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Comment c'est arrivé là ?
SUN | Le Son Unique
41 episodes
8 months ago
  Bonjour, et bienvenue dans Comment C'est Arrivé là ? Aujourd'hui, avec l'actualité chargée du mois de juin, restons dans une actualité assez récente. Je voudrais vous parler d'une série de messages qui ont déterminé la vie de nombreuses personnes. De messages qu'il est important de se rappeler. De messages qui ont eux aussi leurs petites anecdotes. De messages aux Français, lancé depuis l'Angleterre, pour appeler à la désobéissance militaire et civile. De messages d'espoir, de valeurs, de résistance. Je veux parler du célèbre appel du 18 juin, qui pourtant ne mérite pas complètement sa date. Comment ça, on nous a menti ? Pas d'affolage, on a juste regroupé sous la date initiale les différentes versions d'un texte. C'est tout au plus de la propagande bien gérée. Après tout, en temps de guerre comme en dictature, une bonne propagande, c'est la base ! Je replace un peu de contexte. Après avoir exposé son plan à Paul Reynaud, alors président du conseil (aujourd'hui on dirait premier ministre), le général De Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 afin de négocier la poursuite de la guerre avec les Britanniques. Il rencontre le Premier ministre local, Winston Churchill et lui expose son projet de maintenir la France dans le combat même si une décision contraire est prise par le gouvernement installé à Bordeaux. Il émet le souhait de s'exprimer à la radio dès que la nouvelle de la demande d'armistice tombera. Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC. À l'époque, la BBC émet en grandes et ptites ondes. Elle a un rayonnement international qui lui permet de diffuser en Europe, et donc en France. Elle figure, en grandes ondes, avec la radio du Luxembourg parmi les émetteurs reçus par les postes de radio français. Le 17 juin à 12h30, Philippe Pétain, nouveau chef du Gouvernement français suite à la démission de Paul Réynaud, annonce dans un discours officiel à la radio qu'il choisit de cesser le combat et de demander à l'ennemi la signature d'un armistice. Churchill et de Gaulle conviennent alors que le général Français s'exprimera dès le lendemain sur les ondes. Winston, partisan de la fermeté contre Hitler et de la poursuite de la lutte, doit cependant écarter les réticences de certains membres du cabinet, notamment le ministre des Affaires étrangères lord Halifax, Neville Chamberlain ou Clement Attlee, qui ne veulent pas interférer dans les négociations engagées par le gouvernement Pétain et souhaitent attendre de voir s'il va effectivement signer l'armistice. L'après-midi du 18 juin, dans l'appartement de Seamore Place à Londres qu'occupent de Gaulle et son aide de camp Geoffroy de Courcel, Élisabeth de Miribel (vous me connaissez, j'ai trouvé une femme, je la mets en avant) tape à la machine le texte du discours, dont le général de Gaulle avait rédigé un premier brouillon avant son départ de France. De Gaulle transmet les éléments de son discours au ministre de l’Information Duff Cooper qui en communique le projet à Churchill. L'après-midi, le général corrige son texte « en fumant cigarette sur cigarette " (à l'époque le tabac n'est pas tabou ). Le gouvernement britannique impose toutefois des corrections, via Duff Cooper. De Gaulle doit rendre son texte plus neutre, le cabinet de guerre britannique veut ménager le nouveau chef du gouvernement français officiel : le début du discours évoquant la trahison du gouvernement de Pétain qui s'est « mis en rapport avec l'ennemi » est modifié. Le grand Charles enre...
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  Bonjour, et bienvenue dans Comment C'est Arrivé là ? Aujourd'hui, avec l'actualité chargée du mois de juin, restons dans une actualité assez récente. Je voudrais vous parler d'une série de messages qui ont déterminé la vie de nombreuses personnes. De messages qu'il est important de se rappeler. De messages qui ont eux aussi leurs petites anecdotes. De messages aux Français, lancé depuis l'Angleterre, pour appeler à la désobéissance militaire et civile. De messages d'espoir, de valeurs, de résistance. Je veux parler du célèbre appel du 18 juin, qui pourtant ne mérite pas complètement sa date. Comment ça, on nous a menti ? Pas d'affolage, on a juste regroupé sous la date initiale les différentes versions d'un texte. C'est tout au plus de la propagande bien gérée. Après tout, en temps de guerre comme en dictature, une bonne propagande, c'est la base ! Je replace un peu de contexte. Après avoir exposé son plan à Paul Reynaud, alors président du conseil (aujourd'hui on dirait premier ministre), le général De Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 afin de négocier la poursuite de la guerre avec les Britanniques. Il rencontre le Premier ministre local, Winston Churchill et lui expose son projet de maintenir la France dans le combat même si une décision contraire est prise par le gouvernement installé à Bordeaux. Il émet le souhait de s'exprimer à la radio dès que la nouvelle de la demande d'armistice tombera. Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC. À l'époque, la BBC émet en grandes et ptites ondes. Elle a un rayonnement international qui lui permet de diffuser en Europe, et donc en France. Elle figure, en grandes ondes, avec la radio du Luxembourg parmi les émetteurs reçus par les postes de radio français. Le 17 juin à 12h30, Philippe Pétain, nouveau chef du Gouvernement français suite à la démission de Paul Réynaud, annonce dans un discours officiel à la radio qu'il choisit de cesser le combat et de demander à l'ennemi la signature d'un armistice. Churchill et de Gaulle conviennent alors que le général Français s'exprimera dès le lendemain sur les ondes. Winston, partisan de la fermeté contre Hitler et de la poursuite de la lutte, doit cependant écarter les réticences de certains membres du cabinet, notamment le ministre des Affaires étrangères lord Halifax, Neville Chamberlain ou Clement Attlee, qui ne veulent pas interférer dans les négociations engagées par le gouvernement Pétain et souhaitent attendre de voir s'il va effectivement signer l'armistice. L'après-midi du 18 juin, dans l'appartement de Seamore Place à Londres qu'occupent de Gaulle et son aide de camp Geoffroy de Courcel, Élisabeth de Miribel (vous me connaissez, j'ai trouvé une femme, je la mets en avant) tape à la machine le texte du discours, dont le général de Gaulle avait rédigé un premier brouillon avant son départ de France. De Gaulle transmet les éléments de son discours au ministre de l’Information Duff Cooper qui en communique le projet à Churchill. L'après-midi, le général corrige son texte « en fumant cigarette sur cigarette " (à l'époque le tabac n'est pas tabou ). Le gouvernement britannique impose toutefois des corrections, via Duff Cooper. De Gaulle doit rendre son texte plus neutre, le cabinet de guerre britannique veut ménager le nouveau chef du gouvernement français officiel : le début du discours évoquant la trahison du gouvernement de Pétain qui s'est « mis en rapport avec l'ennemi » est modifié. Le grand Charles enre...
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Episodes (20/41)
Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? L'appel du 18 ? juin
  Bonjour, et bienvenue dans Comment C'est Arrivé là ? Aujourd'hui, avec l'actualité chargée du mois de juin, restons dans une actualité assez récente. Je voudrais vous parler d'une série de messages qui ont déterminé la vie de nombreuses personnes. De messages qu'il est important de se rappeler. De messages qui ont eux aussi leurs petites anecdotes. De messages aux Français, lancé depuis l'Angleterre, pour appeler à la désobéissance militaire et civile. De messages d'espoir, de valeurs, de résistance. Je veux parler du célèbre appel du 18 juin, qui pourtant ne mérite pas complètement sa date. Comment ça, on nous a menti ? Pas d'affolage, on a juste regroupé sous la date initiale les différentes versions d'un texte. C'est tout au plus de la propagande bien gérée. Après tout, en temps de guerre comme en dictature, une bonne propagande, c'est la base ! Je replace un peu de contexte. Après avoir exposé son plan à Paul Reynaud, alors président du conseil (aujourd'hui on dirait premier ministre), le général De Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 afin de négocier la poursuite de la guerre avec les Britanniques. Il rencontre le Premier ministre local, Winston Churchill et lui expose son projet de maintenir la France dans le combat même si une décision contraire est prise par le gouvernement installé à Bordeaux. Il émet le souhait de s'exprimer à la radio dès que la nouvelle de la demande d'armistice tombera. Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC. À l'époque, la BBC émet en grandes et ptites ondes. Elle a un rayonnement international qui lui permet de diffuser en Europe, et donc en France. Elle figure, en grandes ondes, avec la radio du Luxembourg parmi les émetteurs reçus par les postes de radio français. Le 17 juin à 12h30, Philippe Pétain, nouveau chef du Gouvernement français suite à la démission de Paul Réynaud, annonce dans un discours officiel à la radio qu'il choisit de cesser le combat et de demander à l'ennemi la signature d'un armistice. Churchill et de Gaulle conviennent alors que le général Français s'exprimera dès le lendemain sur les ondes. Winston, partisan de la fermeté contre Hitler et de la poursuite de la lutte, doit cependant écarter les réticences de certains membres du cabinet, notamment le ministre des Affaires étrangères lord Halifax, Neville Chamberlain ou Clement Attlee, qui ne veulent pas interférer dans les négociations engagées par le gouvernement Pétain et souhaitent attendre de voir s'il va effectivement signer l'armistice. L'après-midi du 18 juin, dans l'appartement de Seamore Place à Londres qu'occupent de Gaulle et son aide de camp Geoffroy de Courcel, Élisabeth de Miribel (vous me connaissez, j'ai trouvé une femme, je la mets en avant) tape à la machine le texte du discours, dont le général de Gaulle avait rédigé un premier brouillon avant son départ de France. De Gaulle transmet les éléments de son discours au ministre de l’Information Duff Cooper qui en communique le projet à Churchill. L'après-midi, le général corrige son texte « en fumant cigarette sur cigarette " (à l'époque le tabac n'est pas tabou ). Le gouvernement britannique impose toutefois des corrections, via Duff Cooper. De Gaulle doit rendre son texte plus neutre, le cabinet de guerre britannique veut ménager le nouveau chef du gouvernement français officiel : le début du discours évoquant la trahison du gouvernement de Pétain qui s'est « mis en rapport avec l'ennemi » est modifié. Le grand Charles enre...
