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Notes :
L’obstacle principal de notre condition humaine est que notre cerveau passe son temps à tout INTERPRETER.
Notre esprit n’est pas un observateur impartial .
Il filtre, analyse, compare, évalué, juge, interprète.
Nous sommes constamment pris dans une spirale d’évaluation manichéenne : “bien” ou “mal”, “bon” ou “mauvais”, “positif”, “négatif”, “mieux” “moins bien”, “assez”, “pas assez”.
Un événement se produit : un geste, une parole, un regard … et immédiatement notre esprit va lui donner une signification.
Ex : il est retard = il n’a pas vraiment envie d’être là / il ne me respecte pas / il est comme les autres…
Elle ne répond pas à mon message = peut-être qu’elle m’en veut? On ne peut vraiment pas compter sur elle… Machine aurait répondu rapidement …
Notre esprit ne fait que projeter les ombres de notre paysage intérieur sur le monde extérieur. Car pour juger ou évaluer nous avons besoin d’un référentiel pré-existant. Donc nous utilisons notre référentiel, inconscient, celui qui s’est programmé il y a des décennies sans notre consentent mais que nous considérons comme notre vérité. Ç’est notre propre Bible en fait.
Et c’est ainsi qu’on passe de ce qui peut être un fait douloureux à une expérience de souffrance.
Ces émotions engendrent des sensations physiques qui sont nécessaires et qui veulent simplement dire que nous sommes des humains. Mais nous avons du mal à nous laisser ressentir car justement ça peut être douloureux.
Car rapidement nous jugeons ce que nous ressentons : “je suis vraiment studide d’être blessée par cela” . “Je ne devrais pas ressentir de tels sentiments pour lui, je suis pathétique ”…
Nous évaluons et interprétons tout, les faits, les circonstances, nos ressentis…
Et pour atténuer la douleur notre cerveau va essayer de donner un sens à ce qui se passe, non pas en nous, mais en dehors de nous en général. ON va pouvoir alors être en colère, juger les autres de manière vindicative… ou alors pire on va l’utiliser pour servir un narratif d’auto-flagellation : personne ne me respecte, je ne suis pas assez bien pour qu’on prenne du temps pour moi…
Dans la mentalité occidentale nous nous sommes hyper identifiés à nos pensées. C’est l’esprit “cartésien” : “je pense donc je suis”.
Nous croyons que nous sommes nos pensées. Nous sommes persuadés que nos pensées sont notre essence, notre vérité.
Vivre en conscience c’est plutôt “j’observe que je pense donc je suis”. Quand nous arrivons à nous positionner en mode “observateur” plutôt qu’ “analyste”, de véritables changements se produisent en nous et dans notre vie.