Dans ce take, Toupou et Boulou (@toupouetboulou), artistes, créateur·rices et véritable power couple créatif, interrogent un héritage tenace : celui d’une masculinité rigide, corsetée, qui continue d’imposer aux hommes de se taire, de se durcir et de cacher ce qui déborde.
À travers leur regard, nourri par la création, le DIY et une liberté revendiquée, ils démontent les clichés persistants : les hommes ne pleurent pas, ne montrent pas leurs émotions, ne portent pas de vernis, ne se maquillent pas, ne s’aventurent pas du côté de la douceur, du soin, de la vulnérabilité- tout ce qui serait encore trop vite rangé du côté du “féminin”.
Ils racontent ce que cette injonction produit en silence : des émotions refoulées, une sensibilité perçue comme une faiblesse, une pression sociale constante qui pousse à se construire contre soi-même pour correspondre à un modèle dépassé. Une dichotomie artificielle entre hommes et femmes qui, loin de protéger qui que ce soit, enferme tout le monde. Mais le take va plus loin. Toupou et Boulou questionnent aussi nos récits amoureux. Pourquoi continue-t-on à glorifier les figures du bad boy froid, inaccessible ou émotionnellement indisponible ?
Pourquoi les hommes gentils, attentifs, doux, présents sont-ils encore si souvent relégués au second plan, voire perçus comme “ennuyeux” ? Et si la vraie transgression, aujourd’hui, était là : dans le fait d’assumer sa vulnérabilité, dans le courage de ressentir, de dire, de montrer, dans la possibilité, pour les hommes aussi, d’être sensibles sans se justifier. Un échange lucide, sensible et nécessaire, qui invite à repenser la masculinité non comme une performance, mais comme un espace vivant, mouvant, profondément humain. Et toi, t’en penses quoi ?
Café Cash, c’est quoi ?Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui donne la parole à celles et ceux qui pensent à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat, pas de plateau. Juste un micro tendu à des voix singulières qui bousculent, les récits dominants et redonnent du sens à ce qu’on croit savoir.
Merci à @subwaytakes pour l’inspiration ❤️ Merci à @camille_de_cussac pour le micro, et à toute l’équipe pour l’accueil et la confiance.
Dans ce take, Abigail- créatrice de contenus, militante et voix essentielle sur le trouble borderline (@voyageuse_au_naturel)- démonte un mythe aussi violent que tenace : associer le trouble borderline à la dangerosité, à l’irréparabilité, à l’impossibilité d’aller mieux. Elle parle aussi de ce qui aggrave profondément la situation : la stigmatisation systémique des maladies mentales et le manque criant d’équipes réellement formées pour accompagner un trouble pourtant très répandu… et dramatiquement lié aux taux de suicide.
Abigail connaît ce sujet de l’intérieur. Elle raconte la violence invisible du regard social, la solitude, les séjours à l’hôpital, les diagnostics mal posés, les passages aux urgences saturées, et les prises en charge qui s’épuisent faute de formation spécialisée. Elle met des mots sur ce que vivent tant de patient·es : êtrequalifié·e de “difficile” quand le système, lui, est défaillant.
Son message est clair et puissant : le problème n’est pas la personne. Ce sont les dispositifs insuffisants, les soignant·es non formé·es, les structures inexistantes ou inadaptées. Quand l’accompagnement manque, la souffrance s’aggrave et l’étiquette de “patient impossible” devient une façon de masquer un abandon collectif.
Abigail rappelle alors une vérité essentielle, trop souvent niée : le rétablissement est possible. Pas dans le silence. Pas dans la honte. Mais avec un accompagnement humain, stable, compétent et continu. Parce qu’un patient dit “difficile” est, avant tout, un patient qui n’a pas reçu l’aide dont il avait besoin. Et que personne ne devrait être laissé seul face à sa souffrance.
Un take nécessaire, lucide, profondément humain, qui redonne de l’espoir là où il n’y a trop souvent que des étiquettes et du découragement. Un épisode pour comprendre, déconstruire et rappeler que derrière chaque diagnostic, il y a une personne — et une possibilité d’aller mieux.
Café Cash, c’est quoi ?Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui donne la parole à celles et ceux qui pensent à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat, pas de plateau. Juste un micro tendu à des voix singulières qui bousculent, les récits dominants et redonnent du sens à ce qu’on croit savoir.
Merci à @subwaytakes et à Kareem pour l’inspiration et la force
Merci à @camille_de_cussac pour le micro, et à toute l’équipe
Dans cet épisode, Victoire Tuaillon- journaliste, autrice et créatrice des podcasts cultes Les Couilles sur la Table et aujourd’hui Renverser la Table- renverse un mythe profondément ancré dans notre société : demander de l’aide quand on est parent n’est pas un aveu d’échec. Aux côtés de Lolita Rive, elle produit aussi Qui c’est qui commande, un podcast qui replace les enfants au centre du débat public et interroge notre façon de penser la parentalité.
Ici, Victoire aborde un tabou immense : reconnaître qu’on est dépassé, que notre santé mentale, nos conditions de vie ou nos ressources ne permettent pas toujours d’offrir à nos enfants ce qu’il y a de plus sûr, stable et juste. Elle le dit avec force, parce qu’elle l’a vécu de l’intérieur : elle a passé sept ans en pension, de ses 5 à 12 ans. Et contrairement à l’imaginaire collectif, elle en garde un souvenir lumineux.
La pension n’était pas une punition, ni un placement forcé. C’était un lieu pensé pour protéger, entourer, soutenir. Une bulle où des adultes formés et disponibles offraient ce que ses parents, malgré leur amour, ne pouvaient pas offrir. Un espace où grandir pouvait rimer avec sécurité, accompagnement et chaleur humaine.
Son constat est simple mais frappant : il n’existe aujourd’hui presque rien pour permettre aux parents de souffler sans culpabiliser, pendant un mois, deux mois, dans un lieu digne, encadré, humain. Et cette honte, ce sentiment que “demander de l’aide serait un échec”, crée des dégâts invisibles mais profonds.
Victoire rappelle une évidence qu’on a trop tendance à oublier : être parent n’est pas une performance. On n’est pas censés tenir en apnée. Le soutien ne devrait pas être un luxe. Imaginer des pensions pour enfants, ce n’est pas imaginer des sanctions, mais des espaces de respiration, des refuges, des lieux de soin, des preuves collectives que protéger les plus jeunes peut se faire sans culpabiliser les parents.
