du sommeil, du temps, du rêve, de la mort, de l'histoire. On sent Claudia Cardinale décontenancée par la précision de l'écrivain. Mais elle joue le jeu de la profondeur et se révèle peu à peu : "Claudia : Les spectateurs me voient comme une figure énorme, imposante, très grande, majestueuse, monumentale. Moravia : ça vous plaît d'être perçue ainsi ? Claudia : Oui, ça me plaît beaucoup. Moravia : Pourquoi ? Claudia : Parce que ça me plaît d'être perçue telle que je ne suis pas dans ma vie. Moravia : Qui êtes-vous dans la vie ? Claudia : Dans la vie je suis une fille ordinaire, comme toutes les autres"
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En 1961, Alberto Moravia s'entretient avec Claudia Cardinale. Elle a 23 ans, est déjà l'actrice star de Rocco et ses frères et La fille à la valise. Trois ans après l'interview, elle jouera dans l'adaptation des Indifférents. L'écrivain interroge ici la comédienne sur son corps, "en tant qu'objet dans l'espace". C'est un blason féminin et un dialogue universel. Il y est question de la beauté, du sommeil, du temps, du rêve, de la mort, de l'histoire. On sent Claudia Cardinale décontenancée par la précision de l'écrivain. Mais elle joue le jeu de la profondeur et se révèle peu à peu : "Claudia : Les spectateurs me voient comme une figure énorme, imposante, très grande, majestueuse, monumentale. Moravia : ça vous plaît d'être perçue ainsi ? Claudia : Oui, ça me plaît beaucoup. Moravia : Pourquoi ? Claudia : Parce que ça me plaît d'être perçue telle que je ne suis pas dans ma vie. Moravia : Qui êtes-vous dans la vie ? Claudia : Dans la vie je suis une fille ordinaire, comme toutes les autres"
Fritz Lang / Eleanor Rosé, dialogue d'exilés. Lecture de Hanns Zischler
Lectures
77 minutes 10 seconds
14 years ago
Fritz Lang / Eleanor Rosé, dialogue d'exilés. Lecture de Hanns Zischler
Lecture inédite par Hanns Zischler de la correspondance de Fritz Lang avec l'une de ses plus proches amies, Eleanor Rosé. Lang et Rosé se rencontrent à Munich avant la Première Guerre mondiale et vont correspondre jusqu'à la fin de la vie du cinéaste, en 1976. Au fil des lettres se révèle un Fritz Lang intime et méconnu, observateur aigu de son temps et de l'Amérique qui l'a accueilli, très grave dans l'évocation du traumatisme du nazisme et de la guerre, du déracinement, mais aussi plein d'humour et d'autodérision...
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En 1961, Alberto Moravia s'entretient avec Claudia Cardinale. Elle a 23 ans, est déjà l'actrice star de Rocco et ses frères et La fille à la valise. Trois ans après l'interview, elle jouera dans l'adaptation des Indifférents. L'écrivain interroge ici la comédienne sur son corps, "en tant qu'objet dans l'espace". C'est un blason féminin et un dialogue universel. Il y est question de la beauté, du sommeil, du temps, du rêve, de la mort, de l'histoire. On sent Claudia Cardinale décontenancée par la précision de l'écrivain. Mais elle joue le jeu de la profondeur et se révèle peu à peu : "Claudia : Les spectateurs me voient comme une figure énorme, imposante, très grande, majestueuse, monumentale. Moravia : ça vous plaît d'être perçue ainsi ? Claudia : Oui, ça me plaît beaucoup. Moravia : Pourquoi ? Claudia : Parce que ça me plaît d'être perçue telle que je ne suis pas dans ma vie. Moravia : Qui êtes-vous dans la vie ? Claudia : Dans la vie je suis une fille ordinaire, comme toutes les autres"