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2 years ago
5 minutes

Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Le Summer Body
  Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé là ? Avec l'été qui approche, j'ai eu envie de parler d'un sujet qui a pris possession de toutes les rédactions des magazines féminins : le summer body, les régimes pseudo miracles et les pilules/crèmes à la poudre de perlimpimpin qui vont avec. Alors les loisirs de plages commencent dès la fin du XIXième siècle mais on se baigne chacun de son côté et encore, dans des costumes de bain larges et couvrants, surtout pour les dames. Une grosse centaine d'année plus tard, on commence à envisager la nage comme une activité sportive et non plus de simple plaisance. Les tenues, encore bien couvrantes, se réduisent quelque peu pour faciliter les mouvements, et dans les années 30, on commence à parler de préparer son corps pour l'été. Alors, évidement, les plus conservateurs s'indignent de voir les corps se dénuder, mais les magasins de l'époque expliquent comment se déshabiller correctement à la plage et comment regarder les autres sans être insistant ou déplacé. J'en ai croisé qui devraient reprendre un peu de lecture avant de sortir dans la rue... C'est aussi à ce moment que naissent les concours de miss et mister plage. La fin des années 40 et l'après-guerre voient une réduction de la taille des maillots, et en 1946 l'invention par Louis Réart du fameux bikini, qui se veut minimaliste, afin de permettre aux femmes de bronzer à leur guise. Dès les années 50, l'injonction à la minceur pour l'été arrive dans la presse féminine, accompagnée du guide pour trouver le meilleur mari possible en fonction de son style de maillot et de la plage qu'il fréquente. C'est vrai quoi, la guerre est terminée, merci mesdames pour vos efforts et sacrifices pendant celle-ci, mais maintenant, soyez dociles, jolies et restez à votre place, c'est à dire au foyer, en tant qu'esclave domestique. Mais comment préparer son corps au mieux pour l'été ? Des régimes soi-disant miraculeux et réellement dangereux pour la santé,  apparaissent, tout comme des programmes sportifs, des plus réalistes aux plus fantaisistes. On donne même des critères chiffrés pour les standards de beauté : une femme doit mesurer 1.68m, avoir une taille de 60cm, et une poitrine de 88cm. Rien que ça ! Plus petite ou plus grande, ça ne va pas, de même que plus mince ou plus plupeuse... La presse a dit "rentre dans la case". Avançons dans la création artificelle des complexes féminins, et l'invention de la cellulite disgracieuse. Car, oui, avant les années 70, la cellulite existait, mais on parlait de peau d'orange, et on n'en faisait pas plus cas que ça. Seulement, il y a une femme dont je ne retrouve pas le nom parce que le moteur de recherche préfère me lister des publicités que de répondre à ma requête. Cette mégère, donc, dans un élan de sororité mal placée, a décidé que faire complexer ses copines pourrait lui rapporter beaucoup d'argent. Avec l'aide de Vogue, et d'autres, elle crée donc le complexe de la cellullite, et propose dans la foulée son remède : une crème qui, je vous le donne en mille, ne fonctionne pas. Les standards continuent de s'imposer au fil du temps, et même si quelques personnes les dénoncent comme un méfait de la société capitaliste, très peu vont ouvertement à l'encontre; On s'en moque, mais on s'y conforme quand même.  Heureusement, en 1996, deux américaines, Connie Sobczak et Elisabeth Scott, inventent le concept du body positive. La soeur de Connie étant décédée suite à des troubles alimentaires graves, elle a dem...
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2 years ago
4 minutes

Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? La couture
  Bonjour et bienvenue dans Comment c'est Arrivé Là ? Aujourd'hui, parlons d'un métier et ou loisir bien utile quoique pas aussi pratiqué qu'à une époque : la couture. Alors on coud depuis la préhistoire, parce que les fourrures ou les peaux, c'est bien, mais si on peut les faire tenir sur soi en se libérant les mains pour faire autre chose tout en ayant chaud, c'est mieux. À cette époque on assemble les pièces entre-elles avec des aiguilles en os ou en ivoire et du fil en tendon. Parce que oui, on s'est enquiquiné à chasser de la bestiole avec au choix des dents, des griffes, des défenses ou une capacité à charger non dépourvue de danger pour l'humain, donc on exploite la ressource au maximum. Pas de gâchis ! Les premiers chats, pas Félix, mais le trou qui sert à insérer le fil, datent environ d'il y a 45 000 ans et se situent au sud de la Sibérie actuelle. L'invention n'appartient donc pas à l'homo Sapiens, mais aux Dénisoviens. Les migrations de population et les échanges commerciaux les importent en Europe petit à petit. Comment faisait-on avant ? C'est simple, on perçait les peaux avec l'aiguille et on durcisait une extrémité du tendon pour l'insérer dans le trou ainsi formé. Le faire passer directement avec l'aiguille a simplifié la tâche. On trouve selon les régions des aiguilles en ivoire, en bois, ou même en épine de porc-épic. Pour les premières aiguilles métalliques, nous nous rapprochons et elles arrivent au troisième siècle avant JC chez nos voisins Allemands. Elles sont forgées à l'unité, et coûtent cher à produire, ce qui les rend extrèmement précieuses. Les modèles vont peu évoluer jusqu'au onzième siècle, où les Maures d'Espagne vont les perfectionner, notamment pour un usage chirurgicale. C'est ainsi que naissent les aiguilles courbes, qui servent initialement à sutturer les plaies, avant d'être géénralisées pour certains travaux de tapisserie, notamment la couverture des fauteuils et autres sièges. Quatre siècles plus tard, les Maures quittent l'Espagne et emportent avec eux leur savoir-faire, mais continuent à vendre leur production en Europe. La fabrication d'aiguilles et dépingles ornementales arrive vers le dixseptième siècle, où on commence à les orner de motifs gravés ou à les sertir de pierres précieuses ou de perles. Ha, le dixneuvième siècle et son industrialisation. On y voit la première machine à coudre en France, invention de Barthélémy Thimmonier. Ce dernier crée une marchine en bois qui reproduit le point de chaînette à l'aide d'une aiguille en crochet. La cadence est de 200 points par minute. Après quatre ans de mise au point, il dépose le brevet en 1830 et présente son invention à la foire de Paris de la même année. Il peut ainsi produire quatre-vingt machines qui lui premettront d'honorer des commandes principalement de l'armée. Mais, ce génie est incomprit, et les ouvriers tailleurs ne considèrent pas la "couseuse" comme un progrès mais comme une concurence déloyale qui va leur faire perdre leur emploi. Ils détruisent les machines lors d'une émeute en 1831. Barthélémy ronge son frein et continue à chercher des améliorations en 1845, il propose avec l'aide fiancière de Mangin, une machine qui coud 300 points à la minute en fil continu et brode. Présentée à l'exposition universelle de 1855, elle remporte une médaille de première classe. Les évolutions suivantes se passent aux Etats-Unis, notamment par Walter Hunt, qui invente le système de la cannette, et permet la couture à deux fils, plus...
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2 years ago
5 minutes

Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Les 3 Mousquetaires
  Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Aujourd'hui, avec le succès cinématgraphique de la nouvelle adaptation des Trois Mousquetaires, j'ai eu envie de vous parler de Charles de Batz de Catselmore. Vous ne voyez pas qui ? D'Artagnan, enfin ! Car oui, le héros du roman de Dumas s'inspire en partie de la vie d'un mousquetaire ayant réèllement existé. Charles, le vrai, est né entre 1611 et 1615, on n'a pas la date exacte, au château de Castelmore près de Lupiac, dans l'actuel département du Gers. Fils de Bertrand de Batz, seigneur de Castelmore et de Françoise de Montesquiou, Charles est le quatrième fils d'une fratrie de sept enfants comprenant quatre garçons et trois filles. La famille est de noblesse récente et assez modeste, pour un quatrième enfant mâle, la carrière des armes se révèle une évidence, mais sans la possibilité de s'acheter un brevet d'officier, c'est à dire un commandement avec le devoir de financer sa propre compagnie pour l'achat des armes, des vivres, et des uniformes. En 1630, soit entre 15 et 19 ans, il décide de monter à Paris, et prend le nom de d'Artagnan, une province rattachée au domaine royal mais appartenant aux Montesquiou, la famille de sa mère, pour se distinguer de deux ses frères, eux aussi militaires. Sur recomandation de Monsieur de Tréville capitaine des Mousquetaires du roi qui est un parent de sa mère, et pas comme dnas le roman, un ancien camarade de combat de son père, il s'engage en tant que cadet dans le régiment des Gardes Françaises. Sa participation à des opérations militaires au sein d'une des compagnies des Gardes Françaises, nommée Les Essarts, est attestée entre 1640 et 1642. Il combattra au fameux siège d'Arras, ainsi qu'à Bapaume, Collioure ou Perpignan. Son entrée chez les Mousquetaires arrive en 1644, sous la protection du cardinal de Mazarin. Suite à la Fronde, Mazarin dissout la compagnie des Mousquetaires en 1646, et D'Artagnan reste à son service en tant que "gentillome ordinaire" et est chargé de la protection du roi Louis XIV, alors enfant. Ce dernier lui gardera une confiance à vie, et lui confiera de nombreuses missions d'importances. Charles suivra Mazarin lors de son exil, et en récompense de sa fidelité, il est nommé lieutenant aux Gardes Françaises. Il aquierera différentes charges et grades notamment celui de Capitaine, avec le soutien financier d'amis de Mazarin, dont un certain Colbert. Puis, en 1657, Louis XIV recrée la compagnie des Mousquetaires, et d'Artagnan y est intégré avec le grade de sous-Lieutenant et la fonction de commandement effectif, le commandement officiel étant dévolu au duc de Nevers (pas celui du célèbre Bossu, mais probablement son père ou son grand-père). En 1659, Charles épouse, avec l'autorisation du roi et du cardinal, Anne-Charlotte de Chalency, avec qui il aura deux fils. Mais le marriage tourne court et les époux se séparent de corps et de bien, madame étant lassée des absences et des infidélités de son époux. La carrière militaire de Charles se poursuivra avec des hauts faits, notamment l'arrestation de Nicolas Fouquet, et l'obtention du grade de lieutenant-capitaine des mousquetaire du roi en 1667. Il sera tué lors du siège de Maastrich (oups erreur à l'antenne mea culpa) le 25 juin 1673. Le lieu de sa sépulture diffère selon les versions. Certains disent qu'il est ihnumé dans l'église de Saint Pierre et Paul de Wolder d'autres qu'il a été transporté au Chateu d'Olhain dans le Pas de Calais, ou réside une partie de s...