Dans ce take, tu vas entendre des anecdotes, des réflexions fortes et des pistes concrètes pour repenser notre rapport à la parentalité et à l’aide, pour que demander de l’aide devienne un droit, pas une honte. Un épisode nécessaire, sensible, et porteur d’espoir.
Café Cash, c’est quoi ?Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui donne la parole à celles et ceux qui pensent à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat de plateau. Juste un micro tendu à des voix singulières qui bousculent les récits dominants et redonnent du sens à ce qu’on croit savoir.
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Dans cet épisode, Julie Pujols- journaliste chez ELLE, coach sportive (lescoursdejulie.com) et créatrice de contenus révélée pendant le Covid par ses vidéos douces, accessibles et sans pression- renverse un mythe collectif : l’idée qu’il faudrait optimiser chaque centimètre de notre corps pour atteindre une paix intérieure durable ; elle décortique comment les injonctions au sport parfait, à la skin care irréprochable, à la morning routine “incroyable”, au tracking obsessionnel du sommeil, de l’hydratation, du cardio et de la productivité finissent par créer une nouvelle charge mentale et nous épuisent plus qu’elles ne nous apaisent ; ce qui a séduit ses abonné·es, c’est son ton : jamais culpabilisant, jamais moralisateur, toujours proche et incarné — une parole qui déculpabilise et invite à la nuance — et qui rappelle une vérité simple et radicale : on n’est pas des machines, ne rien faire parfois, lâcher prise, laisser son corps vivre, c’est aussi du soin; le bien-être authentique, c’est ce qui soulage, pas ce qui surveille, et revenir au corps imparfait, vivant et non optimisé devient presque un acte de résistance (oui, vive notre cellulite).
Dans ce take tu trouveras des anecdotes concrètes, des réflexions sur la pression médiatique et marchande autour du corps, des conseils pour débusquer les injonctions toxiques et des pistes simples pour réapprendre le soin sans performance, un épisode à la fois doux et coup de poing, parfait pour celles et ceux qui en ont marre des to-do lists du bien-être et cherchent à respirer autrement.
Café Cash, c’est quoi ?Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui donne la parole à celles et ceux qui pensent à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat de plateau. Juste un micro tendu à des voix singulières qui bousculent les récits dominants et redonnent du sens à ce qu’on croit savoir.
Merci à @subwaytakes et Kareem pour l’inspi, merci à @camille_de_cussac et à toute l’équipe pour le micro et la bienveillance.
Et si tu prenais quelques minutes pour écouter un take qui pourrait vraiment te faire respirer un peu ?
Dans cet épisode, @thaisvauquieres, humoriste, comédienne, énergie brute qu’on retrouve dans son spectacle Fille de joie au @theatredugymnase et dans l’émission Piquantes @lachaineteva, démonte l’une des plus grosses illusions de notre époque : croire qu’il faut être cool pour être aimé.
Elle observe un truc qu’on fait tous sans y penser : on joue un rôle. On se compose une version “détendue”, “maîtrisée”, “stylée”, et à force de vouloir paraître au-dessus du lot… on finit tous par se ressembler.
Thaïs raconte comment ce masque du cool, dans l’humour comme dans la vie, peut devenir un vrai piège : dès que tu joues un personnage, tu perds la connexion avec les autres. Les gens ne rient pas de ta façade, ils rient de ta vérité.
De tes ratés, de tes contradictions, de tout ce qui dépasse. Et c’est exactement ça qu’elle défend : le droit d’être trop. Trop bruyante, trop honnête, trop bizarre, trop soi. Parce que c’est là que la vraie relation se crée. Elle pose aussi une question qui fait réfléchir : qui décide de ce qui est cool ? Qui fixe les règles ? Et pourquoi on leur obéit encore ? Dans ce Take, elle t’invite à poser ce costume qui pèse, à arrêter de jouer le personnage “parfaitement relax”, et à redevenir quelqu’un de vivant – pas quelqu’un de lisse. Résultat : un épisode hyper court, hyper cash, qui met des mots simples sur un truc qu’on ressent tous sans jamais le dire.
Et honnêtement, ça fait du bien
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Et si on arrêtait de croire que la culture pop est un terrain neutre, sans conséquences ?
On dit souvent que les films, les séries, les vidéos ne sont “que du divertissement”. Mais dans ce Take, @regelegorila – critique ciné, streamer, et œil affûté derrière @ragebaitcinema – nous montre l’inverse : la manière dont on parle de culture révèle, en réalité, la manière dont on parle des autres. Rege s’est fait connaître grâce à ses analyses tranchantes, ses tops improbables et sa capacité à lire les films comme des miroirs de nos comportements. Mais depuis quelque temps, quelque chose le dérange : les commentaires sous ses vidéos changent. Ils deviennent plus durs, plus violents, surtout envers les femmes. Une agressivité décomplexée, presque devenue une habitude.
Il le dit franchement : ce qu’on écrit en ligne n’est jamais “juste un commentaire”. C’est un baromètre. Un thermomètre de nos frustrations, de nos colères, de nos angles morts. Et aujourd’hui, il y voit une colère brute, mal dirigée, qui s’abat sur les mêmes cibles, encore et encore. Pour lui, la pop culture devrait être un refuge, un endroit où l’on s’évade, où l’on se questionne, où l’on respire un peu. Mais il observe une dérive : la haine contamine tout, même les films qu’on regarde, même les discussions qu’on a dessus. Comme si le public et les œuvres se répondaient dans une spirale de cynisme et de violence.
Dans ce Take, il lance un signal d’alarme. Il appelle à casser cette logique avant qu’elle devienne une norme. Avant que l’on considère les attaques personnelles, le sexisme ou l’humiliation comme les nouvelles règles du jeu.
Avant qu’on oublie que parler de culture, c’est surtout parler de nous.
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Et si on arrêtait de croire que faire les choses seul, c’est triste ? On a collé au mot “solo” une connotation lourde, presque honteuse, comme si le fait d’être seul signifiait automatiquement qu’on avait été laissé de côté ou qu’on n’était pas assez cool pour être entouré. Dans ce Take, @maximemusqua renverse complètement cette vision et réhabilite un geste simple mais sous-estimé : celui de vivre des moments pour soi.
