
Dans ce take, Abigail- créatrice de contenus, militante et voix essentielle sur le trouble borderline (@voyageuse_au_naturel)- démonte un mythe aussi violent que tenace : associer le trouble borderline à la dangerosité, à l’irréparabilité, à l’impossibilité d’aller mieux. Elle parle aussi de ce qui aggrave profondément la situation : la stigmatisation systémique des maladies mentales et le manque criant d’équipes réellement formées pour accompagner un trouble pourtant très répandu… et dramatiquement lié aux taux de suicide.
Abigail connaît ce sujet de l’intérieur. Elle raconte la violence invisible du regard social, la solitude, les séjours à l’hôpital, les diagnostics mal posés, les passages aux urgences saturées, et les prises en charge qui s’épuisent faute de formation spécialisée. Elle met des mots sur ce que vivent tant de patient·es : êtrequalifié·e de “difficile” quand le système, lui, est défaillant.
Son message est clair et puissant : le problème n’est pas la personne. Ce sont les dispositifs insuffisants, les soignant·es non formé·es, les structures inexistantes ou inadaptées. Quand l’accompagnement manque, la souffrance s’aggrave et l’étiquette de “patient impossible” devient une façon de masquer un abandon collectif.
Abigail rappelle alors une vérité essentielle, trop souvent niée : le rétablissement est possible. Pas dans le silence. Pas dans la honte. Mais avec un accompagnement humain, stable, compétent et continu. Parce qu’un patient dit “difficile” est, avant tout, un patient qui n’a pas reçu l’aide dont il avait besoin. Et que personne ne devrait être laissé seul face à sa souffrance.
Un take nécessaire, lucide, profondément humain, qui redonne de l’espoir là où il n’y a trop souvent que des étiquettes et du découragement. Un épisode pour comprendre, déconstruire et rappeler que derrière chaque diagnostic, il y a une personne — et une possibilité d’aller mieux.
Café Cash, c’est quoi ?Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui donne la parole à celles et ceux qui pensent à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat, pas de plateau. Juste un micro tendu à des voix singulières qui bousculent, les récits dominants et redonnent du sens à ce qu’on croit savoir.
Merci à @subwaytakes et à Kareem pour l’inspiration et la force
Merci à @camille_de_cussac pour le micro, et à toute l’équipe