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L'interview matinale
Mathieu Romain
299 episodes
1 day ago
"Découvrez 'l'Interview Matinale' de Re2m en format podcast. Animée par Mathieu Romain, cette série de podcasts vous offre des conversations enrichissantes avec les acteurs locaux de l'Entre-Deux-Mers. De l'innovation en agriculture à la vitalité culturelle, nos invités vous apportent un éclairage unique sur les initiatives qui façonnent notre région. Écoutez pour mieux comprendre, partagez pour mieux agir. Rejoignez-nous chaque semaine pour une nouvelle édition de 'l'Interview Matinale'."
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"Découvrez 'l'Interview Matinale' de Re2m en format podcast. Animée par Mathieu Romain, cette série de podcasts vous offre des conversations enrichissantes avec les acteurs locaux de l'Entre-Deux-Mers. De l'innovation en agriculture à la vitalité culturelle, nos invités vous apportent un éclairage unique sur les initiatives qui façonnent notre région. Écoutez pour mieux comprendre, partagez pour mieux agir. Rejoignez-nous chaque semaine pour une nouvelle édition de 'l'Interview Matinale'."
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Episodes (20/299)
L'interview matinale
Christian Leduc, nouvel album : « Écoute émois »
Christian Leduc : L’Artisan qui Réparait les Vivants
Il y a des artistes qui entrent en studio comme on entre dans une forteresse, pour s'isoler du monde et polir la perfection. Et puis il y a Christian Leduc. Lui entre dans la musique comme on pousse la porte d'un bistrot de quartier : pour y trouver de la chaleur, du bruit, et surtout, des gens.
Assis face au micro, d'une humilité désarmante, Christian ne vient pas vendre un produit. Il vient raconter une survie. Son deuxième album, Écoute émois, n'est pas un disque ; c'est une main tendue au-dessus du vide, un témoignage brut de vingt années passées à recoudre le lien social là où il s'effiloche.

De la "mortifère" administration à la scène
L'histoire de Christian Leduc est celle d'une rupture nécessaire. En 2006, alors qu'il travaille dans l'administration, son corps et son esprit disent stop. Le mot qu'il utilise pour décrire cette époque claque comme une porte de prison : « Mortifère ». Le burn-out n'est pas une fin, c'est le début de sa mue. Pour ne pas sombrer, il faut choisir la vie. Pour Christian, la vie a le son d'une guitare acoustique.
Il n'est pas un virtuose, il le confesse avec un sourire en coin, se rappelant ses débuts où il reculait devant le micro par peur de s'entendre. Mais il possède quelque chose que la technique n'enseigne pas : l'urgence de dire. De ses premiers textes d'adolescent aux concerts dans les EHPAD, il a transformé sa fragilité en force motrice. Il ne chante pas pour être admiré, mais pour être avec.

L'antidote à la froideur numérique
Écoute émois est un album anachronique, dans le sens le plus noble du terme. À l'heure où l'on corrige la moindre fausse note sur ordinateur, Christian a fait le pari du danger : l'enregistrement live.
« En studio, j'aurais eu froid », lâche-t-il. Il lui fallait l'énergie de la scène, les imperfections du direct, le souffle du public. Enregistré en une seule prise chez l'habitant, dans une petite salle à manger du Sud-Gironde bondée d'amis et de voisins, cet album capture l'instant. On y entend la vie, sans filtre. C'est rugueux, c'est vrai, c'est humain.
Ce choix radical reflète sa philosophie. Dans un monde qu'il qualifie de « malade », où l'on communique par écrans interposés, Christian Leduc oppose la présence physique. Son engagement ne s'arrête pas aux paroles de ses chansons ; il se vit dans les assemblées de Gilets Jaunes, dans les luttes sociales, dans les regards échangés. Pour lui, la musique est un prétexte pour faire société, pour transformer des « je » solitaires en un « nous » solidaire.

Une œuvre collective
Ne lui parlez pas de réussite individuelle. Si Christian porte le projet, il s'efface volontiers derrière le collectif qui l'a porté. De Tom Gayet au son, à Jilou, Gino et l'équipe de Chez Simone qui diffuse son travail, chaque nom qu'il cite est une brique de sa maison.
L'objet physique lui-même — un CD accompagné d'un livret en accordéon d'un mètre vingt, illustré par son ami Ginès Maldonado — est un pied de nez à la dématérialisation. C'est un objet qu'on déplie, qu'on touche, qu'on regarde. Comme cette chanson, Milo, née d'une rencontre improbable dans un bar breton avec un "transistor de bière", un pilier de comptoir devenu muse. Christian transforme les accidentés de la vie en poésie.
Christian Leduc ne changera peut-être pas le monde d'en haut, celui qui est verrouillé. Mais en bas, à hauteur d'homme, armé de sa guitare et de sa sincérité, il continue inlassablement de retisser ce qui nous lie. Écoute émois n'est pas une injonction, c'est une invitation à s'asseoir à sa table et à se sentir, enfin, un peu moins seul.
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1 day ago

L'interview matinale
Lyvia Palay : L’écriture comme promesse d’évasion
La Tisserande d’Espoir : Dans l'univers de Lyvia Palay
Rencontrer Lyvia Palay, c'est d'abord accepter de ralentir. C'est accepter l'idée que la littérature n'a pas besoin d'être bruyante pour être percutante. L'autrice de Duo de Choc et Trio de Choc porte en elle une sérénité communicative, celle de qui a trouvé sa place au milieu des mots. Lorsqu'elle évoque son parcours, ce n'est pas une carrière qu'elle décrit, mais une nécessité intime qui a pris forme.

L'Alchimie de l'Évasion Immobile
Lyvia se définit avant tout comme une "amoureuse des mots". Son moteur ? Une conviction profonde que la fiction est le véhicule le plus puissant pour voyager. "Il n'y a pas meilleur endroit qu'un bon livre pour s'évader tout en restant où l'on est", confie-t-elle. Cette phrase n'est pas une simple formule ; c'est la clé de voûte de son architecture narrative. Que ce soit dans les péripéties bordelaises de Julie ou les destins croisés du Hasard sur le toit, elle cherche à offrir cette parenthèse enchantée, ce moment de suspension où le lecteur quitte son quotidien pour habiter une autre vie, plus lumineuse.

Au Cœur de "Cette partie de moi"
Avec son dernier roman, Cette partie de moi, Lyvia semble franchir un nouveau cap. Si l'on retrouve sa signature — cette bienveillance qui agit comme un baume —, on devine une exploration plus vulnérable de l'âme humaine. Elle ne se contente plus de divertir ; elle touche à la corde sensible de l'identité. Son écriture, que ses lecteurs qualifient souvent de "remplie d'émotions" et portée par un "optimisme" inébranlable, gagne ici en densité. Elle sculpte des personnages qui nous ressemblent, avec leurs failles et cette capacité de résilience qu'elle chérit tant.

Le Courage de l'Indépendance
Il y a une forme de bravoure tranquille chez Lyvia Palay. Choisir l'auto-édition n'a pas été un choix par défaut, mais une affirmation de soi. "Je me suis lancée dans l'aventure (...) pour vivre mon rêve, confronter mon roman à des avis de lecteurs de tous âges", explique-t-elle. Cette démarche révèle une force de caractère insoupçonnée : celle d'oser s'exposer sans filet, animée par le seul désir de "permettre aux lecteurs de s'évader de leur quotidien".
C'est un pari réussi. Aujourd'hui, Lyvia Palay n'est plus seulement une "livreaddict" qui écrit ; elle est devenue une voix qui compte pour sa communauté. Elle incarne cette littérature du lien, celle qui ne cherche pas à impressionner par des effets de style alambiqués, mais à toucher juste, droit au cœur. En la lisant, comme en l'écoutant, on retient surtout cette promesse implicite : peu importe les aléas, il y a toujours une page blanche pour réécrire l'espoir.
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1 week ago

L'interview matinale
Alain Viccente : portrait d’un chanteur en pleine renaissance
Alain Viccente, la renaissance à l'instant présent
L'interview s'est calée "au débotté", dans l'urgence souriante d'un emploi du temps de musicien. Alain Viccente est arrivé en scooter, non pas de Blaye comme on le pensait, mais de Belin-Béliet. Une anecdote qui résume l'homme : il vit dans l'imprévu, à l'écoute de ce que le moment propose. Sur la photo, sous une arche de pierre, son sourire franc et son blouson rouge vif tranchent avec la grisaille du jour. Il y a de la chaleur dans son regard, la même que l'on entend dans sa voix posée, celle d'un homme qui a choisi sa route.
Et quelle route. Alain Viccente est chanteur, mais il se définit surtout par ce qu'il refuse : "Je ne veux pas m'ennuyer". Il a connu la vie rangée, le travail "dans le bâtiment", où l'on va "toujours au même endroit, rencontrer toujours les mêmes personnes". Une vie qu'il a quittée pour celle, plus précaire mais infiniment plus riche à ses yeux, de "saltimbanque".
"Parcourir les routes, rencontrer des gens, s'enrichir". Voilà son moteur. Il concède que l'incertitude du lendemain peut être "anxiogène", mais il retourne aussitôt la proposition : "C'est ça qui est intéressant".