Humoriste, comédien, auteur, Maxime a déjà beaucoup parlé de vulnérabilité, d’addiction, de rapport à soi. Son livre, “Je n’aurais plus besoin d’alcool pour danser”, a ouvert des portes et des conversations. Aujourd’hui, il pousse encore plus loin cette réflexion avec un projet différent : son premier SOBER CLUB au @badaboum.paris, un espace où on vient comme on est, même en solo, et où la fête ne dépend plus de ce qu’on consomme mais de ce qu’on partage.
Il raconte ce moment fondateur où il propose un trip à vélo à ses potes et où personne n’est dispo. Il aurait pu renoncer, attendre, reporter. Mais il part quand même. Seul. Et ce jour-là, il découvre un truc que beaucoup de gens mettent des années à comprendre : être seul ne veut pas dire être isolé. C’est même parfois l’inverse. C’est le moment où tu vois mieux, où tu ressens plus fort, où ton regard sur le monde se réouvre, sans filtres. C’est le moment où la liberté commence vraiment, là où s’arrête le jugement des autres.
Dans ce Take, il plaide pour qu’on arrête d’associer la solitude à un manque. Aller au cinéma seul, voyager seul, grimper seul, manger seul, sortir seul, c’est tout sauf triste. C’est même puissant. C’est une compétence émotionnelle, un muscle, quelque chose qu’on gagne avec le temps et qui change radicalement la manière dont on habite le monde. Être bien avec soi-même, c’est peut-être l’un des skills les plus élégants et les plus transformateurs qu’on puisse développer.
Maxime nous invite à repenser nos repères. Et si le vrai courage, aujourd’hui, ce n’était pas de tout partager en permanence, mais de réapprendre à être seul sans se justifier ? Et si le solo n’était pas un plan B mais une manière d’exister pleinement ?
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Et toi, t’en penses quoi ?Toi aussi, tu fais quoi solo ?
Merci à @subwaytakes et à Kareem pour l’inspirationMerci à @camille_de_cussac pour le micro et à toute l’équipe pour la bienveillance
#Take65 #MaximeMusqua #SoloLife #Liberté #SoberClub #Confiance #Indépendance
Et si toute cette panique autour de l’intelligence artificielle était, depuis le début, une gigantesque illusion d’optique ? Dans ce Take, la chercheuse et experte des enjeux géopolitiques du numérique @asma.mhalla démonte l’idée d’une apocalypse imminente provoquée par l’IA. Une idée qui revient en boucle, qui s’impose dans le débat public, et qui sert surtout ceux qui ont intérêt à ce que nous la croyions. Parce que, lorsque les récits prennent le pas sur la réalité, ce sont les plus puissants qui en tirent profit.
Asma explique comment ce discours catastrophiste est né, comment il circule, et pourquoi il devient si pratique. L’angoisse, dit-elle, n’est pas un bug du système. Elle est un outil politique. En agitant le spectre d’une IA toute-puissante qui pourrait un jour nous dépasser ou se retourner contre nous, on détourne le regard de la question essentielle : qui la fabrique, qui la contrôle, et qui décide de son usage ?
Dans son livre Cyber Punk, aux @editionsduseuil, Asma s’intéresse à la manière dont nos imaginaires technologiques façonnent notre rapport au futur. Elle rappelle qu’aucun avenir n’est déterminé à l’avance. On ne peut pas prédire ce qui va arriver, ni s’y préparer en se contentant d’avoir peur. Les récits de fin du monde technologique créent une forme d’hypnose collective qui nous paralyse au lieu de nous responsabiliser. Ils nourrissent un climat où la peur devient une distraction utile, un brouillard dans lequel disparaît la vraie bataille, celle du pouvoir.
Aujourd’hui, une poignée d’entreprises concentre une force technique, économique et symbolique sans précédent. Elles définissent les récits dominants, écrivent nos imaginaires, orientent nos inquiétudes et nos espoirs. Dans ce contexte, la technophobie devient presque une stratégie : elle exonère les décideurs de leurs responsabilités, elle neutralise la critique structurante, et elle transforme l’IA en entité abstraite et menaçante pour mieux nous faire oublier que ce sont des humains, très identifiés, qui la pilotent.
Asma invite alors à un geste simple mais radical : reprendre la main. Plutôt que de se perdre dans des fantasmes dystopiques, il est temps d’ouvrir le champ des possibles et d’accepter que le futur n’est ni écrit, ni imposé. Il dépend de choix politiques, sociaux, économiques, et de la manière dont nous décidons collectivement de nous emparer des technologies.
Et si l’enjeu réel n’était pas de savoir si l’IA va nous détruire, mais de comprendre qui décide de ce qu’elle devient ? Et si la question centrale n’était pas la machine, mais l’architecture de pouvoir qu’on construit autour d’elle ?
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Et toi, t’en penses quoi ?
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#Take66 #AsmaMhalla #IA #Tech #Pouvoir #Futur #Cyberpunk #Numérique #Géopolitique #SpotifyTake
Et si on se trompait depuis le début ?
Et si le drag, qu’on imagine parfois comme un espace queer parfaitement libre, avait lui aussi ses zones d’ombre, ses angles morts, ses exclusions silencieuses ?
Dans ce Take, Hugo Bardin- alias Paloma, artiste, comédien, chanteur, première gagnante de Drag Race France- soulève une réalité qu’on connaît mais qu’on préfère souvent contourner : la place des femmes dans le drag. Parce que l’histoire est pleine d’ironie : les femmes ont inspiré le drag, l’ont nourri, l’ont façonné… et pourtant, elles ont été progressivement repoussées dans ses coulisses. Les femmes cis, les femmes trans, les artistes AFAB, les drag kings — tous ces corps pourtant légitimes, essentiels, sont encore rarement invités sur scène, rarement programmés, rarement célébrés. Le drag, un art né pour perturber les normes, reproduit parfois malgré lui les hiérarchies les plus classiques : celles qui décident quels corps méritent l’attention, et lesquels doivent rester invisibles. Hugo connaît cette scène de l’intérieur. Il y a performé, créé, observé.
