
Dans ce second épisode du podcast MoCoMi, Anaïk Pian et deux étudiantes, Victoria Brotto et Salomé Labé, nous partagent leurs premières observations et constations réalisées dans la régions Grand-Est, un des terrains de l’enquête. Ensemble, elles ont effectué plusieurs entretiens, en français ou en arabe interprétés par Hala Ghannam Trefi, avec des personnes syriennes réfugiées, arrivées entre 2015 et 2020 sur le territoire français par divers biais : programme de réinstallation européen, demande d’asile individuelle, couloirs humanitaires. L’objectif est de recueillir leurs différentes expériences de la crise sanitaire. La majorité des individus rencontrés sont des hommes diplômés, parfois jusqu’au doctorat.
Ici, la mort covid est justement essentiellement présente par sa mise à distance. Plus que la mort elle-même, conséquence directe de la pandémie, ce sont les impacts plus ou moins indirects qu’engendre cette menace qui atteignent les individus rencontrés. Ce qui rend alors leur situation, souvent déjà compliquée avant la crise, encore plus difficile.
Il semble difficilement possible de se soucier d’une éventuelle mort covid propre quand la gestion du quotidien qui construit notre futur est une lutte. La crainte de la mort covid est davantage projetée sur les proches absents.
Réalisation : Anastasia Chauchard
Musiques fournies par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et éditées par Bernard Surugue (Iran, Baxtyâri nomades de la montagne ; Alep Syrie – Improvisations au luth) pour la collection « Tradition orale » sous le label © Production ORSTOM – SELAF (Société d’Etude Linguistiques et Anthropologique de France). Et Arabian Bazaar de Twin Musicom fait l’objet d’une licence Creative Commons Attribution 4.0. (https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/Artiste : http://www.twinmusicom.org/).