La philosophie de l'instant
Cette philosophie est devenue le cœur de son art. Après trois albums de reprises, son premier disque de compositions s'appelle logiquement "L'instant présent". Un titre comme un mantra. "Faut pas attendre demain pour vivre ce qu'on veut vivre aujourd'hui", explique-t-il. C'est à la fin des années 90 qu'il a ce déclic : il réalise qu'on peut "en vivre". Pas seulement survivre, mais "vivre en faisant ce qu'on aime".
Pour lui, le rôle de l'artiste, de "l'interprète", est là. Transmettre. Ce qu'il souhaite offrir au public avant que le rideau ne se lève ? Sa réponse fuse, sans hésitation : "De l'amour". Il croit au "poids énorme" qu'une chanson peut avoir dans une vie, à cette capacité unique de la musique à être un "guide".
Cette envie de communiquer, il la porte depuis l'enfance. Il raconte, amusé, ce que sa mère lui a rapporté : tout petit, il voulait déjà monter sur scène, réclamant qu'on l'écoute. Une anecdote qui fait écho à un environnement familial foisonnant, lui qui a grandi au milieu des "troupes", son père étant électricien pour des artistes comme Coluche.

Une "Renaissance" en préparation
Aujourd'hui, Alain Viccente vit un nouveau chapitre. Il travaille sur un deuxième album de compositions. Le mot qu'il emploie pour le décrire est fort : une "renaissance". L'album est né d'un tournant personnel majeur, une récente séparation qui l'a amené à "changer de vie".
"J'ai eu envie d'en parler avec Thierry [Brenner, son auteur], de se poser. Et il a compris avant que je finisse mes phrases", confie-t-il. Le résultat l'a bouleversé. Ce n'est pas une rupture avec son album précédent, mais son prolongement logique. L'homme qu'il était il y a quatre ans n'aurait "pas pris cette direction". L'homme d'aujourd'hui, lui, l'embrasse pleinement.
S'il reste fidèle à son histoire, Alain Viccente continue d'avancer, toujours en mouvement, comme sur ce scooter qui l'a amené au studio. L'instant présent est devenu une nouvelle page, et il est en train de l'écrire.
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1 week ago

L'interview matinale
Alingo Jazz : le Big Band qui fait vibrer le Sud-Gironde
Alingo Jazz, La note bleue du Sud-Gironde
Ils sont venus au studio « au débotté », comme on règle une affaire de musiciens : à l'instinct et dans l'urgence. L'image les montre souriants, un peu saisis par le vent d'automne, tenant fièrement l'affiche de leur projet. À gauche, Fred Balsez, le cheveu long que le journaliste taquine gentiment, silhouette de rocker et voix de velours. À droite, Francis Fouchy, l'œil vif, l'enthousiasme en bandoulière, venu soutenir l'ami et le projet.
Ces deux-là, « musiciens de longue date » qui se connaissent depuis « 30 ou 40 ans », sont les visages de l'Alingo Jazz Big Band. Un pari un peu fou : monter un grand orchestre de jazz, un vrai, avec cuivres et discipline, en plein Sud-Gironde.

Le son d'une passion
Le projet est né il y a environ trois ans, d'une évidence pour Frédéric "Fred" Balsez. « C'est notre musique, c'est notre passion », explique-t-il d'une voix posée, celle d'un homme qui a passé des décennies « dans le bal ». Après avoir animé les week-ends de la région dans des orchestres de variété, le retour au jazz s'imposait.
Car Fred est un chanteur. Un crooner. Et pour celui qui reprend les standards de Michael Bublé ou Frank Sinatra, le Big Band n'est pas une option, c'est l'écrin. « C'est un petit peu mon truc », glisse-t-il pudiquement.
Monter la machine n'a pas été simple. Le Sud-Gironde n'est pas Broadway. « Au début avec difficulté », concède-t-il. Il a fallu taper aux portes des connaissances, « créer un petit noyau », le faire grossir, puis se faire aider par des musiciens professionnels extérieurs pour solidifier l'ensemble.
Aujourd'hui, l'Alingo (le nom celte de Langon, pour marquer l'ancrage) Jazz Big Band est une réalité. Quinze personnes sur scène : un chanteur, une section rythmique (pianiste, batteur, bassiste) et une forêt de cuivres. Quatorze instrumentistes, dont des professeurs d'école de musique venus de Bazas, Sauveterre ou Mérignac, qui se plient à un exercice exigeant.

L'art de la discipline
C'est Francis Fouchy, trompettiste dans l'orchestre et ancien président de l’harmonie Sainte-Cécile, qui insiste sur ce point : un Big Band, ce n'est pas une jam session. « Il y a une lecture », martèle-t-il. Tout est écrit, arrangé. « Il y a quatre trombones, il y a quatre trompettes... », énumère-t-il, soulignant la nécessité d'une cohésion absolue pour que « ça sonne ».
L'objectif n'est pas de rejouer le passé à la note près. Fred Balsez, qui s'occupe aussi des arrangements, veut dépoussiérer le genre. Si le répertoire puise dans les classiques, il s'aventure aussi vers des « arrangements modernes ». L'orchestre ose même des reprises « très rock », de Bon Jovi par exemple, mais entièrement réarrangées pour la puissance du Big Band. Une manière de briser les chapelles et de prouver que ce son, massif et sophistiqué, est intemporel.

Un rendez-vous accessible
Leur prochain grand rendez-vous est fixé au dimanche 30 novembre, à 16 heures, à la Salle Simone Veil de Sauveterre-de-Guyenne. Un horaire inhabituel, choisi pour attirer un public plus large. « Le soir très tard, les gens d'un certain âge se déplacent pas trop. C'est un peu dommage parce que quelque part, c'est un peu leur musique », analyse Fred.
L'après-midi permet « aux enfants de venir aussi », de transformer le concert en sortie familiale. Francis Fouchy espère y voir les élèves des écoles de musique locales, pour qu'ils découvrent « comment ça travaille ». Il y a même, glisse Fred, « des places libres en bout de chaque pupitre » pour de jeunes musiciens qui voudraient tenter l'aventure.
Pour 15 euros (et 10 euros pour les élèves des écoles de musique et leurs parents), l'Alingo Jazz Big Band promet une « masse sonore » enthousiasmante. Bien plus qu'un concert, c'est une invitation dans le rêve patiemment construit par Frédéric Balsez, l'artisan, le musicien, l'élu local, et surtout,
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2 weeks ago

L'interview matinale
Fooxyla : L’illustratrice qui dessine pour la cause des renards


 
Laure Jehenne, connue sous le pseudonyme de Fooxyla, est une illustratrice de 27 ans installée à Bordeaux. Spécialisée dans l'illustration jeunesse, elle a récemment canalisé sa passion pour les animaux dans un projet unique : la création d'un jeu de tarot dédié aux renards, en soutien à un refuge.
 

 
Un parcours du design graphique à l'illustration jeunesse
Initialement formée en design graphique dans le nord de la France, Fooxyla a vite réalisé que la création de logos et de publicités ne la comblait pas. « J'avais pas forcément envie de faire ça toute ma vie », confie-t-elle. C'est ainsi qu'elle s'est tournée vers l'illustration, un domaine qui lui correspondait mieux. Elle a poursuivi ses études à Bordeaux, où elle a obtenu un bachelor en illustration numérique et traditionnelle.
Son style, elle l'a trouvé progressivement, notamment en deuxième année d'études. Inspirée par ce qu'elle voyait sur les réseaux sociaux comme Instagram et Pinterest, elle a été séduite par l'univers de l'illustration jeunesse. « L'illustration jeunesse c'est trop mignon, c'est trop cool, donc pourquoi pas partir là-dedans », explique-t-elle. Si au début elle dessinait surtout des personnages, un stage centré sur les animaux de compagnie a été un tournant. Pendant deux mois, elle a intensivement illustré des animaux, ce qui a confirmé son attrait pour cet univers.

Des animaux et des conventions pour vaincre la timidité
Aujourd'hui, Fooxyla partage ses créations via sa boutique en ligne où elle propose des affiches décoratives et des produits dérivés comme des marque-pages ou des stickers. Elle expose également dans des boutiques bordelaises et participe à de nombreux événements. Elle a constaté que les conventions, comme celles sur la culture japonaise, fonctionnent mieux pour elle que les marchés de créateurs.
Ces rencontres avec le public ont été essentielles pour elle. D'une nature « assez timide », ces événements lui ont permis de sortir de sa coquille. « Ça permet vachement de vaincre sa timidité et puis de rencontrer des nouveaux créateurs », affirme l'artiste, qui encourage les jeunes talents à se lancer.

Le Clos des Renardises : une rencontre inspirante
Le renard est l'animal fétiche de Fooxyla, une passion qui a même inspiré son pseudonyme. Un jour, en naviguant sur Instagram, elle découvre le « Clos des Renardises », un refuge situé à Douzillac en Dordogne qui recueille des renards. Touchée par leur travail, elle décide de les contacter pour proposer un projet artistique.
Le courant passe immédiatement avec les responsables du refuge. Lors de sa visite, elle a un coup de cœur pour une renarde nommée Lune. Cette rencontre, mêlée à son intérêt pour la cartomancie, lui donne l'idée de créer une carte de tarot à l'effigie de l'animal. Le projet a rapidement évolué : « Je vais pas juste faire une carte pour faire une carte, autant faire tout le tarot ». C'est ainsi qu'est né le projet du « Tarot des Renards », un jeu complet de 22 arcanes majeurs où chaque carte est un hommage aux pensionnaires du refuge, intégrant subtilement des éléments de leur environnement comme les poulaillers ou les chariots. 