Son projet musical Château Intérieur- disponible sur toutes les plateformes, avec des collaborations d’Elips et bientôt MANIFESTO avec Faust et Raumm- navigue déjà dans ces questions : le rôle, le masque, l’identité, la scène comme deuxième peau. Et derrière les paillettes, il a vu des mécanismes plus rugueux : des programmations où aucun drag king n’est appelé, des clubs qui affirment soutenir l’inclusivité mais refusent les femmes AFAB sur scène,
des artistes trans considérées “hors catégorie” dans un art qui devrait justement abolir les catégories.
Il parle ici de misogynie intériorisée, de la manière dont les standards de beauté infiltrent même les milieux qui pensent être totalement libérés. De cette hiérarchie implicite entre drag queens et drag kings, qui n’est jamais dite mais toujours ressentie.
Et surtout, il questionne une idée tenace : celle que le drag n’est “que” du divertissement. Comme si faire rire, faire danser ou émerveiller annulait le poids politique d’une performance.
Comme si célébrer le féminin, le masculin, l’ambigu, le monstrueux, le flamboyant n’était pas déjà un acte de résistance. Pour Hugo, le drag n’est pas seulement une transformation esthétique : c’est un endroit où l’on se raconte, où l’on déconstruit, où l’on s’autorise.
Un espace où le corps se libère, où la marge devient une force, où l’on renverse les regards.
Et exclure des femmes, des personnes trans ou non-binaires de cet espace, c’est mutiler une partie de son propre langage.
Alors il nous invite à faire un pas de côté. À revoir nos réflexes.
Et si, finalement, rendre le drag plus inclusif, ce n’était pas “ajouter des places”, mais simplement rendre à cet art ce qu’il est depuis toujours : un geste politique, un terrain de liberté, une zone d’insoumission. Un art né pour bousculer les normes, pas pour les imiter.
. Un art né pour bousculer les normes, pas pour les imiter.
Ce Take, c’est une conversation qui dérange parce qu’elle dit vrai.
Une discussion qui rappelle que l’inclusivité n’est pas un slogan :
c’est un chantier permanent, un effort collectif, une vigilance de chaque instant.
Café Cash, c’est quoi ?Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui donne la parole à celles et ceux qui pensent à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat de plateau. Juste un micro tendu à des voix singulières qui bousculent les récits dominants et redonnent du sens à ce qu’on croit savoir.
Et toi, t’en penses quoi ?
Merci à @subwaytakes et à Kareem pour l’inspiration du format.
Merci à @camille_de_cussac pour le micro,
et à toute l’équipe pour l’accueil, la douceur et la bienveillance.
#Take64 #Paloma #HugoBardin #Drag #DragKing #DragQueen #Inclusion #LGBTQIA+ #ArtPolitique #QueerCulture
Et si la beauté, loin d’être un cadeau était aussi une histoire qu’on nous a arrachée ?Dans ce Take, Stessy Émélie, performeuse, prof et fondatrice de SSSxperience, raconte comment elle a appris à naviguer dans un monde où son apparence ouvre des portes, tout en traçant des frontières. Oui, Stessy bénéficie du beauty privilege. Mais ce privilège n’est jamais un acquis : c’est une construction sociale, un décor fragile, qui protège autant qu’il façonne, qui élève autant qu’il exige. Et quand on est une femme, une femme noire, une femme martiniquaise, il devient encore plus lourd à porter. Depuis toujours, la société décide quels corps méritent l’attention, lesquels méritent la douceur, lesquels méritent d’être désirés — et surtout, lesquels méritent d’être respectés. La beauté, telle qu’on l’a apprise, n’est pas qu’un avantage : c’est un filtre. Un moyen pour les autres d’interpréter ton existence avant même que tu aies parlé. Alors Stessy a choisi de reprendre le contrôle de ce filtre. De le retourner. De l’utiliser non pas pour plaire, mais pour parler. Pour performer. Pour exister en dehors du regard qui prétend la définir.
Dans un monde où la pole dance est encore considérée comme vulgaire, où les corps féminins sont immédiatement sexualisés, et où les femmes noires sont trop souvent réduites à une sensualité caricaturée, Stessy transforme sa pratique en manifeste. Chaque mouvement devient un geste politique : celui de reprendre ce qu’on lui a confisqué. Son image. Sa force. Son désir. Elle le sait : si certains la regardent avec bienveillance, c’est parce qu’elle s’inscrit dans la norme. Mais ce confort-là n’est pas une garantie : c’est un contrat silencieux. La beauté protège… jusqu’au jour où elle ne protège plus. Elle valorise… jusqu’au jour où elle pèse. Et pendant que certains corps sont admirés, d’autres restent invisibles, moqués, marginalisés.Alors Stessy pose la question que la société contourne : qui a le droit d’être beau ? Qui a le droit d’être vu ? Pour elle, la réponse est simple : tout le monde.Parce que la beauté n’est pas une hiérarchie, c’est une présence. Une façon d’habiter le monde. Une énergie qui dépasse les normes, les fantasmes, les projections. Une beauté qui naît du mouvement, de la confiance, de la liberté, pas d’un standard imposé par le patriarcat, par le marché, par les regards qui découpent nos corps au lieu de les écouter. Ce Take, c’est une invitation à reprendre la parole sur notre image. À réclamer la beauté comme un espace commun, pas comme une récompense. À déconstruire le privilège pour libérer celles et ceux qu’il écrase. À comprendre que la sensualité n’est pas un piège, mais une puissance — quand elle vient de soi.
Et toi, t’en penses quoi ?
Merci à Stessy pour sa parole sensible et révolutionnaire,à @subwaytakes et Kareem pour le format original,à @camille_de_cussac pour le micro,et à toute l’équipe pour l’accueil et la bienveillance.
#PodcastFrançais #Take65 #BeautyPrivilege #Sensualité #Féminisme #Intersectionnel #Danse #PoleDance #Corps #Identité #Regard #DécolonisationDuCorps #Inclusion #SSSxperience
On aime dire que la bise, c’est “chaleureux”, “spontané”, “mignon”. Un petit geste du quotidien, presque folklorique. Mais si on écoute vraiment les gens, on réalise qu’il y a tout un pan de la population qui vit ce moment comme un micro-stress… un mini saut dans le vide social. Parce que oui : la bise, c’est angoissant.
