La finance durable a le vent en poupe. Mais avant de s’imposer dans les réflexions des investisseurs et des actionnaires, elle a dû – et doit toujours – se frayer un chemin parfois acrobatique dans les urnes et les comités de direction. Gouvernance, plan climat, responsabilités sociales des entreprises, impacts, égalité, la série podcast «Echos» nous immerge en 12 épisodes dans deux décennies de questionnements, de débats et d’évolutions sur les enjeux de finance durable. De l’initiative Minder sur les rémunérations abusives des grands patrons jusqu’aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance plébiscités par l’industrie financière, en passant par la débacle puis la disparition de Credit Suisse, «Echos» remonte le fil de l’histoire de la finance durable afin de comprendre les défis de l’investissement socialement responsable.
Un podcast réalisé avec le soutien de la Fondation Ethos.
Réalisation et musique originale: Boris Gétaz
Production: Nous Prod
Journaliste: Mary Vakaridis
Adaptation allemande: Nicoletta Cimmino
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La finance durable a le vent en poupe. Mais avant de s’imposer dans les réflexions des investisseurs et des actionnaires, elle a dû – et doit toujours – se frayer un chemin parfois acrobatique dans les urnes et les comités de direction. Gouvernance, plan climat, responsabilités sociales des entreprises, impacts, égalité, la série podcast «Echos» nous immerge en 12 épisodes dans deux décennies de questionnements, de débats et d’évolutions sur les enjeux de finance durable. De l’initiative Minder sur les rémunérations abusives des grands patrons jusqu’aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance plébiscités par l’industrie financière, en passant par la débacle puis la disparition de Credit Suisse, «Echos» remonte le fil de l’histoire de la finance durable afin de comprendre les défis de l’investissement socialement responsable.
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La tendance est nette: l’entreprise n’est plus là pour servir les intérêts du capital et de l’actionnaire ou pour fournir des contrats de travail. Elle doit aujourd’hui se positionner sur des enjeux de société, de politique et d’environnement. On exige d’elle de la transparence et des actions transformatives pour adresser les impératifs du XXIe siècle: inclusivité, équité et qui soient régénératives pour la planète. L’époque représente ainsi une vraie rupture avec les décennies précédentes. Quelle est et qu’elle devrait être la responsabilité sociale de l’entreprise? En 2013, l’effondrement de l’usine textile Rana Plaza (H&M, Zara) au Bangladesh avait marqué les esprits. Quelles ont été les conséquences de ce drame sur la finance durable, notamment au niveau réglementaire en Suisse (Initiative sur les multinationales responsables du 18 juin 2023) et en Europe? Cofondateur de la Fondation Ethos, Dominique Biedermann lutte depuis 30 ans pour évangéliser les entreprises à la durabilité. Il revient sur ce combat titanesque.
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Avant de couler, Credit Suisse s’est rempli les poches… en investissant dans les énergies fossiles, en grande partie responsables du réchauffement planétaire. Depuis la chute de ce géant, les marchés tremblent. La place financière suisse — qu’on croyait inébranlable — est sévèrement remise en cause, voire sommée de se réinventer…Cette nouvelle crise économique serait-elle l’occasion de réorienter le secteur vers une finance plus durable? Une autre question émerge: la place financière suisse serait-elle climaticide?
D’après un test de l’OFEV (2022), la place financière suisse continue de trop investir dans les combustibles fossiles. Parmi les mauvais élèves, on retrouve Credit Suisse et UBS. Depuis l’accord de Paris, les deux banques auraient investi plus de 130 milliards de dollars dans les énergies fossiles, d’après l’ONG Reclaim Finance, y compris pour l’expansion de la production de pétrole, de gaz et de charbon. A échelle nationale, l’économie suisse serait responsable de 60% des émissions domestiques de CO2, hors importations et voyages en avion, d’après une étude de McKinsey — les 40% restants provenant des ménages. Lucie Pinson est la fondatrice de l’ONG Reclaim Finance, dont le but est de mettre la finance au service du climat. Le Time a désigné cette diplômée en sciences politiques comme l’une des personnes les plus influentes sur la crise climatique. Lucie Pinson révèle qu’en la matière, la Suisse est mauvaise élève.