Une campagne pour donner vie au projet
Pour concrétiser ce jeu de tarot, Fooxyla a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule, qui se terminera le 9 décembre. L'objectif est de récolter 1300 euros pour imprimer 50 exemplaires du jeu. Plusieurs paliers de contribution sont proposés : dès 5 euros, le nom du donateur est inscrit dans le tarot, et pour 30 euros, il est possible de recevoir le jeu complet avec son étui illustré.
Ce projet est, selon ses propres mots, l'un de ses « plus gros projets ». Il est possible de suivre son travail sur son compte Instagram (Show more...
2 weeks ago

L'interview matinale
Mike & Riké à la Salle Simone Veil : Le concert qui finance l’utopie culturelle du Collectif LPF
Mike & Riké à la Salle Simone Veil : Le concert qui finance l'utopie culturelle du Collectif LPF
Le 8 novembre prochain, la Salle Simone Veil accueillera un événement unique : un spectacle de Mike & Riké, les voix emblématiques du groupe Sinsemilia. Mais derrière cette affiche se cache une initiative locale bien plus large, portée par Xavier, Sabine et près d'une trentaine de bénévoles du Collectif LPF. Leur mission : prouver que la culture de qualité peut être gratuite et accessible à tous en milieu rural. Ce concert est l'une des clés de voûte de leur système.

Rencontre avec un collectif qui transforme l'engagement en action.
Un Spectacle, Pas (Seulement) un Concert
Que les fans se préparent : la soirée du 8 novembre n'est pas un concert classique de Sinsemilia. "C'est un spectacle", insiste Xavier, président du Collectif LPF. Sur scène, Mike et Riké proposent une forme hybride, un "pot-pourri d'expressions artistiques" qui mêle musique, humour et émotions.

Le duo y raconte son histoire, celle de deux gamins qui se sont rencontrés à 9 ans et ont bâti une carrière inattendue. C'est une soirée intime pour "rigoler et chanter", qui retrace un parcours de vie hors du commun.

Pour lancer la soirée, le public découvrira en première partie Les Passants de Bohème, un groupe acoustique originaire de Libourne.

Les informations pratiques :

* Quoi : Spectacle de Mike & Riké (de Sinsemilia)
* Quand : Le 8 novembre
* Où : Salle Simone Veil, Sauveterre-de-Guyenne
* Tarifs : 17 € pour les adultes, 10 € pour les enfants
* Réservation : Les places étant limitées, il est fortement conseillé de réserver ses billets en ligne, soit via HelloAsso, soit sur le site officiel de Mike & Riké.

La Philosophie LPF : Le Payant au Service du Gratuit
Si ce spectacle est payant, c'est pour une raison fondamentale qui définit l'ADN du collectif. L'objectif premier de LPF est d'organiser "Le Petit Festival", un événement de musique, d'arts de rue et d'expositions qui se tient fin juin à Ruch. La valeur cardinale de ce festival est sa totale gratuité.

"La culture pour nous, c'est un élément essentiel", explique Xavier. "Et le fait de l'amener gratuitement au sein des villages et de la ruralité, c'est notre valeur, notre 'leitmotiv'".

Mais la gratuité a un coût. Face à des subventions de plus en plus difficiles à obtenir, le collectif a dû innover. "Il faut un petit peu trouver des solutions internes", confie Xavier.

Pour financer leur grand-messe gratuite de juin, qui a attiré 2000 visiteurs lors de sa dernière édition, le collectif organise donc d'autres événements payants au cours de l'année. Le concert de Mike & Riké en est le parfait exemple. "On a aussi un repas concert au mois de mai", ajoute Sabine, "et on a organisé notre premier tournoi de poker en octobre".

Chaque billet acheté pour le 8 novembre est donc un soutien direct pour assurer la pérennité et la gratuité du Petit Festival.
Du "Conseil des Neuf" à 30 Bénévoles Passionnés
L'aventure LPF a commencé modestement. "Au départ, c'était l'association des papas des écoles", raconte Sabine. En 2019, neuf pères de famille lancent la première édition. Après une pause forcée en 2020, l'association s'est transformée en "Collectif LPF" en 2021.

Aujourd'hui, le "conseil des neuf" papas est toujours là, mais il a été rejoint par de nombreuses forces vives, y compris les mamans et d'autres amis. Le collectif compte désormais près de 30 membres actifs et s'est même récemment ouvert à des bénévoles externes pour l'organisation.

Leur recette pour durer sans s'épuiser ? "On est là aussi pour se faire plaisir", martèle Xavier. Le groupe fonctionne par commissions (artistique, budget, communication) pour répartir la charge.
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3 weeks ago

L'interview matinale
Karine Lumeau : le bien-être, les « perchés » en moins
La spiritualité les deux pieds sur terre
Dans le monde en pleine expansion du bien-être, où le "flottant" et le "perché" peuvent parfois décourager les plus pragmatiques, une voix s'élève, posée et claire. C'est celle de Karine Lumeau. Médium et énergéticienne, elle est aussi—et c'est là que tout son projet prend son sens—une organisatrice passionnée.

Son projet, c'est le Salon du Bien-Être de Sauveterre-de-Guyenne. Un événement qu'elle chérit au point de l'avoir dédoublé. "Avant, c'était un par an," confie-t-elle avec une chaleur dans la voix qui trahit un plaisir simple et profond. "Mais j'aime ça, organiser." Elle est donc passée à deux éditions annuelles, une au printemps et une en novembre, celle du 23 novembre prochain étant la 6ème édition.

Karine Lumeau n'est pas une organisatrice comme les autres. Elle est l'architecte d'une ambiance.
La Gardienne du Lieu
Ce qui frappe chez elle, c'est l'alliance de la mystique et du concret. Elle parle de ses exposants, de la logistique, des 25 stands qu'elle doit agencer à la Salle Simone Veil. Elle explique son choix, mûrement réfléchi, de ne pas diffuser de musique. "Pour ne pas que ça devienne un bruit de fond," dit-elle d'un ton pratique. "Pour que les gens puissent discuter et que les exposants puissent travailler."

Puis, avec ce même ton pragmatique, comme s'il s'agissait de passer le balai, elle glisse le détail qui change tout : "Avant que le salon commence, je nettoie énergétiquement la salle. Et également le parking."

Elle le fait pour "l'assurance" des visiteurs et des exposants de "passer un bon moment". C'est sa compétence de médium et d'énergéticienne mise au service du collectif. Cette action, qu'elle pratique depuis les éditions précédentes, elle l'a vue faire la différence. "C'est le petit truc en plus," sourit-elle.

Cette protection du lieu est loin d'être un gadget. Elle raconte, presque en aparté, cette anecdote d'une visiteuse qui, lors de l'édition passée, "balançait certaines saloperies" en touchant les stands. "On l'a gentiment invitée à sortir." Karine Lumeau n'est pas seulement une hôte ; elle est la gardienne de l'énergie du lieu.
"Pas de discours perché"
Cette rigueur, elle l'applique avant tout à sa sélection. C'est son combat. Son salon se veut une porte d'entrée, un lieu où la curiosité ne doit jamais être accueillie par du jargon ou de la condescendance.
"Je veux que ce soit accessible à tout le monde," martèle-t-elle, sa voix se faisant plus ferme. "Ceux qui ont un discours perché, c'est non."
Elle traque les "perchés chelou", ces praticiens qui, selon elle, desservent la profession. Sa méthode de sélection est directe. "Même si je ne les connais pas, je vais voir leur page Facebook, leur site... et je les appelle systématiquement." Sa jauge est simple : "Je leur demande de m'expliquer leur pratique. Si même moi, j'ai rien compris, c'est pas possible."

Elle ne recherche pas des vendeurs, mais des passionnés "en accord avec leur pratique", qui ne cherchent pas à "vendre à tout prix".

Le résultat est un salon à son image : ancré, authentique et sécurisant. Le 23 novembre, 25 exposants (dont 9 nouveaux) et 11 conférences (sur les annales akashiques, les constellations familiales, l'astrologie...) se déploieront dans cet espace qu'elle aura méticuleusement préparé, tant sur le plan physique qu'énergétique.

De la lithothérapie à la communication animale, en passant par une tombola et des options végétariennes à la buvette (une demande des exposants qu'elle a, bien sûr, écoutée), le salon de Karine Lumeau n'est pas juste un événement. C'est la manifestation concrète de sa vision : un bien-être qui s'adresse à l'esprit, sans jamais décoller du sol.
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4 weeks ago

L'interview matinale
Teen Party Gornac : Yann Jarry réinvente la fête pour ados
Teen Party Gornac : Yann Jarry réinvente la fête pour ados
Il y a deux hommes en Yann Jarry. Il y a celui qui "murmure à l'oreille des chevaux", un homme posé, connecté à la terre. Et puis il y a "Yann Khay", le DJ qui fait vibrer les platines et les foules. Deux casquettes, deux univers, mais un seul moteur : la passion.

Quand on écoute Yann Jarry parler, on n'entend pas un entrepreneur en quête de profit, mais un passionné presque surpris de son propre succès. Sa voix est calme, son rythme réfléchi. Il est l'incarnation de cette idée que "l'argent c'est une conséquence, c'est pas une quête". C'est cette philosophie qui est au cœur de son projet le plus personnel : la Teen Party.
Plus qu'une fête, une "initiation"
L'idée est née d'un constat simple. Que propose-t-on aux 12-17 ans ? Comment apprennent-ils à "faire la fête" ? Pour Yann, la réponse ne devait pas être le vide, mais un cadre. Un "espace de fête et sécurisé" qui sert un double objectif.