Et ce n’est pas juste une affaire d’introvertis. Parmi celles qui en parlent le mieux, il y a @poqssi, actrice et créatrice qu’on a aperçue dans plusieurs séries et films, notamment Dear You, dont la saison 2 arrive très bientôt. Avec son humour hyper fin, elle pointe quelque chose qu’on ne voit plus : ces gestes automatiques qu’on répète depuis l’enfance, sans jamais questionner ce qu’ils réveillent chez nous.Ces petites obligations sociales qui semblent anodines… jusqu’à ce qu’on réalise qu’elles nous mettent en tension dès qu’on croise quelqu’un. La bise, par exemple.Un geste censé rassembler, mais qui souvent envahit. Car entrer dans l’espace de l’autre- et laisser l’autre entrer dans le nôtre — ça n’a rien d’innocent. C’est intime. C’est corporel. Et on n’a pas envie de partager cette intimité avec tout le monde. Pas le matin quand on n’est pas réveillé. Pas au bureau. Pas avec l’ami d’ami qu’on ne reverra jamais. Pas avec le voisin qui sent qu’il “faut être poli”. Et pourtant… on le fait. On le fait parce qu’on nous l’a appris. Parce qu’on nous a conditionnés à penser que dire non, c’est être froid, distant, impoli. Mais pourquoi ce serait impoli de protéger son espace ? Pourquoi ce serait bizarre de dire : “Aujourd’hui, j’ai pas envie qu’on me colle la joue contre la mienne” ? Poqssi, elle, revendique autre chose.Elle préfère le câlin, le check, un salut sincère, un sourire franc.
Des façons de dire bonjour qui ne forcent pas le contact, qui respectent les humeurs, les limites, l’énergie du moment. Parce que le rapport au corps, c’est personnel. Parce que la proximité, ça se construit. Parce que le consentement ne concerne pas que la sexualité : il concerne aussi la socialité. Refuser la bise, ce n’est pas rejeter les autres. Ce n’est pas être crispé ou distant.C’est juste choisir comment on se présente au monde.C’est dire : “Je veux bien du lien, mais pas n’importe comment.”C’est redéfinir la politesse, non pas comme un rituel figé, mais comme un geste qui respecte ce que chacun est capable de donner.
Et si on arrêtait de confondre misandrie et libération ?
Dans ce Take, Claire Succo, fondatrice de MEUF, entrepreneuse féministe et autrice de one-woman-shows misandres, s’attaque à un tabou encore brûlant : celui du droit des femmes à ne pas aimer les hommes — ou plutôt, à ne plus les mettre au centre de leurs vies. Claire nous rappelle une chose essentielle : on a appris à aimer les hommes avant même d’apprendre à s’aimer soi-même. Depuis l’enfance, on nous a conditionnées à chercher leur regard, leur validation, leur affection — à mesurer notre valeur à travers leur désir.
Dans les films, dans la littérature, dans les histoires qu’on nous raconte, l’amour est toujours un projet tourné vers eux. Et quand cet amour devient impossible, violent ou humiliant, on nous apprend à pardonner, à comprendre, à soigner. Jamais à fuir. Or, dans un pays où une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, où plus de 90 % des violences sexuelles sont commises par des hommes, cette injonction à aimer ressemble parfois à une forme de dressage. Refuser cet amour-là, ce n’est pas haïr : c’est se protéger.
C’est dire “stop” à un modèle relationnel qui nous épuise, nous invisibilise, nous abîme.Claire revendique cette colère. Pas comme un cri contre les hommes, mais comme une manière d’exister en dehors d’eux. Parce que le patriarcat nous a appris à taire cette colère, à la maquiller en tristesse ou en culpabilité. Mais la colère féminine n’est pas une menace : c’est une boussole. C’est elle qui nous permet d’identifier les injustices, d’y mettre des mots, et parfois, d’en rire. Car aimer les hommes ne devrait jamais être une obligation morale.
Ce devrait être un choix, libre, conscient, éclairé — et non une condition d’intégration sociale.
Refuser d’aimer les hommes tels qu’ils sont aujourd’hui, c’est vouloir les aimer autrement : sans domination, sans dette, sans peur. C’est repenser la relation amoureuse, la sexualité, la tendresse, à partir de soi. Dans ce Take, Claire Succo invite à réapprendre à aimer, mais à aimer juste. À aimer sans renoncer à sa puissance, à sa colère, à son autonomie. Et si la véritable libération, c’était d’aimer — ou de ne pas aimer — sans permission ?
Et toi, t’en penses quoi ?
Café Cash, c’est quoi ?Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui donne la parole à celles et ceux qui pensent à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat de plateau. Juste un micro tendu à des voix singulières qui bousculent les récits dominants et redonnent du sens à ce qu’on croit savoir.
Merci à Claire pour sa parole libre et radicale,
à @subwaytakes et Kareem pour l’inspiration et le format original,
à @camille_de_cussac pour le micro,
et à toute l’équipe pour l’accueil et la bienveillance.
#PodcastFrançais #Take68 #Féminisme #Misandrie #ClaireSucco #MeufApp #ColèreFéministe #Déconstruction #Patriarcat #Liberté #Amour
Et si on arrêtait de croire que le handicap, c’est une question de corps ?Dans ce Take, Chiara Kahn, militante, créatrice du podcast @conpassion et autrice du podcast Conpassion, renverse le regard. Elle nous rappelle que le vrai handicap n’est pas celui qu’on porte, mais celui qu’on nous colle. Parce qu’avant d’être une condition physique, le handicap est avant tout une construction sociale.
Chiara vit en fauteuil roulant, mais ce n’est pas son corps qui la limite : c’est le monde qui l’entoure. C’est la société qui a décidé que les escaliers seraient la norme, que les trottoirs seraient trop étroits, que les transports seraient inaccessibles et que les écrans ne montreraient qu’un seul corps : celui qui marche. Ce qu’elle décrit, c’est le validisme : cette discrimination silencieuse, souvent invisible, qui hiérarchise les existences selon leur « efficacité », leur productivité, leur conformité au corps dominant. Et dans une société obsédée par la performance, tout ce qui sort du cadre dérange. Chiara démonte avec précision cette idée profondément ancrée : que le handicap serait une tragédie individuelle, un “défaut” à compenser, un fardeau à surmonter. En réalité, dit-elle, le handicap n’est pas une faiblesse ; c’est une autre expérience du monde, une manière différente de l’habiter.Ce qui enferme, ce n’est pas la chaise roulante — c’est le regard des autres.Ce regard chargé de pitié, de gêne ou de malaise, qui transforme les personnes concernées en symboles : soit des modèles de courage, soit des leçons de vie.Mais Chiara refuse ces projections.Elle ne veut pas être l’incarnation du “brave survivant”, ni celle du “corps à réparer”.Elle veut juste être regardée comme n’importe qui : une femme drôle, intelligente, libre.