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2 years ago
6 minutes

Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Et tu tapes...
  Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Aujourd'hui, parlons de ce qui fût l'un des outils pour les personnes exerçant mon métier : la machine a écrire. Secrétaire, écrivain public, prête-plume ou auteur célèbre... Bon bientôt célèbre en ce qui me concerne, enfin si je crois aux retours de mes lecteurs. Les prémices de cette inventions se trouvent dans l'imprimerie, et ses caractères mobiles. Cependant, il faudra quelques siecles entre notre célèbre ami Gutenberg qui fut un contemporain de Jeanne d'Arc, même s'il vécu plus longtemps, et le premier brevet pour une machine portative et mécanique déposé par l'Anglais Henry Mill en 1714. Cet ingénieur de la New River Company a déposé un brevet pour "une machine artificielle ou une méthode pour l’impression ou la transcription de lettres, individuellement ou progressivement, l’un après l’autre, comme par écrit, par laquelle toute écriture, quelle qu’elle soit, peut être marquée sur du papier ou du parchemin si soigné et exact qu’il ne doit pas être distingué de l’impression; que ladite machine ou méthode peut être de grande importance dans les règlements et les enregistrements des écrits publics, l’impression étant plus profonde et plus durable que toute autre écriture, et ne pas être effacée ou contrefaite sans une découverte manifeste." On se sait pas si cette machine a été assemblée, même au titre de prototype. Soixante-cinq ans plus tard en 1780, le Français Pingeron inventera une machine a écrire dont le poinçon appuyait très fort pour marquer les lettres en relief dans le papier et permettre ainsi la lecture aux aveugles, et ce presque cinquante ans avant l'invention du braille. Entre 1820 et 1839, plusieurs inventeurs se disputent la conception de machines s'apparentant à des presses d'imprimerie portatives et la course à la typographie se livre entre l'Italie et les Etats-Unis. En 1839, le Français François-Pierre Foucault, ami de Louis Braille, s'inspire de l'idée de Pingeron, et invente une machine constituée de poinçons positionnés au bout de leviers et qui permet décrire en raphigraphie, c'est à dire que la machine reproduit les lettres en relief mais de manière à ce qu'elles puissent être lues aussi bien par les non-voyants que par les voyants non formés au braille. Une avancée qui permet une amélioration de la communication entre les malvoyants et leurs familles. En 1850 l'Américain Oliver T Eddy, de Baltimore invente le système du ruban encreur, une révolution pour ces machines qu'on encrait au rouleau ou au pinceau précédemment.Les premières machines ressemblant à celles que nous connaissons arrivent entre 1865 au Dannemark, je vous laisse un lien vers une illustration en description et 1867 aux Etats-Unis ou Chrinstopher Latham Sholes créée un prototype qui sera commercialisé par la firme Remington. Il est également le concepteur de notre fameux clavier Azerty. C'est probablement sur une de ces machines que fût écrit Tom Sawyer, (si vous avez le générique en tête, vous êtes vintage !) en 1872, le tout premier roman officiellement tapuscrit. Vingt ans plus tard en 1882, Blickensderfer utilise le principe de la boule ou balle de golf pour permettre de changer les polices d'écriture. 1914 voir l'arrivée de la première machine électrique, mais il faudra attendre 1935 pour une machine véritablement portable, la Hermes Baby fabriquée par les Suisses Paillard Bolex. La Hermes Baby compte parmis ses utilisateurs des auteurs tels que  Ernest Hemingway, John Steinb...
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2 years ago
5 minutes

Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ?
Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Avec le printemps qui pointe le bout de son nez sous peu, j'ai eu envie de parler d'une substance bien utile mais qui effraie quelque peu une partie des adolescents mâles : le savon ! Tout d'abord, qu'est-ce que le savon ? C'est un produit liquide ou solide composé de molécules amphiphiles c'est à dire qui aiment l'eau et qui ne l'aiment pas en même temps, bref indécise dans leur composition, comme un homme qui ne veut pas assumer une rencontre à but purement charnel. Ces molécules obtenues par réaction chimique entre un corps gras et une base forte, spécifiquement l'hydroxyde de sodium pour le savon classique ou l'hydroxyde de potassium pour le savon noir. C'est cette ambivalence qui permet de produire de la mousse au contact de l'eau. Un peu comme l'agacement chez les femmes lorsqu'elles constatent qu'elles sont ouvertement prises pour des buses. Les traces archéologiques les plus anciennes font remonter la saponification, c'est à dire la fabrication du savon à la civilisation sumérienne c'est à dire plus de trois milles ans avant J-C. Des fouilles sur le site de Thello en actuelle Syrie, on mit au jour des cylindres contenant une substance savonneuse et des inscriptions cunéiformes sur l'extérieur mentionnant un rituel et le principe de saponification à base de graisse et de cendres bouillies. Ces savons étaient utilisés autant à des fins médicinales que pour nettoyer la laine après la tonte des moutons. Les Egyptiens eux préféraient le carbonate de soude, ou un savons à base de graisse d'oie et de sulfate de plomb. Il l'utilisaient pour se laver le contour des yeux, ou comme les Sumériens, pour traiter la laine.Chez nos chers amis Grecs et Romains, on a beau s'épiler de presque partout, on n'utilise pas le savon, mais on s'huile le corps avant de le racler avec un strigile et de filer faire trempette dans les différents bains des termes. Ils ont décidément un sens du confort qui confine à la torture... Et après, ce sont les Germains et les Celtes, (donc les Gaulois) qui eux, utilisent le savon, qu'on traite de barbare... D'aucuns dirons qu'au vu de la place des femmes dans cette société, si Monsieur a trop fait le coq en haut de la fumière, il a intérêt à les laver soigneusement pour que Madame l'accueille... au moins dans la hutte, si ce n'est sous ses fourrures. En tous cas, nos ancêtres parfumaient leurs savons à l'aide de baies, utilisaient les cendres de différentes essences de bois en fonction du but recherché, de même qu'il y joignaient des extraits de plantes, ou de matières grasses comme le beurre afin d'adoucir certaines formules un peu trop astreingeantes. La graisse utilisée était principalement celle de chèvre, et dans certains usages particuliers, notamment capillaires, petit hommage à Obelix, la graisse de sanglier était privilégiée. Au Moyen-Age, on use autant du savon que de la saponaire, en fonction de ses moyens ! La plante reste quand même bien moins chère, même si les savons à base de suif se développent bien. Les croisades ramènent d'Alep le fameux savon à base d'huile végétale, et par extension, permettra avec l'huile d'olive de mettre au point le très fameux savon de Marseille dont les premières fabriques en 1430 se situent à Toulon, évidemment. Le déménagement eu lieu presque trois cent ans plus tard lorsque Colbert permit une franchise de taxe sur le port de Marseille, qui concurença alors si fort celui de Toulon que les savonneries se délocalisèrent,...
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2 years ago
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? À poils
  Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Avec le mois de mars qui commence, les jours qui rallongent et le soleil qui s'installe, j'ai eu envie de parler pilosité. Car si on s'épile plus ou moins depuis la Préhistoire. Nos plus lointains ancêtres s'épilaient partiellement avec des lames de silex, des roches aiguisées ou même des coquillages, en fonction de ce qu'ils trouvaient. Pourquoi ? Afin d'avoir moins d'accariens sur le corps, comme quoi les clichés ne sont pas toujours fondés... Chez les Egyptiens, plus on est riche, plus on en enlève, même les cheveux ! Chez les femmes aussi. Si on a assez d'argent, on s'achète des perruques en cheveux naturels, sinon, on coupe les crins de Jolly Jumper, et pour les plus pauvres, on garde sa propre tignasse. Pour preuve, une momie de femme aristocrate a été retrouvée avec une perruque contenant des mèches de cheveux de presque 70 personnes différente. Pour les élites religieuses, les prêtres épilaient intégralement le corps et la tête avant d'entrer dans les temples. Là encore on retrouve des formes primitives de rasoirs, mais également les débuts d'épilation à la cire pour les plus riches, ainsi que des pince à épiler. Chez les Grecs, et les Romains, la pilosité ramène à la bestialité, donc s'épiler le torse et les jambes, même pour les hommes est un symbole de richesse et d'élévation sociale. Pour les zone intimes, il s'agirait plus de dompter la longueur et la forme du poil que de tout retirer. Les sources sont en désaccord sur le sujet. On parle d'épilation du pubis à l'huile de lampe à brûler effectuées par les premières esthéticiennes de métier appelées des épileuses. Rien qu'à l'idée, j'ai mal par anticipation. D'un autre côté, l'arrivée des poils publien chez ceux qu'on appele aujourd'hui adolescent signalaient qu'ils étaient en âge de pouvoir se reproduire, et donc se marier. Il fallait bien conserver un peu de preuve de la mise en marche des capacités de procréation, avant, on ne joue pas aux jeux de grands ! Arrivent aussi sur le territoire romain les premières crèmes dépilatoires à base de caustic : chaux vive et poudre d'arsenic, décidément les romains on un sens de la torture qui se cache dans les moindres aspects de la vie privée. L'épilation par arrachage se développe avec l'usage de matériaux moins chers que la cire d'abeille, tel que la farine de fève, la poix, ou la résine de pin. Côté rasoirs, la pierre ponce s'ajoute à la panoplie déja disponible et la pince à épiler sert à dessiner les sourcils. Naissent aussi des recettes farfelues à consonnance magique à base du sang de divers animaux, de poudre de serpents, et autres joyeusetés. Au Moyen-Age on continue avec les techniques romaines, les occidentaux s'épilent, pour éviter les poux et autres morpions. Il y a toujours les bains publics, mais moins on laisse de zone de prise à ces bestioles, mieux on se porte ! L'épilation intégrale des zones intimes se généralise d'ailleurs pour cette raison. Les techniques d'épilation orientales et extrème orientale, dont la fameuse épilation au fil, arrivent en occident.Vers le début de la Renaissance, et la fin des bains pour cause de fréquentation des établissement par des prostituées d'une part, et d'épidemies de peste de l'autre, où on accusait l'eau de transmettre la maladie de l'autre, on s'épile moins. La reine Elisabeth 1ière préconnisait d'ailleurs de n'épiler que le visage, et de garder les poils sur tout le reste du corps. L'Église y ajoute son grain de sel en...