Le premier, c'est le plaisir. Le second, plus profond, est une mission qu'il prend très à cœur : "éduquer aussi les jeunes à la fête pour l'après".

Il s'agit d'apprendre à s'amuser "sans l'alcool, sans tous ce qui est un petit peu produits dérivés". Yann utilise une métaphore puissante, celle de la cocotte-minute. En offrant un espace pour "relâcher la pression" régulièrement et en sécurité, on évite que ces jeunes "explosent" à 18 ans, lors de leur première vraie sortie. C'est de la prévention par le plaisir.
Le succès de la sécurité
La première édition, en avril, a été un succès retentissant. Près de 80 ados ont répondu présents. Mais le vrai triomphe, c'est la confiance gagnée auprès des parents. "On a aussi des gens qui étaient en attente," explique Yann, "en attente de voir au niveau de la sécurité". Les retours ont été si positifs que la sécurité a été "encore renforcée" pour la suite.

Cette sécurité n'est pas rigide ; elle est bienveillante. Yann décrit avec chaleur comment des bénévoles, comme sa compagne, prennent le temps d'aller chercher les jeunes plus timides (souvent les garçons, l'audience étant à 80% féminine) pour les "aider un petit peu à danser". L'objectif est que personne ne reste dans son coin.
Halloween : l'édition spectacle
Fort de ce succès, Yann Khay remet le couvert. Et pour la deuxième édition, il a choisi le 31 octobre. Le thème d'Halloween n'est pas un prétexte, c'est une promesse de spectacle.

Il parle de transformer la salle des fêtes de Gornac au point qu'on ne la reconnaisse plus. Au programme : show visuel, projection, machine à fumée lourde pour un "nuage au sol", et même des "performers" et des "robots sur échasses". Les jeunes sont invités à venir déguisés (ou à se faire maquiller sur place) pour tenter de gagner le concours du meilleur costume.

Pour rendre l'événement encore plus accessible, le format a été ajusté : de 20h à minuit, et le prix baissé à 10 euros, incluant boissons et bonbons. "Pas d'échange d'argent sur place", la fête est tout compris.

Le succès de l'initiative a déjà attiré l'attention de la communauté de communes, qui envisage d'exporter le concept. C'est la preuve que l'intuition de Yann Jarry était la bonne. En alliant ses deux passions – la bienveillance du "chuchoteur" et l'énergie du DJ – il n'a pas seulement créé une soirée. Il a créé un précédent. Un lieu rare où les ados peuvent être des ados, et où les parents peuvent, enfin, souffler.
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1 month ago

L'interview matinale
Jean Perinotto : 50 ans de vélo loisir à Monségur
Jean Perinotto : 50 ans de vélo loisir à Monségur
Dès les premiers mots, Jean Perinotto pose le cadre. Non, il n'est pas venu parler de compétition, de performance ou de chronomètre. Il est venu parler de "vélo loisir". Il y a une insistance douce dans sa voix, celle d'un homme qui ne cherche pas à convaincre mais à préciser une philosophie de vie. Sa voix est posée, chaleureuse, elle porte l'accent et la tranquillité d'un terroir.

Jean Perinotto est le président de la section vélo loisir du Sporting Club Monségur. Le mot-clé est "loisir". Il le définit avec une simplicité désarmante : "C'est d'abord, c'est à la portée de tout le monde." On roule "tranquille", 40 km tout au plus le mercredi. "On s'arrête, il y a quelque chose à voir, on s'arrête."
La mémoire du bénévolat
Lorsqu'on lui demande depuis quand il est là, il répond par une plaisanterie qui révèle tout. "Hélas !", lance-t-il dans un sourire audible, avant de confirmer qu'il était là aux origines, en 1977, quand l'association est née au foyer rural de Saint-Vivien-de-Monségur, avant de rejoindre le Sporting Club de Monségur en 1980.

Il s'apprête à boucler sa 50ème année de présidence. "Pas de lassitude", confirme-t-il. Car avant d'être président, Jean Perinotto est "bénévole". Il l'est depuis 64 ans.

Sa passion pour le vélo est indissociable de son amour pour la vie associative, la vraie, celle d'avant. Sa voix se charge de nostalgie quand il évoque sa jeunesse au foyer rural : les "chars fleuris" qu'ils construisaient tout l'hiver pour la cavalcade de Marmande, les "fameux bals d'hiver" où venaient "de très beaux orchestres" et même le comité Miss France. "On passait des soirées formidables", souffle-t-il.

Il porte en lui le souvenir d'une époque où la "distraction" se créait, où la convivialité était un acte. Il voit le contraste avec aujourd'hui, où la peur et les écrans retiennent les jeunes à l'intérieur. Ses propres enfants lui disent : "Mais vous, dans les années 80, qu'est-ce que vous vous amusiez bien !" Le club de vélo, comme le foot ou le handball, est pour lui un rempart, une façon de "faire sortir" les gens, de recréer ce lien.
L'esprit du club : le cyclocross de Jean-Paul
Aujourd'hui, l'esprit du club tient en une anecdote. Il y a 52 adhérents, des retraités le mercredi ("les pauvres, ils travaillent", dit-il des actifs) et des plus jeunes le dimanche pour des sorties plus longues et du VTT. Mais sur ces 52 membres, il n'y a qu'un seul compétiteur : Jean-Paul.

Jean Perinotto l'a lui-même formé au cyclocross, une discipline qu'il a pratiquée pendant 35 ans. Alors, le club continue d'organiser un cyclocross, le 23 novembre à Comon. Pourquoi ? "Tant qu'il pourra courir, on va continuer à organiser", explique le président avec une affection amusée.

Tout est dit. Le Sporting Club Monségur Vélo Loisir n'est pas un club de performance, c'est une famille qui organise une course pour le plaisir d'un seul de ses membres.

Pour le reste, la philosophie est simple. On se retrouve Place du 8 Mai, le mercredi ou le dimanche, 9h en hiver, 8h30 en été. On décide du parcours sur place – "Allez, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?" – en faisant juste attention à ne pas partir "face au soleil", pour la sécurité. L'assurance de la fédération couvre même les deux ou trois premières sorties d'essai. Car l'important, comme lors de la journée "Sport Nature" du 1er mai, c'est de découvrir la région, "sous-bois, vignes, pruniers, noisetiers", et de se retrouver à midi pour le "repas grillade", pour que "l'accueil soit convivial".
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1 month ago

L'interview matinale
Christophe Miqueu : Penser la laïcité au-delà du slogan
Christophe Miqueu : Penser la laïcité au-delà du slogan
Christophe Miqueu se présente d'emblée non pas comme un auteur, mais comme un "enseignant-chercheur". C'est là toute la clé. Maire de Sauveterre-de-Guyenne, il est avant tout un universitaire, à l'université de Bordeaux, spécialisé en philosophie politique et en philosophie de l'éducation. Son moteur n'est pas l'opinion, mais la "complexification". Dans un débat public qui tend à simplifier, il prend le chemin inverse : celui de la recherche, de l'histoire et de la nuance.

Son nouvel ouvrage, "Aux sources de la République laïque" (éd. Le Bord de l'eau), n'est pas un livre de plus sur un sujet inflammable. C'est le fruit d'un long "chemin", l'aboutissement de "travaux de recherche" visant à déconstruire les évidences. Pour lui, la laïcité n'est pas un bouclier ou une arme ; c'est un "principe d'organisation de la vie commune" dont on a oublié les multiples facettes.
Laïcité et Égalité : le lien perdu
Quand on lui demande une définition de la laïcité, Christophe Miqueu refuse "d'aller très vite". Il prévient : "en philosophie, on pose des questions pour répondre". Si le premier réflexe est d'associer la laïcité à la "liberté de conscience" – ce qu'il valide, citant la loi de 1905 – il insiste immédiatement sur ce qu'il manque au débat actuel : l'égalité et la fraternité.

"Ce qui est très important", explique-t-il, "c'est l'importance du lien entre laïcité et égalité". Il réhabilite "tout le triptyque républicain". La laïcité, dans sa pensée, n'est pas seulement un principe de séparation ; elle est ce qui favorise une "égalité d'accès à l'éducation". Elle est une structure philosophique et juridique conçue pour permettre à la République de se démocratiser.
Contre "l'instrumentalisation"
Ce travail de fond, Miqueu le voit comme un antidote aux "débats d'opinion qui souvent instrumentalisent les choses". Il cherche à "complexifier un peu les choses" pour montrer que la République et la laïcité sont des concepts vivants, "pluriels", et non des "termes totalement figés".

Cette mission de "complexification" est aussi celle qu'il porte en tant qu'enseignant. Son rôle à l'université n'est pas seulement de chercher, il est de "former" les futurs enseignants et CPE (Conseillers Principaux d'Éducation) à ces "sujets extrêmement importants". Il transmet les outils pour appréhender une pensée qui n'est ni simple, ni binaire.
La liberté de la recherche
Cette passion pour la transmission lui vient de ses propres maîtres. Il évoque avec une admiration palpable ses professeurs de philosophie, ceux qui, comme Philippe Deluze, arrivaient à enseigner "sans notes", donnant l'impression que la pensée "fluide et naturelle" émergeait en direct.

