
Et si la fiction nous permettait de mieux comprendre nos propres peurs ?
Il y a des sujets qu’on évite de mettre sur la table. Parce qu’ils font peur, parce qu’ils dérangent, parce qu’on ne sait pas trop par où commencer. La mort fait partie de ceux-là. Et pourtant, elle finit toujours par nous rattraper.
Dans ce troisième épisode d’Histoires Miroir, je m’appuie sur le film La Chambre d’à côté de Pedro Almodóvar pour parler d’une peur qui m’habite depuis toujours : celle de la fin. Pas juste la fin des grandes choses — mais celle des vacances, des soirées, des moments heureux que je voudrais figer dans le temps. Cette petite boule dans la gorge qui, en grandissant, est devenue une vraie angoisse existentielle.
Le film raconte l’histoire de Martha, qui choisit d’organiser sa mort avec une douceur et une lucidité désarmantes. En s’entourant de la bonne personne, en décidant de chaque détail, elle reprend le contrôle de quelque chose que l’on considère souvent comme incontrôlable. Cette idée m’a apaisée. Elle a mis des mots et des images sur une peur que je n’ai jamais vraiment su nommer autrement que par des angoisses.
Ici, il n’est pas question de donner des réponses ou une morale, mais d’ouvrir une porte sur une réflexion souvent étouffée. Parce que plus on tait ce sujet, plus il fait peur. Et que peut-être, le rendre moins tabou, c’est aussi se donner un peu d’air.
Lorsque les histoires fictives nous tendent un miroir sur la nôtre...🪞
CREDITS :
Jingle : Spirit Blossom - Roman Belov