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2 years ago
6 minutes

Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Mon vélo !
  Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Aujourd'hui, je vous parle d'un fléau de l'humanité moderne : le vélo ! Yves Montant avait beau enscencer en chanson la bicyclette, il ne connaissait probablement pas le danger public qu'est le cycliste actuel. Remontons aux origines pour tenter de comprendre à quel moment, une large partie des utilisateurs de ce mode de déplacement a pu trouver une faille pour s'autoriser à ignorer le code de la route. Je rappelle que nous y sommes tous soumis, qu'on se déplace à pied, en automobile, en motocylce, à bicyclette, ou même, à cheval.  L'histoire du jour commence en 1817, en Allemagne ou le baron Karl Drais von Sauerbronn invente un véhicule en bois, constitué de deux roues alignées et d'un guidon pour la direction. Un peu d'acier pour la modernitié, et on avance en poussant le sol avec les pieds. Oui, la fameuse draisienne, si chère à nos bouts de choux venait de voir le jour ! Pragmatique, notre cher Karlounet fait breveter son invention l'année suivante, en 1818. Pas de quoi effrayer plus que les poules du voisin jusqu'à présent, passons à l'étape suivante. Nous sommes à présent en 1860, à Paris. Un chapelier, dont l'Histoire a oublié le nom, apporte au serrurier Pierre Michaux sa draisienne dont la roue avant était défaillante, pour réparation. Un des fils du serrurier, essayant l'engin, se serait plaint du peu de confort à garder les jambes levées une fois le véhicule lancé. Monsieur Michaux, ou son fils selon les version, aurait alors imaginé des reposes-pied positionnés sur la roue avant, et qui permettent, tant qu'à faire d'entrainer le mouvement via le moyeu de la roue; c'est à dire l'axe central. Comme disait mon professeur de Français en troisième "il faut être intelligent pour être un bon feignant".  C'est ainsi que les premiers vélocipèdes à pédales font leur apparitions dans notre capitale, au sein des maisons de commerce Sargent, Vincent, et bien entendu Michaux. À partir de là, ça se gâte. La fixation des pédales de part et d'autre de la roue avant permet certes, d'obtenir une impulsion, mais au grand regret de certain, pas assez de vitesse. Pour remédier à ce que d'aucuns jugent être un inconvénient, les ingénieurs fous de l'époque augmentent la taille de la roue avant, afin que le mouvement actionné par les pieds du cycliste soit augmenté. Le premier grand bi nommé "Ordinary" arrive donc sur les voies de circulation en 1870. Il a un succès fou, auprès des bourgeois étant donné son coût, en France, comme en Angleterre. Ha la vitesse ! Ce fléau.Bon, si le pédalier d'origine était fixé à la roue avant, on lui préfère assez rapidement un pédalier fixé au cadre, qui permet de poser les pieds sur les pédales de manière plus pratique pour le cycliste. Et par là-même de démultiplier la force de propulsion ainsi créée pour faire rouler le vélocypède encore plus vite. Ce qui fait que dans les années 1880, la bicyclette retrouve deux roues de même taille, plutôt raisonnables désormais, et signe la fin du grand bi. La chaîne que nous connaissons actuellement nait à la Coventry Sewing Machine Compagnie, des travaux de l'ingénieur John Kemp Starley en 1884. Deux ans plus tard, les usines Peugeot commencent la production et la commercialisation de masse des bicyclettes. En 1888, John Boyd Dunlop crée le pneumatique, et, avec un bon sens de l'économie, dépose le brevet. Adapté aux roues des vélocipèdes, ils permettent d'augmenter les performances et le confort de ce moyen de t...
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Le Micro-Ondes
 Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Aujourd'hui, au vu des températures de la semaine, qui sont enfin de saison, je me propose de vous raconter l'histoire d'un appareil servant à réchauffer non pas l'atmosphère, mais nos aliments. Je parle du fameux micro-onde.Pratique pour certains, indispensable pour d'autres, ou encore hérésie culinaire pour les plus exigeants, de nombreuses cuisines en sont équipées de nos jours.Son invention est ce qu'on appelle une sérendipité, oui, j'ai appris un nouveau mot, alors je le partage avec vous. Ce terme désigne une découverte réalisée par hasard concernant un phénomène physique, de laquelle on développe un ou plusieurs produits commerciaux. L'histoire commence pendant la seconde guerre mondiale dans l'état du Massachussetts, l'ingénieur Percy Spencer travaille sur les micros ondes dans un but de développement et d'amélioration des radars. Il travaille sur un magnétron, un appareil qui génère des ondes à partir de l'énergie de rotation des électrons. Ayant prévu une pause gourmande pour plus tard, il se rend compte que la barre de chocolat placée dans sa poche a fondu. Une fois, deux fois... Il tente une expérience en pointant le faisceau du générateur d'onde sur un œuf, qui lui explose à la figure. C'est ce qui s'appelle un karma immédiat. Puis il recommence en prenant pour cible un épi de maïs, et là je vous le donne en mille : explosion de pop-corn dans la pièce. J'ai une pensée compatissante pour l'employé(e) chargé(e) du ménage dans ce laboratoire...Voyant immédiatement l'intérêt commercial de la chose, l'entreprise Raytheon, qui emploie notre ami Percy, dépose un brevet et propose le premier four à micro-ondes en 1947 sous le nom de Radarange. Bon le modèle coûte cher, l'équivalent de 34500§ actuels soit environ 32000€, et est assez encombrant : 1.80m de haut pour environ 80 cm de large et un poids de 340 kilos. Onéreux, et un peu encombrant dans la cuisine de Madame-tout-le-monde. Oui, à l'époque, c'est à Madame de s'occuper des tâches domestiques. Aujourd'hui encore, n'est-ce pas, surtout après la fin du premier congé maternité... Comme quoi, un congé pour les papas, ça aiderait peut-être... Mais revenons à notre sujet.Comme pour beaucoup de choses, dont la répartition des tâches ménagères, le progrès met du temps à se démocratiser. Présenté pour la première fois en France en 1965 au salon des arts ménagers, soit 18 ans après le premier prototype, la société Amana Réfrigération rachète Raytheon et investi dans la recherche sur la miniaturisation de l'électronique et place ses composants dans des circuits intégrés. Le but de ces opérations : obtenir un élément tout aussi puissant, mais d'une taille et d'un poids permettant de l'intégrer à une cuisine lambda, tout en le produisant à un coût raisonnable pour attirer la fameuse "ménagère de moins de 50 ans", cible préférée de la publicité alimentaire et de l'électro-ménager jusque dans les années 2000.En 1975 ; 30 ans après son invention, le four à micro-onde connait un véritable succès auprès du grand public avec le modèle RR-6 Radarange 6 Touchmatic. Si plusieurs marques se sont développées depuis, et l'usage au quotidien se démocratise, il arrive encore que des petits soucis viennent ternir sa réputation.Ses détracteurs lui opposent le célèbre "ni chaud ni froid", ou encore le "à deux températures en fonction des étages", traduisez "chaud dessus, froid dessous", ou même de dénaturer le goût et la texture de certains aliments. Q...
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Les papillotes
Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Pour commencer, je vous présente tous mes vœux de santé, de bonheur, et vous souhaite une abondance de petits riens qui font du bien pour cette nouvelle année qui commence. Aujourd'hui, je m'apprête à vous parler de l'histoire de ces chocolats emballés qu'on offre et reçoit, particulièrement à la période des fêtes de fin d'année. Vous êtes prêts ? Remontons en 1790, et dirigeons-nous sur les bords du Rhône, à Lyon et plus précisément rue du Bât d'Argent. Monsieur Papillot, confiseur chocolatier de son état, aurait développé une gourmandise qui se vend particulièrement bien à la période de Noël.  Face à ce succès, il embauche un commis, afin de pallier au surcroit de travail. Ce jeune homme, dont l'Histoire a oublié le nom, ce qui est fort dommage, tombe amoureux d'une charmante jeune femme. Certains disent qu'il s'agit d'une voisine de l'échoppe de monsieur Papillot, d'autres que la demoiselle serait la propre nièce du confiseur. Toute légende possède ses variantes, et celle-ci ne fait pas exception à la règle. En tous cas, l'esprit du jeune homme est complètement envahis de pensées au sujet de sa belle, Il perd la notion du travail, et passe son temps à rêver à sa douce. Niveau travail, ça le fait moyen, et tellement envahit de pensées d'amours au sujet de la belle, le petit commis cherche désespérément un moyen d'attirer son attention. Il eût l'idée de lui offrir une boîte de chocolat, subtilisés à son patron. Alors les pertes, je veux bien, mais dans artisanale, on les limite quand même séreiusement...Il dépose son offrande sur le palier de sa douce, et fort de tout son courage frappe à la porte avant de s'enfuir. Evidemment, il ne voit pas béni d'un retour d'affection. L'époque et le lieu ne prêtant pas à réfléchir à la notion de karma, (dû au vol)  il se dit que la demoiselle ne peut savoir de qui lui vient le présent, (courage, fuyons !)  sauf, à le lui faire savoir. Il renouvelle donc le geste, mais cette fois, il enveloppe chaque chocolat dans du papier de soie sur lesquels il a préalablement écrit un billet doux, signé. La notion de courage se développe un peu moins rapidement que l'ingéniosité. Il se dit que cette fois, alors que la jeune femme passe devant la vitrine le lendemain, elle s'arrête et lui adresse un petit signe. Le manège se répète quelques jours ou semaines selon les versions, jusqu'à ce que monsieur Papillot constatant le larcin, renvoie l'employé indélicat. En revanche, il trouve l'idée intéressante, et emballe ses chocolats dans des papiers de soie sur lesquels sont imprimés des petits messages de Noël. Il commercialisa ses petits chocolats emballés sous le nom de papillotes. Et les amours du commis voleur ? Là encore la légende diverge selon les sources, il aurait soit épousé sa belle, soit, il perdu à la fois son emploi, et ses chances de fréquenter la jeune femme. Mais comment sommes-nous passés des messages de Noël aux blagues et autres charades ? Selon Louis Léon Théodore Gosselin, historien et auteur de la seconde moitié du XIXème, le virage aurait été amorcé sous le premier empire, par l'auteur Anne-François Joachim Fréville qui aurait lancé la mode des poésies pour entourer les confiseries. Petit à petit, les poésies se trouvent remplacées par des charades, jeux de mots et histoires drôles en fonction des circonstances. La tradition lyonnaise s'expanse dans toute la France, et les papillotes s'offrent non seulement à Noël, mais également...