C'est cette même sensation qu'il poursuit dans son propre travail. La recherche, pour Christophe Miqueu, est "un espace de liberté très fort". C'est un monde où l'on peut, en étudiant les penseurs de la République, qu'ils soient historiens comme Quentin Skinner ou philosophes comme Philippe Petit, ou même en relisant Aristote, "produire des réflexions pour le monde contemporain". Car la philosophie, démontre-t-il, n'est jamais ancienne. Elle est le travail constant de la pensée qui, en revisitant ses sources, trouve les clés pour comprendre aujourd'hui.
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L'interview matinale
Olivier Razemon : Le marché, antidote à la mort des villes
Olivier Razemon a la patience de l'enquêteur. Face à la "mort programmée des centres-villes", un diagnostic qu'il a lui-même posé dans son livre "Comment la France a tué ses villes", il ne se contente pas de pleurer. Il revient avec "On n'a que du beau : le marché, ingrédient d'une société heureuse", non pas pour se lamenter, mais pour proposer une solution. Une solution qui est là, sous nos yeux, chaque semaine : le marché.

Cette solution, c'est le marché. Et pour la comprendre, Razemon a refusé l'impressionnisme. Son analyse n'est pas celle d'un flâneur, mais celle d'un mécanicien social. Son approche, précise et didactique, l'a conduit à énumérer ceux qu'il est allé voir : les commerçants, bien sûr, mais aussi le "placier", les "élus qui sont en charge du marché", les "sociétés concessionnaires", jusqu'au "Congrès de la Fédération des des commerçants des marchés". Il a voulu "expliquer comment ça fonctionne", démonter le mécanisme de cette "génération spontanée" qui n'en est pas une.
Le miracle de la probabilité
Ce qui fascine Olivier Razemon, ce n'est pas seulement le produit. C'est la structure. Le marché, explique-t-il, est un "moment unique et un lieu unique" précisément parce qu'il est éphémère. C'est sa rareté – "une fois par semaine" – qui crée l'événement et force la rencontre. "Dans une ville de 5 000 habitants", calcule-t-il, "comme c'est une fois par semaine, on est sûr de rencontrer des gens". C'est une simple question de "probabilité mathématique".

Il décrit cet espace comme un lieu de sociabilité et "d'approvisionnement", un lieu où les gens "font quelque chose ensemble". Un lieu où l'on apprend, en tendant l'oreille dans la file d'attente, que "cette voisine qu'on connaît pas très bien, bah finalement elle achète beaucoup plus ce week-end parce qu'elle va accueillir ses petits-enfants". C'est un théâtre de la vie locale qui fonctionne à ciel ouvert, "à la merci des éléments", où l'on "mange des huîtres à 11h du matin un mardi sous la pluie".

Il brosse le portrait de ce "paysage commercial" : un écosystème de 140 000 âmes (contre 400 000 en 1980, précise-t-il), où le producteur local côtoie "l'approvisionneur" indispensable, où les "passagers" saisonniers redessinent la carte des saveurs au fil de l'automne. Un lieu où les commerçants, pour la plupart, "gagnent plutôt bien leur vie", parce que leur métier repose sur une compétence clé : "le contact humain".
Les prédateurs du lien
Le propos d'Olivier Razemon se durcit sensiblement lorsqu'il évoque les menaces. Le mot qu'il emploie est sans équivoque : les marchés ont des "prédateurs". "La grande distribution", dit-il, "essaie de cannibaliser" et de "bouffer le marché".

Sa stratégie ? Le mimétisme. D'abord, en créant des rayons d'hypermarché qui "ressemblent vaguement à des marchés". Ensuite, et c'est plus insidieux, en développant des "halles gourmandes" ou "halles privées" dans les centres-villes.

Razemon pointe la différence fondamentale : "comme c'est ouvert tout le temps, [...] on a beaucoup moins de probabilité de rencontrer les gens qu'on connaît". En détruisant le caractère éphémère de l'événement, la grande distribution "singe" le marché mais en tue l'essence : le rendez-vous social.
L'angle mort des politiques publiques
Alors, pourquoi ce formidable outil de revitalisation est-il si souvent ignoré des urbanistes et des politiques ? "Je me suis beaucoup posé la question", admet Razemon.

Les réponses qu'il avance sont celles d'un homme qui s'est heurté à l'inertie administrative.

* Le marché est éphémère : il n'apparaît pas "dans les plans locaux d'urbanisme".
* Ses acteurs sont ambulants : ils "viennent pas forcément aux réunions".
* C'est "compliqué" : on y compte en "mètre linéaire" et non en "mètre carré".

Mais la raison principale est peut-être la plus simple : le mar...
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L'interview matinale
Pierre-Anthony, l’architecte de l’éphémère qui réenchante le mariage
Pierre-Anthony, l'architecte de l'éphémère qui réenchante le mariage
Il y a une crainte, sourde et tenace, qui hante bien des futurs mariés : celle de l'ennui. La peur que le plus beau jour de leur vie ne soit qu'une succession de moments convenus, un protocole sans âme où les invités regardent leur montre. Cette crainte, Pierre-Anthony, fondateur d'Opinor Events, en a fait son cheval de bataille. Dans sa voix posée, au débit calme et réfléchi, on ne décèle pas un entrepreneur qui vend un service, mais un créateur qui défend une vision : celle de l'événement comme une expérience authentique, vibrante et mémorable.

À 33 ans, celui que l'on qualifiait de "jeune prodige" de l'entrepreneuriat cadillacais a poli sa vision au fil des sept années d'existence de sa société. Lancée en 2018, Opinor Events a traversé l'épreuve du feu du Covid, une période d'incertitudes qui, loin de l'abattre, a renforcé sa conviction. Aujourd'hui, le succès est là, porté par une double activité – l'organisation d'événements professionnels et la location de matériel – mais surtout par une philosophie qui refuse la facilité. Car pour Pierre-Anthony, un mariage ne saurait être un produit sur catalogue. « J’en ai marre d'entendre des gens me dire qu'ils se sont ennuyés à un mariage », confie-t-il, et dans cette simple phrase, tout son projet s'éclaire.
Le mariage comme un terrain de jeu
Loin des clichés, il envisage chaque union comme une page blanche, une opportunité de raconter une histoire unique. Son anecdote d'un rallye automobile, organisé sur mesure pour des mariés, est révélatrice. Il ne s'agissait pas d'une simple animation, mais de transformer la journée en une aventure collective, de "donner du lien" en faisant tomber les barrières entre les familles. Voir les invités, voitures stickées comme pour une vraie course, s'élancer sur les routes, c'est ça, la touche Opinor Events : une audace qui n'est jamais gratuite, toujours au service de l'émotion et du partage.

C'est cette même quête d'authenticité qui l'a poussé à imaginer un salon du mariage d'un genre nouveau. Oubliez les allées impersonnelles et les stands figés. Le 19 octobre, au Domaine d'Arbis, Pierre-Anthony invite les couples à découvrir "les coulisses du grand jour". Le concept est aussi simple que brillant : assister, en temps réel, au montage d'un véritable décor de mariage.

Dès 10 heures du matin, les visiteurs verront les fleuristes composer leurs arrangements, la décoratrice installer le mobilier, les voitures de collection se parer de leurs plus beaux atours. Ils ne seront plus des clients passifs, mais les témoins privilégiés de l'effervescence créative. « On va voir tout cet envers du décor qui est énorme, et que les gens ne voient pas forcément le jour J », explique-t-il avec une passion contenue.
Révéler la magie pour mieux la célébrer
Cette démarche est profondément généreuse. En tirant le rideau sur la mécanique de l'événementiel, Pierre-Anthony ne démystifie pas la magie, il la sublime. Il montre le savoir-faire, l'implication, les heures de travail qui se cachent derrière chaque détail parfait. Pour les couples, souvent angoissés par l'organisation, c'est une occasion inestimable de voir les professionnels à l'œuvre, de dialoguer avec eux dans le feu de l'action et de tisser ce lien de confiance indispensable. Le défilé de 15h, lui-même, ne sera pas une simple présentation mais une véritable mise en scène, avec ses répétitions matinales ouvertes au public.

Quand on l'interroge sur le mariage de ses rêves, sa réponse fuse, non pas avec un plan précis, mais avec une idée : la surprise. Il évoque, admiratif, ce couple qui a organisé son mariage à l'étranger sous le prétexte d'un anniversaire, menant leurs invités jusqu'à l'église comme étape finale d'un jeu de piste. Les témoins eux-mêmes n'étaient pas au courant. Dans cette histoire,
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L'interview matinale
Énergie citoyenne : le Pôle Territorial Sud-Gironde active son Plan Climat
Énergie citoyenne : le Pôle Territorial Sud-Gironde active son Plan Climat
Sur la photo, elles sourient. C'est un détail qui dit tout. Xuan-Hoa Nguyen, à gauche, et Coline, à droite, portent un projet qui pourrait sembler technique, froid, presque bureaucratique. Pourtant, dans leur voix comme dans leur regard, on perçoit une chaleur et un pragmatisme contagieux. La première est chargée de mission Plan Climat au Pôle Territorial Sud Gironde ; la seconde représente Cirena, le réseau régional des énergies citoyennes. Ensemble, elles incarnent une ambition majeure de la transition du territoire : transformer les habitants de simples consommateurs en acteurs de leur propre production d'énergie.
Reprendre la main sur l'interrupteur
L'initiative s'inscrit dans le "Plan Climat" du Pôle Territorial, un document stratégique de 30 actions prévues jusqu'en 2030. Mais pour Xuan-Hoa Nguyen, l'objectif n'est pas de cocher une case. Il est de "faire émerger sur notre territoire des collectifs de citoyens qui ont envie de faire ensemble".