Ce que ce Take révèle, c’est à quel point nos villes, nos imaginaires, nos institutions sont construites pour exclure. Le handicap n’existe pas en soi ; il apparaît dans les obstacles que la société place sur le chemin. Et ces obstacles sont politiques. Ils racontent une hiérarchie implicite : certains corps comptent plus que d’autres. Certains ont le droit d’exister pleinement, d’autres doivent s’adapter. Chiara invite à changer de paradigme.Plutôt que de “réparer” les corps, il faut réparer la société. Repenser nos espaces, nos mots, nos réflexes, nos représentations. Parce qu’on ne naît pas handicapé·e : on le devient, à force d’être exclu·e d’un monde qui prétend être fait pour tous. Et parce qu’on peut, collectivement, désapprendre à rendre les autres invisibles.
Et toi, t’en penses quoi ?
Merci à Chiara Kahn pour son regard lucide et nécessaire,à @subwaytakes et à Kareem pour l’inspiration et le format original,à @camille_de_cussac pour le micro,et à toute l’équipe pour l’accueil et la bienveillance.
#PodcastFrançais #Take62 #Handicap #Validisme #Inclusion #Égalité #Regard #Société
Et si on arrêtait de confondre démocratie et mise en scène du pouvoir ? Dans ce Take, Alice de Rochechouart, philosophe, militante et autrice de Privilèges – Ce qu’il nous reste à abolir (éditions J.-C. Lattès), démonte une illusion profondément ancrée : celle d’un régime où le peuple déciderait vraiment. Alice observe avec lucidité les mécanismes qui structurent nos sociétés, analyse les récits imposés et questionne le rôle de chacun dans le maintien des systèmes de domination. Son travail invite à dépasser le fantasme d’une démocratie idéale pour comprendre les dynamiques réelles du pouvoir.
Parce qu’en réalité, nous ne vivons pas en démocratie. Nous vivons dans un système de délégation : nous remettons notre pouvoir à des représentants qui prétendent nous incarner, et qui, une fois élus, gouvernent sans nous consulter. L’élite politique, économique et médiatique détient les leviers, façonne les discours, organise l’oubli des luttes gênantes et fabrique les normes du possible. La participation électorale, même massive, se heurte à des structures rigides qui limitent le véritable impact des choix citoyens. Les manifestations, aussi visibles soient-elles, sont encadrées, surveillées, parfois criminalisées, souvent absorbées par l’ordre qu’elles cherchent pourtant à contester.
Alice rappelle que la liberté d’expression, telle qu’on nous la présente, est largement symbolique : on peut parler tant que l’on reste dans les bornes du convenable, tant que l’on n’attaque pas les intérêts établis. Dès qu’une voix dérange réellement, le système se défend. Cette “liberté” n’est pas un droit absolu, mais un espace contrôlé où les contestations qui menacent l’ordre sont neutralisées.
Alors, que faire pour ne pas rester spectateurs ? Pour Alice, reprendre du pouvoir, ce n’est pas seulement voter à intervalles réguliers : c’est retrouver des moyens d’action réels, tangibles, capables de bousculer les structures établies. La grève générale, le blocage, le sabotage ne sont pas des excès ou des dérives : ce sont des gestes politiques qui forcent le système à répondre, à se confronter à la contestation. Ces actes sont diabolisés parce qu’ils perturbent la routine, parce qu’ils révèlent le déséquilibre réel du pouvoir et obligent à regarder en face les privilèges accumulés.
La démocratie n’existe pas sans conflit, sans risque, sans rupture. Tant qu’on ne dérange pas, rien ne change. Tant qu’on accepte le confort de l’illusion démocratique, le pouvoir continue de s’exercer à notre place, et la hiérarchie des forces reste intacte. Et si la véritable liberté politique, ce n’était pas seulement voter, mais oser agir là où le système ne nous attend pas, là où nos choix prennent réellement forme et impact ?
Alice de Rochechouart nous rappelle qu’il ne suffit pas de critiquer ou de dénoncer. Retrouver du pouvoir, c’est inventer de nouvelles stratégies d’action, réapprendre à prendre des risques collectifs, à remettre en question les routines sociales et les institutions. C’est affronter la peur de l’illégalité, de la sanction, mais aussi la peur de la rupture : car aucun changement durable ne se fait sans confrontation avec le réel. Et toi, t’en penses quoi ?
Café Cash, c’est quoi ?Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui donne la parole à celles et ceux qui pensent à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat de plateau. Juste un micro tendu à des voix singulières qui bousculent les récits dominants et redonnent du sens à ce qu’on croit savoir.
Merci à Alice de Rochechouart pour son regard lucide et radical,
à @subwaytakes et à Kareem pour l’inspiration et le format original,
à @camille_de_cussac pour le micro,
à @madamepervenche pour l’accueil.
#PodcastFrançais #CaféCash #Take58 #Démocratie #Pouvoir #ActionPolitique #Philosophie #Critique #Privilèges #AliceDeRochechouart
Et si on arrêtait de croire que se prétendre “arrivé”, “parfait” est un signe de force ? Dans ce Take, on reçoit Lou Trotignon, militant et créateur de contenu, qui met en scène son parcours de transition et bien plus dans son spectacle Mérou (FONCEZ-Y) — joué tous les lundis et mardis au @theatresaintgeorges jusqu’au 30 décembre et en tournée dans toute la France. Avec Lou, on explore une posture dangereuse : affirmer qu’on est “parfait” et que l’on n’a plus rien à apprendre, c’est déjà se placer dans le camp de l’immobilisme et de l’intransigeance. Être militant, c’est rester à l’écoute, avancer pas à pas, et accepter que la réflexion soit un chemin permanent, pas une fin en soi.
Lou défend l’idée qu’une personne de gauche consciente sait qu’elle ne détient jamais la vérité achevée. Qu’elle est en perpétuel chantier : toujours prête à se remettre en question, à apprendre, à écouter, à se transformer. Parce que sur des sujets qui fâchent, égalité, identité, genre, justice sociale, aucune avancée n’est jamais acquise pour toujours.