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? 50 nuances de rose
Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Pour bien vous accompagner en cette veille de vacances de Noël, on va parler de la couleur qui s'impose dans une partie des rayons jouets pour les assistants lutins du Père Noël, je parle bien entendu du rose. C'est la seule couleur lavée de blanc qui porte un nom différent de la couleur d'origine : le rouge. Dans les premiers temps on parle de couleur de rose, référence faite à la fleur pour décrire des tons allant du rouge-violet au rouge-orangé lavés de blanc bien entendu. On en trouve les premières références dans "L'instruction sur la teinture des laines" de 1671. Les teintes sont obtenue par teinture ou par usure dûe au lavage depuis bien plus longtemps. Au théâtre ou à l'opéra par exemple, on ne montre pas la nudité avant les années 1960-70. On la suggère, en faisant porter aux artistes des collants couleur rose, dont la teinte s'approche plus de ce qu'on appelle "chaire" aujourd'hui. Simplement, à l'époque, on ne parle pas de ce qu'on désire cacher. Plus trivialement, ces maillots de corps s'utilisent aussi dans les foires ou s'exhibent des Hercules ou lutteurs.Et là, on peut remarquer que le rose est une couleur ou une appellation qui est principalement utilisée pour habiller des messieurs.  On remonte à l'antiquité. Nos voisins les romains utilisaient du tissus de couleur rouge pour fabriquer les tuniques des légionnaires. Alors, oui, pour le volet spirituel, c'est un hommage au dieu Mars, qui, tel la planète portant son nom fait du rouge sa couleur emblème. Mais pour un pendant plus terre à terre, le sang se voit beaucoup moins sur un tissu rouge. Aussi, lorsqu'un légionnaire est bléssé au combat, s'il saigne, il est plus que probable que son adversaire ne remarque pas sa blessure, ou du moins, l'endroit d'où le sang sort. Cette stratégie permet de dissimuler une faible blessure, ou de différer la découverte d'une atteinte plus importante. Le rouge, couleur du sang, restera l'appanage des hommes pendant de longs siècles, le rose, plus atténué s'associera naturellement aux garçons. Quelques exceptions se relèvent cependant pour les femmes. Les dames de sang royal peuvent porter la pourpre, même à la chasse, où par tradition, on réserve la veste rouge aux messieurs. Et dans un registre plus trivial, le rouge est la couleur de la prostitution. On désigne les maisons-closes par une lanterne rouge, les prostituées portent des robes rouges, ou dans certains landers allemands un ruban jaune sur la poitrine pour signaler leur profession... Ce qui explique que le rose sera attribué à tout ce qui a un lien avec l'érotisme : le carré rose des films pour adultes, le téléphone ou le minitel rose... Mais nous sommes bien loin des références à l'enfance.Alors, comment le rose est-il passé de couleur dite de garçon à couleur de fille, surtout pour la layette ? Jusqu'au milieu du XIXe siècle, on habille les bébés en leur taillant de la layette dans des restes de tissus, ou en recoupant pour eux des vêtements d'adultes usés, donc colorés mais souvent délavés. L'essort du mouvement hygéniste sur la deuxième partie des années 1800 fait privilégier le blanc, qui ne risque pas de délaver si on le fait bouillir, pour le trousseau des nouveaux-nés.  À partir du début des années 1900, on commencera à parer de détails roses les tenues des petits garçons, pour marquer les différencier des filles. Au départ un chapeau, puis un revert de col ou de manche, une chemise, un gilet...Les années 1920 et...
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Chevelu ou tondu ?
  Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Aujourd'hui, j'ai décidé de m'attaquer à un symbole à la fois de virilité et de féminité : les cheveux longs. Comme quoi, un symbole peut être complètement mixte, ça dépend simplement des époques.  Dans l'antiquité, pour des raisons d'hygiène et de chaleur, les Egyptiens se rasent le crâne et portent des perruques. Les Hébreux, eux, les conservent, et certains groupes tels que les nazaréites font le voeu de ne pas couper leur chevelure. Pour exemple, le célèbre personnage biblique Samson, dont la force dépendait de la longueur de ses cheveux, et qui fût vaincu par les ciseaux de Dalila. Chez les Celtes et les Germains, les guerriers portent les cheveux longs, et arborent des tresses pour aller au combat. Non seulement ça signale qu'on va faire un peu de sport, mais ça permet de conserver le visage, et donc le regard dégagé pendant l'exercice. En revanche, en cas de défaite, capture ou tout autre désagrément belliqueux, il était de coutume de couper les tresses d'un guerrier afin de montrer par là qu'il a été vaincu. Et là, c'est la honte absolue jusqu'à la repousse de la longueur donc pendant un à deux ans quand même quoi.Les Grecs, eux portaient les cheveux courts à partir du VIe siecle avant JC, et les Romains les imitèrent, comme pour beaucoup de choses, trois siècles plus tard. Bon en même temps, si tu as déjà des cheveux courts, c'est compliqué de t'humilier en les coupant un peu plus. Entre triche et discipline mon avis balance. Il est vrai que pour d'autres symbole de virilité, les Romains allaient à contre sens de nos repères actuels. En effet, chez eux, un penis de petite taille était synonyme de forte virilité. Pourquoi ? Parce qu'il symbolisait la maîtrise de ses instincs pirmaires ou animaux. Les pénis de grande tailles, tout comme les cheveux longs étaient signe de bestialité, et de barbarie. En revanche si on porte les cheveux courts, le crâne rasé marque le statut d'esclave. Jules César ordonna que les gaulois se coupent les cheveux après qu'il eut conquit les Gaules, unissant ainsi les symbole de victoire sur les populations et sa volonté d'autorité et de discipline sur les peuples conquis. Le christianisme, comme souvent, va venir mettre son grain de sel dans l'histoire. Au Ier siecle après JC, dans une de ses lettres aux Corinthiens, Paul de Tarse, dit Saint Paul, réprouve les cheveux longs chez les hommes, mais les approuve chez les femmes. Oui, je sais discrimination. Les aléas politiques de l'Empire Romain et de son délcin ramènent la culture germanique à la mode, et le cheveux longs avec eux, pour les hommes de pouvoir. Les cheveux courts représentant pour ces populations la servitude et la paysannerie. Les chevaliers d'ailleurs, portent souvent les cheveux longs, ne les coupant qu'avec un essort plus marqué du catholiscisme, et le plus souvent, en signe de pénitence, ou de deuil. Les femmes sont simplement priées de ne pas porter les cheveux libres sur les épaules lorsqu'elles sont mariées. Puis, de les couvrir, avec différentes modes selon les époques, les cheveux libres devenant l'apanage des prostituées sur la fin du Moyen-Âge. La tonsure éclésiatique arrive pour les moines à partir du VIe siecle, sous différentes formes selon la sensibilité religieuse. Les ordres se réclamant de Saint Paul se raseront la tête entière à la manière orientale. Ceux sous l'autorité de Saint Jean préfèreront la version Celte qui consiste à raser l'avant du crâne d'une ore...