Le mot-clé est "collectif". Comme l'explique Coline, dont la voix est aussi claire que l'idée qu'elle défend, Cirena n'accompagne pas une personne seule qui voudrait "mettre une éolienne". L'enjeu est plus profond. Il s'agit de "se réapproprier l'énergie".

"L'idée," dit-elle, "c'est de se dire que quand j'allume la lumière de ma salle de bain, ça pourrait être moi qui produis l'énergie. Et pas que moi, mais aussi mes voisins". C'est une question de souveraineté locale, de circuit court appliqué à l'électron.

Mais Coline apporte une nuance philosophique essentielle, loin de l'idée d'une production à outrance : "la meilleure électricité, c'est celle qu'on produit pas". L'objectif premier reste la sobriété.
Du rêve à la structure : le plan d'action
Si Coline et Cirena amènent le réseau et la philosophie, Xuan-Hoa et le Pôle Territorial construisent la piste de lancement. Le défi est concret : "aujourd'hui, on n'a pas forcément la vision de qui, sur le territoire, aimerait monter ces collectifs".

Le partenariat vise donc à identifier, informer et fédérer ces bonnes volontés. La méthode privilégiée ? Le "ciné-débat". "C'est de pouvoir vous montrer à quoi ressemble un projet d'énergie citoyenne", précise Xuan-Hoa.

Un premier rendez-vous est déjà fixé : le 23 octobre à Monségur, en ouverture du festival Objectif Terre, pour une séance gratuite autour du film We the Power. D'autres dates suivront sur tout le territoire, de Langon à Bazas en passant par Cadillac ou Lugasson, pour toucher différents publics.

Car les formes que peuvent prendre ces projets sont multiples. Coline cite des exemples concrets :

* La méthanisation : Des agriculteurs qui se regroupent pour transformer leurs déchets d'élevage en gaz, comme à Ayas.
* Le solaire : Le collectif Solévent en Gironde, qui finance l'installation de panneaux sur les toits des écoles.

Ce n'est pas un pari sur l'avenir, c'est une réalité déjà à l'œuvre.

Le message de Xuan-Hoa Nguyen est un appel clair : que vous soyez déjà en collectif ou "juste [un citoyen seul] qui a l'idée de...", le moment est venu de se manifester. La structure est prête. Le Pôle Territorial et Cirena ont ouvert la porte. "La suite du programme", conclut-elle avec une vision à long terme, "c'est qu'en 2026, on démarrera des temps d'accompagnement".

L'énergie la plus renouvelable, finalement, c'est peut-être l'envie citoyenne et le terrain est prêt pour la cultiver.
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L'interview matinale
Sur la scène du 5 bis, Élise Dubroca lève le voile sur la santé mentale
Sur la scène du 5 bis, Élise Dubroca lève le voile sur la santé mentale
Il y a des sujets qui, comme des fantômes, hantent les conversations sans jamais vraiment s'y inviter. La santé mentale est de ceux-là. Un non-dit pesant, un tabou que l'on contourne. Pour Élise Dubroca, programmatrice du théâtre Le 5 bis à La Réole, il était temps de lui offrir la pleine lumière, celle de la scène. Du 13 au 18 octobre 2025, la deuxième édition des "Dossiers de la scène" sera entièrement consacrée à cette thématique sous un titre qui sonne comme une évidence : "Tous concernés".

Loin d'une approche clinique ou distante, l'engagement d'Élise Dubroca puise sa source dans une histoire intime, personnelle. Sa voix, posée et chaleureuse dans l'interview qu'elle nous a accordée, se charge d'une gravité tendre lorsqu'elle confie la raison profonde de ce choix. « C'est une thématique qui me touche puisque mon frère est bipolaire ». Ces quelques mots, livrés avec une sincérité désarmante, expliquent tout. Elle connaît de l'intérieur ce que signifie accompagner un proche, le monde de la psychiatrie, et surtout, le poids du silence. « Moi la première, j'ai mis longtemps avant de pouvoir dire : mon frère est malade. On n'en parle pas, c'est honteux ».

Cette honte, ce tabou, elle a décidé de les combattre avec ses armes : le théâtre, l'art, la parole. L'idée de cet événement est née, comme souvent chez elle, d'un spectacle. La pièce "Passionnément à la folie", qui retrace le parcours d'une mère face à la schizophrénie de son fils, a été le déclencheur. « Je me suis dit : "bah c'est cette thématique cette année que j'ai envie d'aborder" ».
Une programmation pour "valoriser nos fragilités"
Plutôt que de parler de failles, Élise Dubroca préfère évoquer des "fragilités" ou des "sensibilités". Son ambition est audacieuse : et si, au lieu de les cacher, on les valorisait ? « Si on valorisait ces fragilités, même dans le monde du travail, partout, eh ben on serait plus fort ». C'est tout l'esprit de cette semaine, qui s'articule comme un dialogue entre les œuvres et le public.

La programmation se veut un miroir aux multiples facettes de l'âme humaine, explorant le sujet à travers le prisme d'artistes puissantes.

* Le cinéma comme porte d'entrée : Le mercredi 15 octobre, le cinéma REX de La Réole projettera "Nikki", un film de Céline Salette sur l'artiste Niki de Saint Phalle. La séance sera suivie d'une table ronde sur les liens étroits entre l'art et la santé mentale, avec une art-thérapeute, la réalisatrice et un critique d'art.
* Le théâtre pour incarner le vécu : La pièce "Toxique" mettra en scène le journal que Françoise Sagan a écrit lors de sa cure de désintoxication à 22 ans. Une plongée dans les méandres de l'addiction, portée par une comédienne qui, selon Élise Dubroca, s'approprie le personnage sans jamais l'imiter.
* Des ateliers pour expérimenter : Le samedi 18 octobre, des ateliers découvertes autour du dessin, du corps et du mouvement permettront à chacun de se reconnecter à ses émotions de manière créative.

Chaque représentation sera suivie d'un échange avec des experts (médecins, infirmiers, addictologues) et le public. Car pour Élise Dubroca, l'essentiel est là : créer des espaces où la parole circule librement, sans peur du jugement. « Je crois beaucoup au pouvoir de la parole », affirme-t-elle.

Cette semaine au 5 bis est bien plus qu'un événement culturel. C'est une invitation à regarder nos propres failles et celles des autres avec plus d'humanité. Une main tendue pour nous rappeler que derrière le trouble, il y a une sensibilité, et que l'art est peut-être l'un des plus beaux chemins pour aller à sa rencontre.
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À Saint-Macaire, l’Utopie se fabrique au coin de la rue
À Saint-Macaire, l'Utopie se fabrique au coin de la rue
Il y a des mots qui semblent recouverts d'une fine poussière de désuétude. "Utopie" est de ceux-là. On le prononce avec une pointe d'ironie, un sourire en coin pour qualifier les rêves des autres. Pourtant, à Saint-Macaire, ce mot a été choisi, délibérément, comme le cœur battant d'un été. Pas l'utopie grandiose et lointaine, mais "Nos utopies", au pluriel, intimes et collectives. La voix de Françoise Poutays, nouvelle présidente de l'association "Un été particulier", est à l'image de cet événement : posée, douce, mais habitée par une certitude tranquille. Celle que pour inventer demain, il faut oser le rêver.

Née en 2020, au sortir d'un confinement qui nous avait volé l'espace public, cette manifestation artistique a gardé l'empreinte de son origine : une irrépressible envie de dehors, de libération, de réappropriation collective. "On voulait vraiment faire quelque chose dehors, prendre possession de l'espace public", confie Françoise. D'abord événement spontané, "Un été particulier" est devenu une association, puis une biennale qui, pour sa quatrième édition, rassemble quinze artistes autour de ce thème audacieux.

Françoise Poutays, artiste elle-même depuis la première heure, a accepté la présidence un peu par la force des choses, pour "sauver le bateau", dit-elle avec une humilité qui en dit long sur l'esprit du projet. Il n'y a pas de grands discours dans sa voix, mais le rythme mesuré de celle qui sait la valeur du faire ensemble. Elle raconte non pas une exposition, mais un dialogue. Ici, les œuvres ne sont pas simplement installées ; elles naissent d'un lieu, d'une ruelle, d'un lavoir, d'un recoin de la cité macarienne choisi par l'artiste. "Le but de l'exposition, c'est de créer l'œuvre dans le site, pour le site".

Et quelles œuvres. En l'écoutant énumérer avec une application touchante les créations de ses pairs, on voit se dessiner une carte sensible de la ville. On imagine les personnages en paille de Sofia Gois, les frêles silhouettes de Christina Lué, ou "La maison de mes rêves" en tôle de Marie-Ange Daudé installée près du monument aux morts, comme un murmure de paix. L'utopie se fait concrète, parfois pleine d'humour et de distance. Elle prend la forme de petites fourmis en céramique par Sandrina, portant un message de paix au pied des maisons. Elle s'incarne dans les abeilles fabriquées par les enfants de la maternelle, suspendues à un arbre. Chaque pièce est une réponse, une proposition, une brèche dans le réel.

