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Poèmes à vous
Baptiste Bordet
16 episodes
2 weeks ago
« Écr.l'inf. » signé parfois Voltaire, abréviation de « Écrasons l'infâme » Et si de poésie Ensemble Nous écrasions l’infâme N’en serait-il pas plus beau ? Voguons sur sa carcasse et découvrons l’harmonie , la sensibilité, l’émotion, l’intimité des plus grands poètes…et de nous-même ? J’aime la poésie. J’aime lire à voix haute. Alors voici ce podcast poétique, pour vous. Qu'ils vous enchantent Podcast orchestré par Baptiste Bordet Instagram : @bordetbaptiste Mail : baptiste.bordet@hotmail.fr
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« Écr.l'inf. » signé parfois Voltaire, abréviation de « Écrasons l'infâme » Et si de poésie Ensemble Nous écrasions l’infâme N’en serait-il pas plus beau ? Voguons sur sa carcasse et découvrons l’harmonie , la sensibilité, l’émotion, l’intimité des plus grands poètes…et de nous-même ? J’aime la poésie. J’aime lire à voix haute. Alors voici ce podcast poétique, pour vous. Qu'ils vous enchantent Podcast orchestré par Baptiste Bordet Instagram : @bordetbaptiste Mail : baptiste.bordet@hotmail.fr
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Arts
Episodes (16/16)
Poèmes à vous
Je t’aime - Paul Éluard

Nouvel épisode de Poèmes à vous !


Je t’aime - Paul Éluard


Je t’aime pour toutes les femmes

Que je n’ai pas connues

Je t’aime pour tout le temps

Où je n’ai pas vécu

Pour l’odeur du grand large

Et l’odeur du pain chaud

Pour la neige qui fond

Pour les premières fleurs

Pour les animaux purs

Que l’homme n’effraie pas

Je t’aime pour aimer

Je t’aime pour toutes les femmes

Que je n’aime pas


Qui me reflète sinon toi-même

Je me vois si peu

Sans toi je ne vois rien

Qu’une étendue déserte

Entre autrefois et aujourd’hui

Il y a eu toutes ces morts

Que j’ai franchies

Sur de la paille

Je n’ai pas pu percer

Le mur de mon miroir

Il m’a fallu apprendre

Mot par mot la vie

Comme on oublie


Je t’aime pour ta sagesse

Qui n’est pas la mienne

Pour la santé je t’aime

Contre tout ce qui n’est qu’illusion

Pour ce cœur immortel

Que je ne détiens pas

Que tu crois être le doute

Et tu n’es que raison

Tu es le grand soleil

Qui me monte à la tête

Quand je suis sûr de moi

Quand je suis sûr de moi


Tu es le grand soleil

Qui me monte à la tête

Quand je suis sûr de moi

Quand je suis sûr de moi


Paul Eluard


Musique : Le carnaval des animaux - Le Cygne - Camille Saint-Saëns


Instagram : @bordetbaptiste


Mail : baptiste.bordet@hotmail.fr

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4 months ago
2 minutes 57 seconds

Poèmes à vous
Notre Mouvement- Paul Éluard

Nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses
Le jour est paresseux mais la nuit est active
Un bol d'air à midi la nuit le filtre et l'use
La nuit ne laisse pas de poussière sur nous


Mais cet écho qui roule tout le long du jour
Cet écho hors du temps d'angoisse ou de caresses
Cet enchaînement brut des mondes insipides
Et des mondes sensibles son soleil est double


Sommes-nous près ou loin de notre conscience
Où sont nos bornes nos racines notre but


Le long plaisir pourtant de nos métamorphoses
Squelettes s'animant dans les murs pourrissants
Les rendez-vous donnés aux formes insensées
À la chair ingénieuse aux aveugles voyants


Les rendez-vous donnés par la face au profil
Par la souffrance à la santé par la lumière
À la forêt par la montagne à la vallée
Par la mine à la fleur par la perle au soleil


Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre
Nous naissons de partout nous sommes sans limites


Image : Princesse Mononoké

Musique : Joe Hisaishi - Ashitaka and San


Mail : baptiste.bordet@hotmail.fr


Instagram : @bordetbaptiste

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10 months ago
2 minutes 55 seconds

Poèmes à vous
Les Étrennes des orphelins - Arthur Rimbaud

C’est l’un des tout premiers poèmes de Arthur Rimbaud


Il avait seulement 16 ans lorsqu’il composa ce poème en 1870


Bel écoute


Musique : Joep Beving - Roses


Mail : baptiste.bordet@hotmail.fr

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11 months ago
10 minutes 26 seconds

Poèmes à vous
Joseph Ponthus - À la ligne

Il y a, à chaque millénaire, des témoignages, des sensibilités, des mémoires bénéfiques pour la société et l’âme humaine.


Ces feuillets d’usine en font partie.


Avec courage, humour, intelligence et sensibilité, Joseph Ponthus nous livre son quotidien d’ouvrier intérimaire, employé dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons.


C’est par amour qu’il migre à Lorient pour rejoindre son épouse, et c’est pour survivre que, chaque soir, à la sortie de l’usine, il se confie dans ses feuillets, sans ponctuation, sans « gras », en prenant soin de revenir chaque fois à la ligne. Comme à l’usine.