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Les Dalton
  Bonjour, et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? En ce pluvieux mois de novembre, j'ai eu envie d'amener un peu de fantaisie et de retomber en enfance. Avec une pensée émue pour notre enfance, je vais exploser un mythe de la bande dessinée. Les Daltons. Quoi ? Hé oui ! Ils ont existé dans la vie réelle, et pas uniquement dans Lucky Luke avant d'obtenir leur propre série animée dérivée. Prêts pour un petit tour au Far West ? On remonte le temps pour arriver dans les années 1850, et on va parler de James Louis Dalton, le papounet. Vétéran de la guerre américano mexicaine, il se reconverti comme barman de saloon dans un premier temps dans les territoires indiens qui deviendront l'Oklaoma, puis se marie avec Adeline Younger et ensemble ils déménagent aux alentours de Coffeyville au Kansas où ils tiendront une exploitation agricole. Il parait que c'est plus raisonnable pour élever une famille. Car J-L et Adeline vont se montrer prolifiques : 15 enfants naitrons de leur unions. Trois de plus que cette chère madame Sarfati. Si tu n'es pas assez vintage pour saisir la référence, cherche-là, elle se classe niveau pépite. Dans l'ordre nous aurons donc Ben, Cole, Louis, Littelton, Lelia, Frank (à retenir il aura un rôle mais pas de spoiler), Gratton (dit Grat), William (dit Bill), Eva, Robert (dit Bob), Emmett, Leona, Nammie, Adeline et Simon, soit 10 garçons et 5 filles. Au départ, la progéniture mâle Dalton se comporte bien. Les deux aînés Ben et Cole sortiront diplomés de l'université de Mc Gee, et Franck deviendra un marshall très respecté de Fort Smith en Arkansass, où il inspirait une crainte sévère aux voleurs de bétails ainsi qu'au trafiquants de wisky de contrabande. Hélas, le 27 novembre 1887, il décède des suites des blessures reçues lors d'une intervention contre des trafiquants d'alcool, à l'âge de 28 ans. Pour lui rendre hommage, Gratton et Robert ( Gratt et Bob) s'engagent à leur tour en tant que marshall. Oui, pour le moment, on en est à 3 Datlon garants du respect de la loi. Mais où se cachent les bandis de légende ? J'y arrive. Bob, tout d'abord, va grincer des dents face à la corruption de ses supérieurs, qui non seulement falsifient des rapports, mais également, détournent sa paie. Fatigué de s'entendre dire que le gouvernement n'a pas versé l'argent qui lui est dû, Bob démissionne, et décide d'aller monter une affaire avec Emmet au Nouveau Mexique. Mais en chemin, à l'occasion d'une halte à Silver City en Oklaoma, un clin d'oeil à leur père probablement, ils jouent dans un saloon. Lors de la partie, Bob s'apperçoit que leurs adversaires trichent, aussi assez peu ravi de se faire plumer, il fait signe à Emmet de se placer près de l'entrée. Il tire en l'air à trois reprise, rafle l'argent des tricheurs et les deux frères quittent la ville rapidement. À partir de là, des rumeurs avérées ou non vont leur attribuer un certain nombre de larçins. Parmis les attaques faussement attribuées, on comptera notamment celle d'un train de la Southern Pacifique, compagnie détenant le monopole des transports et des banques sur le territoire. Accessoirement, l'un des acteurs majeurs du non paiement de la solde de marshall de Bob. Au hasard qui arrange bien des gens, c'est un détective engagé par la Southern Pacifique qui attribue l'attaque du train aux frères Dalton, qui à ce moment-là ne sont que deux. Vous avez dit hasard ? Il sera prouvé plus tard qu'ils étaient bien trop loin pour en être responsable. Mais afin d'éviter de r...
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3 years ago
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Les Puzzls
Mais c’est vrai ça comment ça en arrivé là ? Ca vient d’où ce truc à l’origine ? Ca doit dater de oulaaaa pfiouuuu… au moins un moment… Chaque semaine, Alienor vous fait part d'anecdotes et des petits détournements d'objets, d'événements ou d'expressions que le temps a transformé.   Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Pour continuer sur une thématique de rentrée, même si les vacances de la Toussaint commencent ce soir, je vous propose de parler géographie, et d'une de ses dérives, qui nous a apporté un loisir.Alors, oui, la matière est souvent associée à l'Histoire dans l'éducation. Pourquoi ? Tout simplement en raison des cartes. Comme le disait Napoléon 1ier, "un bon croquis vaut mieux qu'un long discourt". En effet, au fil du temps et des ambitions des différents dirigeants des pays du monde, les frontières se sont déplacées, et le monde connu s'est agrandit.Alors comment retenir les routes terrestres et maritimes ? Comment ne pas se perdre en chemin quand on part à l'aventure tel Marco Polo ? Les cartes, évidemment. Parce qu'un guide qui connait le terrain c'est bien, mais c'est parfois limité dans l'espace à visiter.Si on connait les cartes depuis l'Antiquité et même bien avant, leurs dessins ne cessent de nous surprendre au fil du temps. Et sérieusement, qui n'a jamais joué, enfant ou un peu plus grand, à chercher le trésor du pirate muni d'une carte trafiqué du jardin ou de la maison ? Si ce n'est pas le cas, il est grand temps de vous rattrapper ! Non, on n'est jamais trop vieux pour retrouver une âme d'enfant ! Si l'anniversaire de Junior approche, ça fait une astuce pour occuper la meute pendant quelques dizaines de minutes. C'est cadeau ! Et si Junior se retrouve dans le plâtre parce qu'il ou elle a tout donné au sport le weekend dernier ? Mais en bonne tante complètement gaga, j'ai encore une solution, qui implique de la géographie et des cartes. Préparez la Doloréan pour les plus vintages, le retourneur de temps pour les plus jeunes et direction l'Angleterre de 1760. Ha, nos amis Anglais, ça faisait longtemps hein ? Ne vous inquiétez pas, on n'en est pas encore à chanter le Rule Britania. Nous nous rendons donc chez John Spilsbury, cartographe et graveur à Londres, qui presque 150 ans avant la Casa dei Bambini de Maria Montessori, estimait qu'on pouvait apprendre tout en s'amusant. Il eut l'idée de reproduire des cartes en les peignant sur du bois peu épais, puis de les découper en morceaux afin d'enseigner la géographie de manière ludique.  Pour découper le bois, on utilisait une jigsaw, une scie à chantourer, c'est à dire une scie légère, dotée d'un manche et d'une lame souple maintenue par une structure métalique en U. Cet instrument va donner son nom d'origine au jeu : le jigsaw puzzle, c'est à dire littéralement : le casse-tête découpé. Le succès est tel que petit à petit, ce ne sont plus uniquement des cartes qu'on reproduit pour les découper mais des tableaux.  D'ailleurs, la découpe c'est ce qui fait la spécificité d'un puzzle. Tant qu'elle reste manuelle, elle garanti la spécificité de chaque exemplaire ou presque, le succès de ce jeu, à la limite entre outil pédagogique et divertissement fait que parfois, le fabricant superpose trois ou quatre planches de bois sur lesquelles sont peintes ou collées les reproductions d'images, avant de les découper, et ce afin de rentabiliser son travail. L'argent, c'est le nerf de la guerre, ou de la paix ! Dans les années 1930, avec l'industrialisation et l...
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3 years ago
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ?
Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Je suis ravie de vous retrouver pour partager une semaine sur deux de nouvelles plongées dans les méandres de l'Histoire. Et quand je serais absente ? Vous retrouverez Julien Boujot qui détourne sa célèbre chronique “ Ça alors !?” en un “Qui Alors !?”, où il nous parle d’un destin extraordinaire.  Pour cette première de la saison, il m'a semblé évident de remonter aux origines de la fameuse coupure estivale.Non, je ne suis absolument pas en retard, je suis simplement à une autre époque, mais trêve de digression ! On remonte à l'antiquité Romaine et aux alentours de l'an 100 après JC, sous le règne de l'empereur Hadrien, qui se fit construire une grande villa près de Tivoli, afin de quitter la ville de Rome pendant les fortes chaleurs estivales. S'il choisit l'intérieur des terres, de nombreux aristocrates romains, préfèreront eux les bords de mer, même si à cette époque, Pompéi est déjà sous les cendres. Comment ça, on s'éloigne des épidémies, des odeurs, de la foule en été ? Bande de chochottes ! on va avancer de quelques siècles pour parler du concile de Vaison. Il en ressort que les prêtres doivent apprendre gratuitement  à un ou plusieurs garçons le latin afin de pouvoir lire la bible et former ainsi les futurs clercs. L'Eglise étant catholique et romaine, les filles, sont évidemment mises de côté. Ha, le droit romain, ses déclinaisons dans le temps, et les femmes... Freud et ses collègues auraient des choses à en dire ! Charlemagne poursuit ce but avec la création en 789 des écoles monastiques, là encore, il s'agit d'instruire afin de propager la foi chrétienne. Les garçons intègrent l'école à 6 ans, apprennent d'abord l'hygiène et la moral, puis à lire la bible, à chanter les psaumes et le calcul. Quelque deux siècles plus tard, les écoles vont petit à petit se démocratiser, pour accueillir plus d'élèves, puis même être tenues par des laïcs notamment à partir du XVieme siècle. Il sera question d'apprendre les bases de la lecture, de l'écriture et du calcul, plus que du latin et de l'enseignement des textes religieux. De là vient la divergence "illettré" : qui ne possède pas ses lettres latines , et donc la connaissance des textes religieux, opposé à "analphabète' : qui ne connait pas son alphabet dans sa langue maternelle. En 1231, le pape Grégoire IX accorde un mois de vacances aux écoliers afin que ceux-ci puissent aller aider leurs parents aux travaux des champs, mais laisse chaque établissement libre d'organiser son calendrier. Evidemment, les congés scolaires suivent le calendrier chrétien, et les fêtes religieuses sont des temps d'arrêt de l'étude, mais le plus souvent, pour se consacrer à la prière. Une envie de voyager ? Un pèlerinage vous permettra de voir un peu le monde et de suspendre les cours quelques semaines. Plus prosaïquement, les classes dirigeantes quittent à ce moment-là la capitale pour se retirer sur leurs terres quelques mois. Paris l'été, c'était déjà invivable à l'époque ! La révolution unifie ce calendrier en imposant le congé scolaire de la mi-aout à la fin septembre. Alors pour les travaux d'été, ça élimine l'aide pour les foins, (en juin) et les moissons (qui peuvent s'étaler de début juillet à mi aout selon les région). Non. C'est pour permettre aux élèves les plus fortunés de rejoindre leur familles dans les résidences secondaires pour la chasse à court.  Ces dates seront maintenues jusqu'en 1860 où on avancera les congés au début du moi...