Il rappelle que les personnes de droite incarnent souvent le conservatisme : un attachement aux certitudes du passé, un refus ou une peur de changer. Quand on entend “c’était mieux avant” ou “on n’en peut plus de repenser nos acquis”, c’est souvent pour éviter l’inconfort du changement, pour protéger des privilèges établis. Quand on te dit “tu vas trop loin”, “tu es radical”, “arrête de tout remettre en question”, demande-toi : est-ce pour te protéger, ou pour protéger l’ordre et les privilèges existants ?
Le progrès social ne se fait jamais dans le confort. Quand on se dit “je suis parfait, je n’ai plus rien à corriger”, on renonce déjà à l’essence de la pensée de gauche : la vigilance, l’humilité, l’ouverture, et surtout la capacité à continuer d’apprendre et de se transformer.
Et toi, t’en penses quoi ?
Merci à Lou Trotignon pour son regard et sa lucidité,
à @camille_de_cussac pour le micro,
à @madamepervenche pour l’accueil,
et toujours à @subwaytakes pour l’insp
Et si le vrai red flag, c’était pas seulement de “pas croire à l’astrologie”, mais de refuser tout ce qui sort du cadre rationnel ? Et si derrière chaque œil levé au ciel quand tu dis “je suis Vierge ascendant Lion”, se cachait surtout une peur : celle de perdre le monopole du savoir ?
Dans ce nouveau Take de Café Cash, on reçoit Juliette, alias Macho Boulo Dodo, militante et créatrice de contenu. Avec sa série Ciné Mascu, elle déconstruit les archétypes féminins du cinéma, questionne les normes patriarcales et analyse avec lucidité la manière dont le masculin et le féminin sont représentés dans nos récits culturels. Elle nous aide aujourd’hui à comprendre pourquoi certains hommes ricanent dès qu’on parle d’astrologie, et ce que ce rire révèle vraiment : un refus de l’intime, de l’intuition et de tout ce qui échappe à la logique et au contrôle. On s’attaque à un grand classique du date Tinder : le mec qui ricane quand tu parles de ton signe. Celui qui t’explique, verre à la main, que “tout ça, c’est pas scientifique”, comme si la science était la seule manière valide de comprendre le monde. Mais en réalité, ce rejet systématique de l’astrologie, il raconte quelque chose de plus profond. Il raconte un mépris culturel hérité. Une hiérarchie des savoirs où ce qui vient du corps, de l’intuition, de l’émotion- donc souvent des femmes- est relégué au rang de superstition.
Parce que oui, l’astrologie, au-delà des mèmes et des compatibilités amoureuses, c’est une manière de parler de soi. De trouver du sens. De tisser du lien. C’est une langue symbolique, poétique, parfois bancale, mais qui parle de nous, de nos émotions, de nos cycles. Et ça, ça fait peur à ceux qui confondent objectivité et neutralité, logique et sensibilité.
Alors non, croire en l’astrologie ne fait pas de toi une cruche. C’est même peut-être une autre forme d’intelligence : une curiosité du sensible, une ouverture au mystère. Dans un monde obsédé par la rationalité, croire encore aux étoiles, c’est un acte de résistance douce.Et refuser d’en rire, c’est peut-être simplement accepter que la connaissance n’a pas toujours besoin d’équations pour être vraie.
Ce Take, c’est une invitation à revaloriser nos croyances intimes, nos façons de nous raconter. À refuser qu’on nous fasse honte d’aimer ce qui nous relie. Parce qu’au fond, si les hommes qui n’aiment pas l’astro sont des red flags, c’est peut-être parce qu’ils n’aiment pas ce qui ne se prouve pas – et qu’ils oublient que tout ne se prouve pas pour exister.
Café Cash, c’est quoi ?Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui donne la parole à celles et ceux qui pensent à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat de plateau. Juste un micro tendu à des voix singulières qui bousculent les récits dominants et redonnent du sens à ce qu’on croit savoir.
Merci à @madamepervenche pour la voix,à @camille_de_cussac pour l’univers visuel,et à @subwaytakes pour l’inspiration.
#PodcastFrançais #CaféCash #Take32 #Astrologie #Féminisme #Culture #Intuition #RedFlag #Zodiaque #Croyance #SelfLove #Débat #Société #CamilleGiry
Et si être “cringe”, c’était la forme la plus radicale de liberté ? Et si, au fond, ce qu’on appelle “cringe”, c’était juste la gêne des autres face à ceux qui osent ? Dans ce nouveau take de Café Cash, @emmaaeb, humoriste qui détourne les codes d’Internet en faux lives absurdes, entre voyante perchée, complotiste du dimanche et coach en “manifestation business” , s’attaque à un mot qu’on balance trop vite : cringe. Parce qu’être “cringe”, c’est pas ne pas avoir de style. C’est refuser d’être lisse. C’est assumer le décalage, le raté, le bizarre.
C’est dire “je me fous du regard des autres”, même quand tout le monde regarde. Mais le plus souvent, on ne le fait pas. On se retient. On se bride. Par peur d’être mal perçu, d’être gênant, d’être “trop”. Par peur de déranger. Et à force de se retenir, on finit par disparaître un peu. On devient observateur plutôt qu’acteur, prudent plutôt que vivant. On rit moins fort, on danse moins mal, on ose moins tout court. Et si c’était ça, la vraie tragédie ?
Parce qu’à force de vouloir être cool, on finit tous par se ressembler.Et si le vrai courage, c’était d’assumer la maladresse, la fragilité, le ridicule ? Dans un monde obsédé par l’image, @emmaaeb revendique la liberté d’être tout sauf parfaite : gênante, spontanée, vivante. Parce qu’entre l’envie de plaire et la peur du regard, il y a ce moment suspendu où on peut enfin respirer : celui où on s’en fout. Et ça, c’est peut-être la seule forme d’authenticité qui reste.
Café Cash, c’est quoi ? Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui fait entendre des voix singulières, des takes puissants et des idées qui remuent. À chaque épisode : une question choc, un statement fort, une personne qui pense à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat de plateau. Juste un micro tendu à celles et ceux qui bousculent les récits dominants et rappellent qu’être soi, c’est déjà politique.
