
A Strasbourg, le temps n’avance pas comme ailleurs.
Une requête peut rester plusieurs années en attente avant d’être examinée.
Pour les requérants, c’est long.
Pour les praticiens, c’est frustrant.
Mais cette lenteur n’est pas un accident :
elle tient aux moyens limités de la Cour,
au volume immense des requêtes,
et à sa mission particulière.
La CEDH ne statue pas dans l’urgence :
elle construit une jurisprudence cohérente pour quarante-six États.
Dans cet épisode, j’explique ce que cette temporalité change pour les justiciables,
pour les avocats,
et surtout pour la manière de penser le contentieux européen.