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3 years ago
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Mes Lunettes
Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Aujourd'hui j'ai envie de vous raconter l'histoire de ces choses bien pratique, mais qu'on cherche tout le temps alors qu'on les a sur soi dans 90% des cas : non je ne parle pas de vos neurones, je parle des lunettes. Alors, si depuis l'Antiquité, on sait utiliser du verre poli pour faire converger de la chaleur en un point précis afin d'allumer du feu. La légende des boucliers d’Archimède lors du siège de Syracuse (en 213 avant JC) en est un parfait exemple. Il aurait conçu pour les murailles de la ville une série de miroirs géants, qui une fois orientés selon un angle précis, faisait converger les rayons du soleil vers les voiles des navires du général romain Marcellus et les auraient enflammées. La ville sera cependant prise par les Romains, et Archimède tué par un soldat qui ne l'aurait pas reconnu. Je n'ose imaginer la remontrance. Récupérer les armes de l'ennemi c'est classique. Lui piquer ses ingénieurs militaires, c'est plus stratégique. On va faire un bond dans le temps jusqu'au Moyen-Age. Les Copistes utilisaient des "pierres à lire", des cristaux appelés béricles afin de grossir la ligne d'écriture et de soulager leur vue.  Au XIIIeme siècle, les archéologues attestent des premières traces d'instruments d'aides à la lecture. Il s'agit de deux lentilles convexes, rondes entourées de cuir, de bois ou de corne et reliées par un clou. Ce qui leur vaudra leur surnom de "clouantes". Cet objet devient rapidement un élément du quotidien des copistes et enlumineurs, principalement en Italie. De béricle, le langage déformera le mot qui deviendra bésicle. Le port des bésicles, qu'on les tienne à la main ou qu'on les porte en pince-nez deviennent un outil de travail emblématique des copistes et de tous les métiers liés à la lecture. Petit à petit, au fil des années, elles se démocratisent et migrent vers l'université où maîtres et étudiants s'en servent pour lire et commenter les textes. Elles commencent alors à symboliser la connaissance. Les bibliothèques passent de simple lieu de stockage de livre, à lieu de partage et de transmission de savoir, et les lunettes une marque de savoir, mais aussi de statut social. Si, au Moyen-Age "illettré" signifie "qui ne parle pas latin", il n'est pas à cette époque synonyme d'analphabète. Lire en latin est réservé à une élite religieuse, savante ou sociale. Le port des lunettes commence à représenter une élite religieuse, savante ou sociale. Si je porte des lunettes, c'est que je sais mieux que les autres. Les rois et autres princes de l'époque se font alors peindre en train de lire, et en étudiant la scène, on peut souvent repérer une paire de bésicles à portée de main.  Jean Meschinot, poète favori d'Anne de Bretagne écrit dans "Les lunettes des princes" "les quatre grandes vertus pour devenir un bon prince, quatre verres de lunettes, qu'il convient de mettre devant ses yeux pour changer de vision et ainsi mieux conduire le monde : de la prudence, de la justice, de la force, et de la tempérance". On peut envoyer cet extrait aux chaînes dites d'information ? Il parait qu'il y a une campagne politique en cours...  Alors comme nos ancêtres n'étaient pas si fous, les grands de ce monde, après leur moment en mode "influenceur d'avant instagram" demandent à ce que les lunettes corrigent la myopie. C'est pas le tout de se donner un genre, autant qu'il y ait du style et de l'utile. Le design avant l'heure en somme. Parce qu'un prince...
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3 years ago
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? C'est O.K.
Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Aujourd'hui, quelques jours après les commémorations du Débarquement de Normandie, j'avais envie de vous parler d'une expression arrivée dans nos vies suite à cet évènement. Ici Londres. Les Français parlent aux Français. Voici quelques messages personnels "Les sanglots longs des violons de l'automne" je répète, "Les sanglots longs des violons de l'automne" "blessent mon coeur d'une langueur monotone", je répète, "blessent mon coeur d'une langueur monotone« Alors enfilons nos uniformes, plantez les drapeaux sur les Jeeps, n'oubliez pas vos brassards de la Croix Rouge, nous nous lançons avec les armées Alliées de la Bataille de Normandie. Le 6 juin 1944 est connu autant pour l'importance que l'opération Overlord a eu dans la libération de la France que pour le nombre de morts dû aux combats. Les jours suivants ne sont pas exempts de pertes humaines, et tous ont encore en mémoire les morts de la Grande Guerre de 14-18. Initialement prévu le 4 puis le 5 juin, les caprices de la météo décalèrent au 6 le départ de 5.000 navires, 10.000 avions, et 155.000 hommes qui sont déployés sur les plages d'Utha, Omaha, Gold, Juno et Sword. Autre détail qui aurait pu coûter cher : une station de radio aux Etats-Unis avait annoncé le lancement d'Overlord le 3 juin, aux actualités matinales. Heureusement, la diffusion de l'information n'a pas été répétée dans la journée, et est passée sous le radar des espions. Et pourtant, ce n'est pas le premier débarquement sur le sol Français depuis le début de ce conflit, puisque les Alliés avaient tenté en 1942 un débarquement sur les plages autour de Dieppe. Baptisée Opération Jubilée, ce raid avait servit de test et surtout de leçon. Problème de débarquement du matériel sur des plages de galet, lourdes pertes humaines, et capture des soldats parvenus à débarquer et encore vivants. Leçons appliquée lors du débarquement d’août 1943 en Sicile, l'opération Husky facilitée grâce à une mission de désinformation de l'ennemi menée haut la main par les services secrets britanniques. Pour ceux qui n'ont pas admiré Colin Firth dans La Ruse au cinéma, je vous laisse un lien qui résume cette histoire en description du podcast. Mais revenons en juin 1944,  car, même une fois débarqués, la prise du terrain s'avère difficile et surtout chargée en pertes, civiles et militaires. Car si les Américains ont prévu des opérateurs radio Comanches, qui échangeaient dans leur langue pour que leurs communications ne puissent être comprises des Allemands si elles étaient interceptées, ils ont sous-estimé l'avantage que le bocage Normand conférait pour la défense allemande. Les haies, les corps de ferme, les chemins creux... Tout est propice à l'embuscade, au cadavre piégé, voir au bâtiment ou au matériel agricole piégé. Ce qui explique que certaines unités combattront sans être relevées du 6 juin au 19 août 1944. Certains soldats craquent nerveusement, et c'est de cette époque que nait la reconnaissance de ce qu'on appelle aujourd'hui le syndrome de stress post traumatique. Enfin, ça c'est du côté allié. Côté Allemand, quand on a plus de cristaux de méthamphétamine à refiler aux gars, planqués ou pas dans des tablettes de chocolat, on fusille ceux qui ne supportent plus le stress et la violence des combats pour manquement au devoir. À partir de ce moment, l'armée de Patton arrive en renfort et les Alliés, bien que toujours dans leur mission, peuvent offrir un peu plus q...
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? Nacht Haxen
Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Pour faire suite à ma chronique de la semaine dernière sur les AS de l'air, j'avais envie de consacrer celle d'aujourd'hui aux Nacht Haxen les plus redoutables pilotes de la seconde guerre mondiale. Nous partons donc en Russie, en 1941, auprès des très célèbres 586, 587 et 588eme escadrons de l'armée Rouge, exclusivement composés de femmes, des pilotes, aux mécaniciennes. À l'exception du 587ieme qui comportait un homme : le chauffeur de la commandante. Sur l'impulsion de plusieurs femmes dont Marina Raskova, qui a survécu à un atterrissage forcé et 10 jours sur la banquise, Staline accepte d'utiliser des femmes pilotes. Elle commandera le 586e, le régiment russe le plus décoré de ce conflit. Les dames commencent leur parcours à l’académie Zukowski, par un entrainement de soldat. Les instructeurs se déclarent déçu d’entrainer des femmes, mais lorsqu’elles sont jolies, on n'entend plus une plainte, si ce n'est celles des jeunes femmes maltraitées, et encore ! Certains instructeurs ont en effet refusé de préserver la pudeur, voir la vertu, des recrues, malgré les ordres. Et quitte a être de mauvaise foi, ils ont collé une réputation de filles légères à ces demoiselles, histoire de se sentir moins coupables.  Passons aux appareils, des Yak-3 derniers modèles... Non, mais vous croyez quoi ? Elles ont voulu voler, elles assument ! Comme ce sont des nanas, on leur refile les vieux coucous de la guerre d'avant, c'est la guerre hein, le bon matériel, on le réserve aux hommes. Les femmes volaient sur des bi-plans en bois aux ailes en toiles qualifiés de "machines à coudre », en raison du bruit des moteurs. Et pour en avoir entendu un, je vous assure que la ressemblance auditive est bluffante. Mises au défi de se battre comme des hommes, elles le relèvent haut la main. Elles réalisent jusqu’à 300 missions par nuit, sans lumière, ni instruments de navigation, (même si à cette époque, on n'est qu'au début des radars embarqués) ne s’arrêtant que le temps de refaire le plein de carburant et de munition. La lenteur et le bruit en font des cibles faciles, beaucoup de pilotes ou navigatrices reviennent blessées, avec des avion abîmés. Alors, elles transforment les faiblesses de leurs appareils en forces. Elles éteignent les moteurs pour descendre en altitude, larguent quelques bombes et rallument les gaz pour remonter rapidement. Le bruit occasionné par cette tactique, semblable à un cri strident, terrifiait les soldats allemands. Lorsqu’ils apprennent que les avions sont pilotés par des femmes, ils les surnomment « Les Sorcières de la Nuit » en allemand "Nacht Haxen" . Mieux vaut invoquer le surnaturel que d'assumer d'être terroriser par des nanas, il parait qu'à l'époque, ça ne faisait pas viril. D'ailleurs, quand elles doivent s’éjecter et sont capturées par l’ennemi, ce dernier se montre beaucoup plus dur avec elles qu’avec des hommes. Une basse vengeance ? Ceci n'est qu'une supposition. Un nom ? Lillia Litviak, surnommée "le lys blanc" à cause de la fleur peinte sur les deux flancs de son appareil. Elle a commencé à piloter à 14 ans et dès juin 1941, à 20 ans, elle se porte volontaire pour intégrer une unité combattante. Refusée pour manque d'expérience, elle s'ajoutera une centaine d'heures de vol sur son carnet avant de repostuler et d'intégrer le 586iè. Elle sera transférée en septembre au 437iè, une unité masculine avec 4 autres camarades au grade de lieutenant. Elle vo...
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Comment c'est arrivé là ?
