
Dans La Main (1883), reprise de sa toute première nouvelle La Main d’écorché (1875), Guy de Maupassant nous plonge dans une atmosphère sombre et troublante, typique du fantastique du XIXe siècle. Le récit, bref mais percutant, met en scène un juge retraité qui, lors d’un dîner, raconte une histoire étrange : celle d’un homme qui gardait chez lui une main humaine coupée, enchaînée au mur comme un trophée macabre. Mais cette main ne restera pas aussi inerte qu’elle en a l’air…
Inspiré par une visite chez son ami, le poète anglais Algernon Swinburne, Maupassant brouille les frontières entre le réel et l’étrange. Il joue avec nos peurs instinctives, suggère plus qu’il ne montre, et nous laisse — lecteurs ou auditeurs — seuls face à l’inexplicable.