L'aventure de cet été trouvera son point d'orgue le samedi 4 octobre, lors d'une "nocturne" qui promet un dernier éclat de poésie. Dès 19h, les comédiens "Les givrés" improviseront, avant que le public ne soit invité, à partir de 21h, à une déambulation finale. Les œuvres, éclairées par un professionnel, révéleront une autre facette de leur mystère dans la pénombre de la ville. Ce soir-là, on ouvrira aussi les "boîtes à utopie", disséminées dans la ville, pour y lire les songes que les passants y auront déposés.

Plus qu'un événement culturel, "Un été particulier" est un acte de résistance poétique. À une époque qui se complaît dans les récits dystopiques, où l'imagination "n'est plus bonne qu'à imaginer le pire", Françoise et les artistes de Saint-Macaire nous rappellent une vérité simple : l'utopie n'est pas une fuite, c'est une construction. C'est "retrouver un peu de souffle". Et en se promenant dans les rues de Saint-Macaire, on respire déjà un peu mieux.
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À Saint-Germain-du-Puch, le bien-être se conjugue au pluriel
À Saint-Germain-du-Puch, le bien-être se conjugue au pluriel
Il y a des rencontres qui semblent écrites, des ponts jetés entre deux univers que rien ne prédestinait à se croiser. D'un côté, le monde feutré du bien-être, des thérapeutes et des artisans locaux. De l'autre, l'énergie rythmée des majorettes, l'éclat des bâtons qui dansent dans les airs. Au cœur de cette alliance inattendue : deux femmes, deux présidentes d'association, Marie-Laure et Patricia. Et une conviction commune : créer du lien à Saint-Germain-du-Puch.

Quand Marie-Laure, présidente de Sud-Ouest Talent, parle, c'est avec le calme et la force tranquille de celle qui bâtit dans la durée. Depuis seize ans, elle orchestre des événements à Saint-Germain-du-Puch, son village, auquel elle est, dit-elle avec une chaleur perceptible dans la voix, « très, très attachée ». Sa mission, transmise comme un héritage familial, est d'offrir une vitrine aux talents qui l'entourent : créateurs, producteurs, artistes. Ce qui n'était au départ qu'un marché de créateurs a organiquement évolué. Poussée par la demande, Marie-Laure a ouvert les portes aux thérapeutes, transformant son rendez-vous annuel en un véritable salon du bien-être. « On s'est dit, pourquoi pas ? », raconte-t-elle avec une simplicité qui masque à peine la passion d'entreprendre.

Cette ouverture d'esprit, c'est ce qui a permis à la magie d'opérer. Un jour, un appel. C'est Mélanie, la nouvelle secrétaire des Bâtons Bleus de Guyenne, l'association de majorettes de Sauveterre présidée par Patricia. Elle cherche des scènes pour sa troupe. Marie-Laure n'hésite pas. « Une découverte totale », admet-elle en souriant. Mais l'évidence s'impose : « les majorettes restent un art ».
Plus qu'une animation, une philosophie
Pour Patricia, cette invitation est une reconnaissance. À la tête des Bâtons Bleus depuis huit ans, elle porte une discipline qui, au-delà du folklore, est un véritable exutoire. Quand on lui demande ce que représente son association, sa réponse fuse, claire et directe : c'est un lieu pour « passer de bons moments, d'évacuer le stress de la semaine ». Le bien-être, le voilà. Loin des clichés, le lancer de bâton devient une méditation en mouvement, une façon de se reconnecter à son corps et au collectif.

Cette philosophie résonne parfaitement avec celle de Marie-Laure. Son salon, elle le veut accessible à tous. Les ateliers et conférences y sont gratuits, un choix délibéré pour qu'il n'y ait « pas d'enjeu financier ». C'est un espace où l'on vient pour découvrir, partager, sans barrière à l'entrée. Une générosité qui se prolonge bien après l'événement : les invendus alimentaires sont redistribués dès le lendemain aux SDF de Libourne, une idée soufflée il y a des années par sa fille, alors âgée de 13 ans. Une anecdote qu'elle partage avec une fierté maternelle touchante, révélant le moteur profondément humain de son engagement.
Un rendez-vous où les talents s'entremêlent
Le week-end du 1er et 2 novembre, la salle Antoine Arieu de Saint-Germain-du-Puch ne sera donc pas seulement un salon. Ce sera le théâtre vivant d'une communauté qui se rencontre. On y trouvera des artisans, 40 exposants, 37 thérapeutes, des food-trucks, des animations musicales, et bien sûr, la performance des majorettes. Le dimanche à 11 heures, les Bâtons Bleus de Guyenne, accompagnés pour l'occasion par les Salamandre de Cognac, feront tournoyer leurs bâtons, mêlant leur énergie à celle, plus posée, du salon.

À travers la voix de ces deux femmes, c'est toute la richesse du tissu associatif local qui se dessine. Loin des grandes machines événementielles, Sud-Ouest Talent et les Bâtons Bleus de Guyenne nous rappellent qu'avec de la volonté, de l'ouverture et une solide équipe de bénévoles, on peut créer des moments de grâce. Des instants où l'artisanat, la thérapie et l'art populaire ne font plus qu'un,
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L'interview matinale
Seisach 6ème édition 17 et 18 octobre, le Metal de retour à Sauveterre de Guyenne
Sébastien Durand et la Seisach : la quête de sens au cœur du Metal extrême
Quand on l’appelle « Monsieur le Président », un léger trouble passe dans sa voix. Sébastien Durand, à la tête de l’association Musiques en Bastide, ne cherche pas les titres. Sa réponse, polie et presque immédiate – « Ce n’est pas nécessaire » – n’est pas une fausse modestie. C’est la marque d’un homme qui conçoit sa fonction comme un service, une responsabilité qui « ne se demande pas, [mais] s’accepte ». Cette humilité, posée et sincère, contraste avec la puissance décibélique de son projet : la Seisach, un festival dédié au Metal extrême qui, pour sa sixième édition, s’apprête à faire vibrer Sauveterre-de-Guyenne.

Car derrière l’organisateur se cache une vision. Une quête obstinée qui revient comme un leitmotiv dans son phrasé calme et réfléchi : donner du « sens ». Ce mot, il le prononce avec une conviction douce, une intonation qui révèle le moteur de tout son engagement. Le sens de proposer une scène aux pépites locales. Le sens de faire venir des légendes, ces « darons de la scène » comme Misanthrope, qu’il allait lui-même applaudir adolescent en 1999. Le sens, enfin, de prouver que le Metal extrême, ce genre musical qui « peut être assez impressionnant », est avant tout une affaire de talent et d’intelligence de composition. « Pour jouer aussi fort, aussi vite, il faut forcément jouer bien », explique-t-il, et dans sa voix, on entend moins une justification qu’une évidence, celle d’un passionné qui veut partager la beauté qu’il perçoit derrière le mur du son.
Plus qu’un festival, un territoire culturel
Loin de l’image d’une forteresse réservée aux initiés, la Seisach version Sébastien Durand est une invitation. Au fil des ans, l’événement a muté, s’est enrichi, s’est ouvert. Il n’est plus seulement une série de concerts, mais un véritable espace culturel pensé pour dialoguer avec son territoire. L’idée d’un marché d’exposants, accessible indépendamment des concerts, en est la preuve la plus éclatante. « Vous pourrez, en famille, en toute sécurité, venir nous voir », insiste-t-il.

L’intention est claire : tendre la main aux curieux, aux habitants de Sauveterre et des alentours. Leur montrer l’artisanat du cuir et du bois, les illustrateurs, le luthier, tout cet écosystème créatif qui gravite autour de la musique. Cette année, l’offre s’élargit encore avec une proposition audacieuse : une rétrospective jouable de la saga vidéoludique Doom, monument culturel dont les liens avec le Metal sont inscrits dans son ADN. De 1993 à 2025, sur les consoles d’époque. Une manière de connecter les générations et de faire du festival un lieu de vie, de découverte, où l’on vient pour un concert de Black Metal épique et où l’on reste pour s’essayer à un classique du jeu vidéo.
La flamme et les bûchettes de vie
La programmation, elle, est un subtil équilibre entre transmission et découverte. Le vendredi « Warm-up » est une main tendue, à la fois aux jeunes groupes prometteurs et au public pour qui « les temps sont difficiles ». Le samedi, c’est une messe métallique où chaque groupe a été choisi avec une précision d’orfèvre. Il parle de Belore et l’on sent presque le « souffle épique » nous traverser. Il évoque Hexecutor, ce groupe si rare en Gironde, et l’on perçoit la fierté du programmateur qui offre un cadeau à sa communauté.

Mais cette passion a un coût. Quand il l’évoque, sa voix ne faiblit pas mais se teinte d’une lucidité poignante. Il parle de la fatigue accumulée, des « bûchettes de vie » qu’il consume pour que la Seisach existe. « Jusqu’à quand, je ne sais pas », glisse-t-il. Alors, pourquoi continuer ? La réponse fuse, simple et essentielle. Les remerciements des festivaliers, ces moments de connexion qui rechargent son énergie, qui valident ce besoin cathartique de « faire communauté ».