Comment c'est arrivé là ? AS de l'air
Bonjour et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Alors que Tom Cruise fait son grand retour sur les écrans avec Top Gun, j'ai eu envie de vous parler des pilotes de chasse.  Les débuts de la conquête des airs par les militaires remontent au début du XIXeme siècle, on utilise alors des montgolfières arrimées au sol pour observer en hauteur la position de l'ennemi. Près d'un siècle plus tard, lors de la première guerre mondiale, l'aviation de chasse commencer à se développer. Là où les pilotes n'effectuaient au départ que de la reconnaissance, on commence à équiper les avions de bombes à larguer sur l'ennemi, et même de mitrailleuses. De là, naissent les premiers combats aériens, et les légendes des "AS" de l'aviation. Il faut 5 victoires à un pilote, comme les 5 symboles représentés sur une carte à jouer d'AS, pour en décrocher le titre. On considère une victoire aérienne généralement quand un pilote a abattu un appareil aérien militaire ennemi en plein vol. Ce qui octroie aux pilotes une prise de galon ou une décoration et permet également à l'état-major d'estimer les forces restantes de l'ennemi. Selon les systèmes d'homologation français et allemand de la première guerre mondiale, pour qu'une victoire soit attribuée à un pilote, il faut au moins que deux témoins au sol aient vu la carcasse de l'avion ennemi s'écraser en territoire contrôlé. Tout pilote ayant contribué à abattre un avion ennemi se voit gratifier d'une victoire à part entière, qui est qualifiée de partagée. Si l'avion s'écrase de l'autre côté de la ligne de front, la victoire n'est considérée que comme probable. Et ne pèse donc pas dans la liste des promotions et décorations. On retrouve le score de Charles Nungesser comptabilisé ainsi : "40 victoires en solo, 3 partagées et 11 probables". Ce qui pousse certains pilotes à se poser en territoire ennemi pour aller chercher un morceau de la toile de l'appareil vaincu, en général la partie représentant le drapeau, en guise de trophée afin d'homologuer leur victoire, comme Manfred Von Richtoffen, le célèbre Baron Rouge. Chez les Allemands, en cas de victoire partagée, le pilote ayant donné le coup de grâce se voyait crédité de la victoire, et en cas d'impossibilité d'identifier le tir fatal, elle revenait à l'escadrille entière. Côté Britannique, pour tout le Commonwealth et Russe, les pilotes étant officiers, leurs actions se prouvent sur leur seule bonne foi. Il ne nécessite aucun témoins pour confirmer une victoire. Un ennemi fortement endommagé ou laissé en vrille constitue une victoire. Si plus d'un pilote est impliqué dans une victoire, en fonction des escadrons, la victoire partagée revient soit à un seul pilote, soit, le plus souvent comme en France et en Russie à tous les pilotes participant à la destruction de l'appareil ennemi. Lors de la seconde guerre mondiale, la France se rapprochera de la norme générale et un seul témoin en vol suffit à homologuer une victoire, ce qui relèvera considérablement les scores de nos pilotes. À l'inverse, les Britanniques durcissent leurs règles de comptages et exigent un témoin en vol ou au sol, une épave ou un film de combat pour confirmer une victoire. Et encore ce dernier n'atteste pas systématiquement une homologation. L'appareil ennemi touché peut être classifié en trois catégories : endommagé, détruit probable ou confirmé qui est seul synonyme de victoire. Les victoires partagées sont divisées entre le nombre de pilotes participants et ajoutées à leur...
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Comment c'est arrivé là ? Burlesque Lady !
Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans Comment C'est Arrivé Là ? Aujourd'hui, partons à la découverte d'un univers que j'affectionne particulièrement : le burlesque ! Le terme burlesque vient de l'italien burlesco dérivé lui-même de burla, « farce, plaisanterie ». Il désigne un registre littéraire en vogue au XVIIe siècle. Il se caractérise par l'emploi de termes comiques, familiers voire vulgaires pour évoquer des choses nobles et sérieuses.  Il s'agit de provoquer le rire en tournant en dérision le sujet abordé. Le plus célèbre auteur de théâtre burlesque français est Molière, qui dans chacune de ses pièces ridiculise un ou plusieurs travers de ses contemporains qui se prennent trop au sérieux à travers ses personnages.  Quelques centaines d'années plus tard, on le retrouvera sous ce sens au cinéma, avec notamment le style de Chaplin. Evidemment, nos voisins anglais s'emparent de la chose et le revisitent à leur sauce. Contrairement à leur réputation culinaire, sur le plan du burlesque, ils en créent un style sympa. Nous sommes donc à Londres, dans les années 1830. Oui, ils ont un petit temps de retard, comme tous les copieurs, n'est-ce pas ? Alors on l'appellera travestissement, extravaganzza, parce qu'à l'époque, on utilise des terme italien pour se la jouer connaisseur en art. D'autres l'appelleront burlesque Victorien, en hommage à la reine. Ou c'était une couche de cirage pour éviter la censure ? J'ai comme un doute. Le principe ? Plutôt que de reprendre les pièces française ayant fait le succès du genre, les anglais reprennent des classiques, des pièces à la mode et en font une parodie, souvent musicale. Et pour bien terminer de ne pas se prendre au sérieux, on distribue les rôles à des femmes qu'on dévêtit un peu histoire d'attirer le chaland. Contrairement à la scène d'introduction des Visiteurs, ces Anglaises là ne se font pas prier pour montrer leurs chevilles, ni même leurs mollets. Si ça nous semble risible, à l'époque, c'est d'un érotisme torride. Comme de bien entendu, ainsi que le chantait Albert Préjean, la mode s'exporte outre Atlantique, et c'est aux Etats-Unis que ce qu'on appelle les "leg show", littéralement les spectacles en jambes se développent. Ils conservent cependant une mauvaise réputation et sont souvent mélangés avec des minstrel show, qui présentent des numéros de chants, de danses, d'humoristes... Ces derniers sont souvent des blancs qui se noircissent le visage, puis, après la guerre de Sécession par des afros-américains eux-mêmes. Au vu de la représentations des personnages, caricaturés à l'extrème, les minstrel show s'arreteront dans les années 1950 avec les mouvements anti-racistes. Alors s'il y a eu un petit mouvement de recul des leg show au début des années 1870, à partir des années 1880, le succès revient ! Les costumes se minimalisent, surtout ceux des femmes, comme par hasard. Et tant qu'à faire, puisque le publique est là pour mater, autant lui offrir ce qu'il attend. Les chorégraphies deviennent un peu plus suggestives, l'humour grivois, et les numéros s'enchainent sans lien particuliers les uns avec les autres.  Entre 1900 et 1920, deux compagnies s'affrontent :  la Columbia Amusement Company ou Columbia Wheel, et l’American Wheel. À noter que la Columbia censure un peu plus ses artistes, mais qu'une grande partie finira à Brodway. Quoi? De la censure en burlesque ? On se replonge dans les mentalités de l'époque. Certains mouvements sont réputés être réservés au...
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Comment c'est arrivé là ?
  Bonjour, et bienvenue dans Comment C'est Arrivé là ? Aujourd'hui, avec l'actualité chargée du mois de juin, restons dans une actualité assez récente. Je voudrais vous parler d'une série de messages qui ont déterminé la vie de nombreuses personnes. De messages qu'il est important de se rappeler. De messages qui ont eux aussi leurs petites anecdotes. De messages aux Français, lancé depuis l'Angleterre, pour appeler à la désobéissance militaire et civile. De messages d'espoir, de valeurs, de résistance. Je veux parler du célèbre appel du 18 juin, qui pourtant ne mérite pas complètement sa date. Comment ça, on nous a menti ? Pas d'affolage, on a juste regroupé sous la date initiale les différentes versions d'un texte. C'est tout au plus de la propagande bien gérée. Après tout, en temps de guerre comme en dictature, une bonne propagande, c'est la base ! Je replace un peu de contexte. Après avoir exposé son plan à Paul Reynaud, alors président du conseil (aujourd'hui on dirait premier ministre), le général De Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 afin de négocier la poursuite de la guerre avec les Britanniques. Il rencontre le Premier ministre local, Winston Churchill et lui expose son projet de maintenir la France dans le combat même si une décision contraire est prise par le gouvernement installé à Bordeaux. Il émet le souhait de s'exprimer à la radio dès que la nouvelle de la demande d'armistice tombera. Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC. À l'époque, la BBC émet en grandes et ptites ondes. Elle a un rayonnement international qui lui permet de diffuser en Europe, et donc en France. Elle figure, en grandes ondes, avec la radio du Luxembourg parmi les émetteurs reçus par les postes de radio français. Le 17 juin à 12h30, Philippe Pétain, nouveau chef du Gouvernement français suite à la démission de Paul Réynaud, annonce dans un discours officiel à la radio qu'il choisit de cesser le combat et de demander à l'ennemi la signature d'un armistice. Churchill et de Gaulle conviennent alors que le général Français s'exprimera dès le lendemain sur les ondes. Winston, partisan de la fermeté contre Hitler et de la poursuite de la lutte, doit cependant écarter les réticences de certains membres du cabinet, notamment le ministre des Affaires étrangères lord Halifax, Neville Chamberlain ou Clement Attlee, qui ne veulent pas interférer dans les négociations engagées par le gouvernement Pétain et souhaitent attendre de voir s'il va effectivement signer l'armistice. L'après-midi du 18 juin, dans l'appartement de Seamore Place à Londres qu'occupent de Gaulle et son aide de camp Geoffroy de Courcel, Élisabeth de Miribel (vous me connaissez, j'ai trouvé une femme, je la mets en avant) tape à la machine le texte du discours, dont le général de Gaulle avait rédigé un premier brouillon avant son départ de France. De Gaulle transmet les éléments de son discours au ministre de l’Information Duff Cooper qui en communique le projet à Churchill. L'après-midi, le général corrige son texte « en fumant cigarette sur cigarette " (à l'époque le tabac n'est pas tabou ). Le gouvernement britannique impose toutefois des corrections, via Duff Cooper. De Gaulle doit rendre son texte plus neutre, le cabinet de guerre britannique veut ménager le nouveau chef du gouvernement français officiel : le début du discours évoquant la trahison du gouvernement de Pétain qui s'est « mis en rapport avec l'ennemi » est modifié. Le grand Charles enre...