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L’importance de la gouvernance (G) qui a peut-être été quelque peu mise de côté ces dernières années au profit de l’environnement (E) et, dans une moindre mesure, du social (S), qui a repris de l’importance avec le Covid. Pourtant, l’exemple de Credit Suisse montre pourquoi une bonne gouvernance est essentielle au succès et à la pérennité d’une entreprise. En l’occurrence, la banque a fait tout faux depuis une bonne quinzaine d’années : culture d’entreprise, gestion des risques, incitation aux risques (avec des systèmes de rémunération variable exorbitants), mauvaise supervision de la part du conseil d’administration, etc. La journaliste Mathilde Farine a signé un ouvrage de référence sur la chute de Crédit Suisse. Pour cette experte, une des causes principales de ce drame économique, c’est que les banquiers ont pris beaucoup trop de risques en accumulant les erreurs, poussés par l’avidité.
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Les entreprises suisses sont toujours plus nombreuses à compenser volontairement leurs émissions de CO2. Un procédé qui peut cependant induire de mauvais réflexes. En effet, de plus en plus d’entreprises financent des projets via l’achat de crédits carbone calculés sur la base de leurs émissions de gaz à effet de serre. Une logique compensatoire qui existe depuis longtemps, mais dont les limites restent les mêmes. Elle trouve ses origines dans cette constatation: l’emplacement géographique depuis lequel est émis le CO2 n’a pas d’importance. Un constat qui soulève plusieurs problèmes. Parmi eux, la mesure des effets escomptés par la compensation. L’autre problème: le double comptage. En effet, les entreprises investissent volontiers dans des projets à l’étranger, parce que la compensation revient beaucoup moins cher, mais aussi parce que les pays industrialisés ont des objectifs de réduction de CO2, ce qui n’est pas toujours le cas des pays en développement. Professeur de haut vol à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich et voix très écoutée au niveau international, le climatologue Reto Knütti nous explique les principes des crédits carbone. Et leurs limites.
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Les engagements climatiques des grandes entreprises manquent dans l'ensemble de crédibilité et de transparence, selon un rapport publié en février 2023 par les groupes de réflexion NewClimate Institute et Carbon Market Watch. Cette étude se penche sur les ambitions et les stratégies de 24 multinationales de tous secteurs qui représentaient à elles seules quelque 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2019. Elles ont en commun de mettre en avant leurs engagements en faveur du climat. Mais la réalité est souvent loin d'être à la hauteur des promesses, conclut le rapport, qui constate une absence généralisée de progrès depuis une précédente édition il y a un an. Comment les investisseurs peuvent-ils s’assurer que les plans climatiques que ces entreprises mettent en place sont efficaces et surtout crédibles ? Sabine Döbeli, la directrice de Swiss Sustainable Finance, analyse la frontière poreuse entre la bonne foi et le greenwashing.
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Le climat s’invite dans les assemblées générales. Depuis 2022, la pression des actionnaires en matière de climat s’accentue sur les entreprises. Et plus particulièrement sur les grandes banques internationales pointées du doigt pour les crédits qu’elles accordent et les placements qu’elles effectuent dans les sociétés actives dans le secteur des énergies fossiles. Les banques jouent en effet un rôle clé dans l’objectif de réalignement des flux financiers vers la transition énergétique. Pourtant, l’année 2022 a marqué un tournant historique en Suisse avec avec le dépôt d’une première résolution d’actionnaires directement liée à la question climatique. En Suisse, les entreprises cotées doivent, depuis 2023, préparer un rapport de durabilité – dont une grande partie est évidemment liée à la stratégie climatique – et le soumettre au vote de leurs actionnaires dès l’assemblée générale 2024. Une occasion pour tous les actionnaires de prendre leurs droits de vote au sérieux et de faire entendre leur voix au vu de l’urgence climatique.