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L'interview matinale
Saison Culturelle de Targon 2025-2026 : Sanseverino, festivals et talents locaux
Saison Culturelle de Targon 2025-2026 : Sanseverino, festivals et talents locaux
La ville de Targon a officiellement lancé sa saison culturelle 2025-2026, une programmation soigneusement élaborée qui met l'accent sur la qualité, la diversité et la mise en avant des talents locaux. Portée par l'équipe municipale et Michel Redon, adjoint à la culture, cette nouvelle saison se veut plus ciblée pour maximiser l'impact de chaque événement. "L'axe qu'on cherche à privilégier, c'est la qualité de tous nos spectacles, qualité dans la diversité et aussi une mise en avant des acteurs locaux", explique Michel Redon.
Une Programmation Affinée pour un Public Conquis
Forte de l'expérience des années précédentes, la commission culturelle a choisi de resserrer son calendrier. Alors qu'auparavant deux spectacles pouvaient être proposés dans le même mois, la nouvelle saison adoptera un rythme d'environ un événement majeur par mois. L'objectif est de "créer une petite rareté en espérant que le public nous suivra un peu plus", précise l'élu.

Cette stratégie répond également à une gestion budgétaire rigoureuse, visant à maintenir une offre de haut niveau avec des moyens stables. Plutôt que de diminuer la qualité, le choix a été fait de proposer moins de dates mais de garantir des spectacles dont l'équipe "puisse être fière".
Les Temps Forts à l'Espace René Lazare
L'Espace René Lazare reste le cœur battant de la vie culturelle de Targon. Voici les rendez-vous incontournables de la saison :

* 10, 11 et 12 Octobre 2025 : Festival Le Pressoir Organisé en partenariat avec l'association Acrocs Productions, ce festival emblématique fêtera sa 15ème édition. Trois jours de fête, de fanfares et de convivialité pour célébrer la fin des vendanges.
* 15 Novembre 2025 : Sanseverino - Shuffle Enterprise Un événement majeur de la saison. L'artiste, connu pour son énergie et son style unique, présentera un projet aux sonorités rock. Il sera accompagné en première partie par Sébastien Delage, un chanteur de pop française salué par la critique, notamment dans Télérama.
* Janvier 2026 : Barbershop Quartet Dans le cadre des "Dimanches à Targon", la compagnie Barbershop Quartet présentera son nouveau spectacle, "Génération Barber".
* Février 2026 : Partenariat avec Jazz en Balade La collaboration avec le festival de Monségur est reconduite. Cette année, le spectacle sera consacré à l'histoire du légendaire guitariste Django Reinhardt.
* 26 Avril 2026 : Matthieu Solans - "Intelligence Artificielle ou Imitation Artificielle" Un talent du canton à découvrir. Cet imitateur et doubleur, diplômé du Cours Florent, proposera un spectacle d'humour moderne et percutant.

La saison sera également rythmée par les rendez-vous de l'association musicale Muzailh et le spectacle poétique "Comment dire", organisé par Acrocs Productions.
Nouveauté 2025 : La Billetterie en Ligne
Pour moderniser et faciliter l'accès à la culture, la municipalité inaugure un système de billetterie en ligne via la plateforme Billetweb. "Cela va permettre à des spectateurs potentiels de réserver sans avoir à se déplacer forcément à Targon", souligne Michel Redon. Cette innovation offrira plus de souplesse et simplifiera l'organisation pour tous.
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L'interview matinale
Exposition « Jodi » : Un voyage au cœur de l’Inde tribale à Monségur
Exposition "Jodi" : Un voyage au cœur de l'Inde tribale à Monségur
Jusqu'au 12 octobre 2025, The Petite Gallery à Monségur devient une porte d'entrée vers les traditions artistiques méconnues de l'Inde. L'exposition-événement "Jodi" (Le Couple) y présente une sélection de peintures contemporaines issues de l'art vernaculaire de plusieurs tribus indiennes. Proposée par l'association marseillaise Dou pata, qui œuvre à la promotion de l'art de 17 tribus, cette collection offre une plongée rare dans un univers symbolique et spirituel puissant.

L'exposition met en lumière des œuvres des tribus Warli, Gond et Madhubani. Chaque pièce raconte une histoire, non seulement par son sujet, mais aussi par sa matière et sa technique, ancrées dans des savoir-faire ancestraux.
Un Art Rituel et Vivant
Au cœur de la sélection, l'art des Warli se distingue par sa fonction rituelle. Ces œuvres, traditionnellement des peintures murales éphémères, ne sont pas de simples décorations ; elles accompagnent les moments clés de la vie communautaire, comme la célébration de la première récolte de riz ou les cérémonies de mariage.

La composition même de la peinture est une cosmogonie :

* Le support : Le fond coloré est un mélange de bouse de vache (symbolisant la Terre-Mère), d'argile (le monde humain) et de cendre (l'au-delà et les ancêtres). Les teintes varient du vert kaki au rouge brique selon les proportions.
* Le dessin : Les motifs, réalisés à l'origine avec une poudre de riz blanche, sont ici en acrylique pour assurer leur pérennité. Le style est bichromatique et épuré. Les personnages humains sont représentés par deux triangles, l'un ouvert vers le cosmos, l'autre ancré dans la terre, illustrant la place de l'homme entre ces deux mondes.

À cet art spirituel s'ajoute celui des Gond, plus graphique, où chaque artiste développe son propre motif répétitif travaillé avec la finesse d'une plume.
Une Collection Itinérante et Reconnue
L'escale à Monségur est une opportunité unique pour le public de la région. "Jodi" est une exposition itinérante qui, après Lyon et Manosque, s'arrêtera à Paris. Sa présence à The Petite Gallery témoigne de la qualité d'une collection qui a su séduire au-delà des frontières.

La renommée de certains artistes présentés, comme Shantaram Tumbada, dont des œuvres figurent dans les réserves de la Fondation Cartier, atteste du calibre international de cette sélection. Pour des prix accessibles, les visiteurs peuvent acquérir des œuvres de grand format, rendant cet art à la fois précieux et disponible.
Plus qu'une Exposition, une Expérience Culturelle
"Jodi" se vit autant qu'elle se contemple. Un concours d'écriture est organisé sur le thème de "la première rencontre" (textes de 400 mots maximum à envoyer avant le 5 octobre). Le lauréat remportera une œuvre originale, commandée spécialement pour illustrer son texte.

La journée de clôture, le samedi 11 octobre, promet une immersion complète :

* 15h30 : Projection d'un film indien au Cinéma Eden.
* Après le film : Discussion, suivie de la remise des prix du concours d'écriture.
* 19h00 : Un dîner indien (sur réservation) pour conclure l'événement.

L'exposition "Jodi" est bien plus qu'une simple présentation de peintures. C'est une invitation à découvrir la profondeur, la beauté et la vitalité d'un art qui est le reflet de l'âme de peuples et de leurs traditions. Une rencontre à ne pas manquer.
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Rimons : L’automne, nouvelle saison du jardin avec la journée des plantes insolites
Rimons : L'automne, nouvelle saison du jardin avec la journée des plantes insolites
Loin de l'effervescence du printemps, la Journée des plantes insolites de Rimons s'est imposée comme le rendez-vous incontournable de l'automne. Porté par une conviction profonde, l'événement remet au centre une sagesse parfois oubliée. Comme le souligne Hélène, l'une des organisatrices, il ne s'agit pas d'une invention mais d'un juste retour aux sources : « On ne fait que retrouver une tradition ancienne ». Cette tradition, c'est celle de planter à l'automne pour offrir aux végétaux une terre encore chaude et la promesse des pluies nourricières, garantissant un enracinement optimal avant l'hiver.

Le succès de cette philosophie est palpable. Anne-Isabelle, également aux commandes, peine à cacher son enthousiasme en évoquant l'édition précédente : « Plus de 2000 visiteurs encore ! ». Un chiffre impressionnant pour un événement qui cultive une ambiance conviviale au cœur de la campagne. La magie opère sur les passionnés comme sur les néophytes, qui repartent rarement les mains vides. « Je crois qu'il n'y en a pas qui repartent sans plante », ajoute-t-elle avec un sourire dans la voix.

L'excellence est le maître-mot de cette manifestation qui se tiendra le dimanche 5 octobre. Vingt-neuf exposants, pas un de plus, ont été rigoureusement « choisis » pour leur spécialité et la qualité de leur production. Cette sélection pointue assure une offre d'une grande diversité, des érables du Japon aux plantes de sécheresse, en passant par des collections de camélias d'exception. Hélène l'admet avec une franchise pragmatique qui révèle son engagement envers les pépiniéristes : « Moi j'aime les visiteurs, mais j'aime encore plus les acheteurs ». Car ce sont eux qui, par leurs achats, valident la qualité de l'offre et assurent la pérennité de ce rendez-vous d'excellence.

Plus qu'un marché, l'événement de Rimons est une aventure humaine, portée par celle qu'Anne-Isabelle qualifie de « grande dame du jardin ». Autour d'elle, une formidable équipe de bénévoles, soutenue par la municipalité et le comité des fêtes, veille à ce que l'accueil soit aussi soigné que les plantes proposées.

Ce 5 octobre, à Rimons, on viendra donc chercher bien plus que des végétaux. On viendra pour des conseils de premier ordre, pour la convivialité d'une communauté de passionnés et pour renouer avec le rythme juste et sage de la nature.
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L'interview matinale
"Découvrez 'l'Interview Matinale' de Re2m en format podcast. Animée par Mathieu Romain, cette série de podcasts vous offre des conversations enrichissantes avec les acteurs locaux de l'Entre-Deux-Mers. De l'innovation en agriculture à la vitalité culturelle, nos invités vous apportent un éclairage unique sur les initiatives qui façonnent notre région. Écoutez pour mieux comprendre, partagez pour mieux agir. Rejoignez-nous chaque semaine pour une nouvelle édition de 'l'Interview Matinale'."