#PodcastFrançais #CaféCash #Take57 #EmmaAeb #Cringe #Liberté #Humour #Création #Authenticité
Et si ceux qui crient à la censure ne cherchaient qu’une chose : pouvoir dire des atrocités sans en assumer les conséquences ? Et si, derrière le fameux “on ne peut plus rien dire”, se cachait surtout la peur d’être contredit ?
Dans ce nouveau Take de Café Cash, @camille_giry – humoriste, comédienne et militante, à retrouver tous les vendredis et samedis soirs à la @lanouvelleseine – démonte l’un des arguments les plus usés du débat public : celui de la “liberté d’expression bafouée”.
Parce qu’en réalité, personne n’empêche personne de parler. Ce qu’on appelle “censure” aujourd’hui, c’est souvent juste le refus collectif d’accepter la haine comme opinion.
Quand tu sais que ce que tu vas dire est raciste, sexiste, phobique ou juste atroce, tu sors la carte “liberté d’expression” pour te protéger. Comme si être contredit ou critiqué équivalait à être muselé. Mais si le vrai courage, c’était pas de “dire ce qu’on veut”, mais d’assumer ce qu’on dit ? De comprendre que la liberté d’expression ne veut pas dire l’absence de conséquences ?
@camille_giry incarne une parole libre et lucide, qui refuse la complaisance et défend un humour responsable, sans renoncer à sa force ni à sa sincérité. Parce qu’au fond, questionner la liberté d’expression, c’est poser une autre question : et si la vraie liberté, c’était celle d’être conscient de l’impact de nos mots ?
Café Cash, c’est quoi ? Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui fait entendre des voix singulières, des takes puissants et des idées qui remuent. À chaque épisode : une question choc, un statement fort, une personne qui pense à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat de plateau. Juste un micro tendu à celles et ceux qui bousculent les récits dominants, incarnent le changement, ou posent les bonnes questions là où tout s’enflamme.
#PodcastFrançais #CaféCash #Take55 #CamilleGiry #LibertéDExpression #Humour #ResponsabilitéDesMots #Société #Réflexion #Culture #SubwayTakes
Et si le vrai snobisme, c’était de croire qu’il faut souffrir pour mériter Paris ?
Et si, au fond, la “banlieue” n’était pas ce mot qu’on prononce du bout des lèvres, mais juste… la vraie vie ? Dans ce nouveau Take de Café Cash, @enzoreads, créateur du podcast littéraire parmi les plus écoutés, no shade mais aussi – et fièrement – autoproclamé « le mec qui se plaint tout le temps », démonte un préjugé tenace : celui que vivre en banlieue, c’est “moins bien”. Parce qu’en réalité, pendant que certains s’entassent dans des studios de 12 m² à 1 500 euros et appellent ça “le centre”, d’autres ont de la lumière, de l’espace, des arbres, et une vraie chambre pour respirer. Et si c’était pas ça, le vrai luxe ?
Le problème, c’est pas la banlieue. C’est ce regard parisien, un peu condescendant, qui te fait croire qu’à deux stations du RER, t’es déjà “loin”. Comme si la valeur d’une vie se mesurait au nombre d’arrondissements qui te séparent du périph’. Alors, quand les Parisiens jugent, comparent, méprisent — qu’est-ce qu’ils défendent vraiment ?
Une ville ? Un statut ? Ou juste une illusion de supériorité ? @enzoreads incarne cette génération lucide et cash, qui refuse la hiérarchie invisible entre le “centre” et la “périphérie”, et redonne à la banlieue toute sa dignité : celle d’un lieu vivant, vibrant, plein de culture, de mots et de gens vrais. Parce qu’au fond, interroger notre rapport à Paris, c’est poser une autre question : et si on arrêtait de confondre prestige et authenticité ?
Café Cash, c’est quoi ?
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#PodcastFrançais #CaféCash #Take56 #EnzoReads #Banlieue #Paris #Société #Culture #Réflexion #VraieLife #SubwayTakes #Authenticité #France
Et si la non-violence n’était pas toujours synonyme de paix ?
Et si, au contraire, elle servait parfois à maintenir l’ordre établi ?
Dans ce nouveau Take de Café Cash, Féris Barkat, activiste, acteur culturel, fondateur de @banlieues_climat et tout nouveau professeur d’un cours sur les « violences structurellement transmissibles » à la Sorbonne-Nouvelle – démonte une idée reçue : celle que la non-violence serait toujours la voie la plus noble. Parce qu’en réalité, explique-t-il, la non-violence telle qu’on la glorifie aujourd’hui protège moins les peuples… que l’État lui-même. Car la violence ne se limite pas à celle que l’on montre du doigt dans les manifestations.
Elle est aussi institutionnelle, policière, quotidienne. Elle se glisse dans les contrôles discriminatoires, les lois sécuritaires, la répression des mobilisations, la suppression progressive de nos droits. Cette violence-là, dite “légitime”, opprime d’abord les minorités et les classes populaires. Et quand les manifestations sont criminalisées, quand chaque débordement devient prétexte à plus de contrôle, c’est la démocratie vivante qu’on étouffe. Alors, quand on nous demande de rester calmes, raisonnables, pacifiques… Est-ce vraiment pour nous protéger ?
Ou pour éviter que l’État n’ait à se confronter à sa propre violence ? Féris Barkat incarne une nouvelle génération militante, lucide et courageuse, qui remet en cause les récits dominants et refuse la complaisance du “politiquement correct”. À travers ses prises de parole, ses actions et son enseignement, il pousse à repenser la place du conflit, du courage et de la désobéissance dans nos luttes sociales.
Parce qu’au fond, questionner la non-violence, c’est poser une autre question :
jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour défendre la justice ?
Café Cash, c’est quoi ? Un podcast court, pop, lucide et engagé, qui fait entendre des voix singulières, des takes puissants et des idées qui remuent. À chaque épisode : une question choc, un statement fort, une personne qui pense à voix haute, dans un café, un PMU, un bar ou un bistrot. Pas d’interview classique. Pas de débat de plateau. Juste un micro tendu à celles et ceux qui bousculent les récits dominants, incarnent le changement, ou posent les bonnes questions là où tout s’enflamme. On y parle : justice, société, écologie, liberté, colère, résistance. Des paroles vraies, lucides, parfois dures, mais toujours nécessaires.
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