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La Suisse entre dans ce qu’on appelle «la finance durable 3.0». Sur ce marché devenu complexe, aux multiples «nuances de vert», les exigences augmentent. Avec l’urgence climatique, investir dans des entreprises qui ne sont pas un problème pour la planète ne suffit plus; il faut investir dans celles qui ont une solution. On passe de la réduction d’impacts négatifs à la création d’impacts positifs. De la sélection de placements qui promeuvent, parmi d’autres objectifs, des caractéristiques environnementales, sociales, et une bonne gouvernance (ESG), on évolue vers une exigence d’impact: les clients recherchent des entreprises qui ont un objectif de durabilité ou d’émission carbone et se donnent les moyens de l’atteindre. Quels rôles peuvent jouer les investisseurs? Quels sont leurs moyens d’action à disposition? Quelles sont les exigences vis-à-vis des entreprises dans lesquelles ils investissent?
Un épisode avec Christophe Baumann
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La vie européenne des affaires et de la finance est rythmée quasi quotidiennement par la nécessité d'adopter des comportements et des objectifs plus ambitieux et plus respectueux en matière sociale ou environnementale, et en particulier en matière de transition vers une économie bas carbone. Dans le domaine financier, ce mouvement se retrouve fréquemment sous la bannière des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) qui, de marginaux, sont devenus un phénomène majeur de l'industrie financière contemporaine. Cependant, en réaction à cette nouvelle donne internationale, un mouvement récent et essentiellement américain est né pour s'opposer à cette évolution considérée comme préjudiciable aux intérêts des investisseurs.
Un épisode avec la participation de Patrick Odier, President de Swiss Sustainable Finance
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Alors que le réchauffement climatique s’accélère et que les catastrophes naturelles se succèdent, scientifiques et militants le clament : il faut changer de modèle de société. Face à ces revendications, le monde de l’économie semble se remettre en question. Le textile s’est lancé dans le durable, l’alimentation, dans le bio. La finance, elle, entend devenir plus verte. Depuis quelques années, la croissance des fonds et placements dits "durables" s’avère exponentielle. L’occasion pour la place bancaire de redorer son blason après la crise financière et les scandales fiscaux à répétition ? Devant l’urgence climatique, la finance dite «verte» multiplie les placements éthiques, durables, écologiques et... souvent mystificateurs. Mais comment les investisseurs peuvent-ils s’assurer que les produits dans lesquels ils investissent sont vraiment durables? La finance «verte» est-elle un changement de paradigme ou une puissante campagne de Greenwashing?
Pour ce nouvel épisode, Mary Vakaridis reçoit le grand Tariq Fancy, ex Chief Investment Officer for Sustainable Investing chez BlackRock.
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Président du conseil d’administration et directeur général. En 2005, l’Autrichien Peter Brabeck revendique la double casquette à la tête de la multinationale Nestlé. Une décision qui échauffe les esprits des actionnaires de la multinationale veveysanne. Elle pose surtout une longue liste de questions: faut-il limiter les doubles mandats ou au contraire faire preuve de flexibilité? Quelles sont les racines de cette opposition et quels ont été les impacts sur les enjeux de gouvernance? Retour historique sur un débat fleuve qui a permis, aujourd’hui, de jeter les bases d’une bonne gouvernance.
Un podcast avec le soutien de la fondation Ethos
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266, 229 et 116. C’est l’écart salarial qui séparait respectivement en 2011 l’Américain Joseph Jimenez (CEO Novartis), Paul Bulcke (Nestlé) et Brady Dougan (Credit Suisse) du plus bas salaire dans leur entreprise. A eux seuls, ces grands patrons illustrent le scandale des rémunérations abusives dénoncées par le conseiller national Thomas Minder, père de l’initiative éponyme en 2013. Quels ont été les impacts des débats sur les rémunérations abusives auprès des actionnaires? Ont-ils désormais le choix de voter de manière consultative sur les salaires des dirigeants? Quelles ont été les conséquences de l’initiative Minder sur les débats? Retour sur un scandale éthique qui a agité les entreprises suisses.
Un podcast avec le soutien de la Fondation Ethos
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