Aujourd’hui, Joseph, vous n’êtes plus, mais sachez qu’à jamais, et pour toujours, je vous écouterai nous raconter, avec humanité et amour, sans jugement, tous ces hommes et femmes avec qui vous avez travaillé à l’usine.


Vous entendre dans vos interviews parler de vos grands souvenirs de lecture, vous entendre chantonner Charles Trenet, Jacques Brel et d’autres, voir vos yeux briller, étonnés du fabuleux tour que vous joue votre destin, resteront pour moi une source d’inspiration inépuisable.


Merci pour votre témoignage, cette immersion poétique, nécessaire.


À la ligne


Joseph Ponthus, pour l’éternité.


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1 year ago
5 minutes 34 seconds

Poèmes à vous
Son odeur après la pluie - Cédric Sapin-Defour
"Son odeur après la pluie" est avant tout un titre et une couverture qui ne m'ont pas laissé indifférent Je mets au défi celui qui n'a pas grandi (dans tous les sens du terme) avec un chien de ne pas s'arrêter dans une librairie devant cet objet littéraire Et puis vient l'ouverture, ses pages qui défilent comme des souvenirs où l'on aime se replonger Ses mouvements Cette candeur Cette bienveillance Ses odeurs Cette intelligence Cette joie Son amour Ses leçons Qui nous font découvrir Ubak à travers la belle vie de chien qu'il a eue…et remémorer tout ceux que nous avons connus Et puis vient la sincérité de cet homme @cedricsapindefour, que je remercie chaleureusement de m'avoir donné l'aval pour cette lecture Tout comme je le remercie de nous avoir offert, sans filtre, ses souvenirs d'amitiés, de doutes, de joies, de peines, de peurs… d'amour Pour mieux nous replonger dans les nôtres À tous les chiens qui partagent nos/vos vies MERCI Crocus et Gala, je vous aimerai toujours de tout mon cœur. Vous me manquez. Mail : baptiste.bordet@hotmail.fr Instagram : @bordetbaptiste
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1 year ago
3 minutes 10 seconds

Poèmes à vous
Guillaume Apollinaire - XXXVII - Poèmes à Lou
Mon cœur j’ai regardé longtemps ce soir
Devant l’écluse
L’étoile ô Lou qui fait mon désespoir
Mais qui m’amuse Ô ma tristesse et mon ardeur Lou mon amour
Les jours s’écoulent
Les nuits s’en vont comme s’en va le jour
Les nuits déroulent Le chapelet sacrilège des obus boches
C’est le printemps
Et les oiseaux partout donnent leurs bamboches
On est content On est content au bord de la rivière
Dans la forêt
On est content La mort règne sur terre
Mais l’on est prêt On est prêt à mourir pour que tu vives
Dans le bonheur
Les obus ont brûlé les fleurs lascives
Et cette fleur Qui poussait dans mon cœur et que l’on nomme
Le souvenir
Il reste bien de la fleur son fantôme
C’est le désir Il ne vient que la nuit quand je sommeille
Vienne le jour
Et la forêt d’or s’ensoleille
Comme l’Amour Les nuages s’en vont courir les mondes
Quand irons-nous
Courir aussi tous deux les grèves blondes
Puis à genoux Prier devant la vaste mer qui tremble
Quand l’oranger
Mûrit le fruit doré qui te ressemble
Et sans bouger Écouter dans la nuit l’onde cruelle
Chanter la mort
Des matelots noyés en ribambelle
Ô Lou tout dort J’écris tout seul à la lueur tremblante
D’un feu de bois
De temps en temps un obus se lamente
Et quelquefois C’est le galop d’un cavalier qui passe
Sur le chemin
Parfois le cri sinistre de l’agace
Monte Ma main Dans la nuit trace avec peine ces lignes
Adieu mon cœur
Je trace aussi mystiquement les signes
Du Grand Bonheur Ô mon amour mystique ô Lou la vie
Nous donnera
La delectation inassouvie
On connaitra Un amour qui sera l’amour unique
Adieu mon cœur
Je vois briller cette étoile mystique
Dont la couleur Est de tes yeux la couleur ambigüe
J’ai ton regard
Et j’en ressens une blessure aigüe
Adieu c’est tard Courmelois, le 15 avril 1915 Tableau : Le rêve de Édouard Detaille Musique : Nocturne No.15 in F Minor, Op. 55 No.1 Mail : baptiste.bordet@hotmail.fr Instagram : @bordetbaptiste
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1 year ago
4 minutes 9 seconds

Poèmes à vous
Mercredi 1er juin 1949 - Albert Camus à Maria Casarès - Correspondance
Pour cette épisode j’ai le plaisir de vous lire une lettre de Albert Camus destiné à Maria Casarès, écrite le Mercredi 1er juin 1949 De 1944 à 1959, ses deux êtres ont partagé une correspondance privé empli de douceur, de sincérité, de doute, de joies, de peine, de confiance et de bienveillance…tout ce qui fait une grande histoire d’amour ? Je vous souhaite de découvrir ses lettres, leurs mots sont de beaux refuges, leur amour porteur d’espoir Belle écoute « Le soir tombe, mon amour, et ce jour qui finit est le dernier ou je puisse encore respirer le même air que toi. Cette semaine a été affreuse et je pensais que je n’en sortirais pas. Maintenant, le départ est là. Et je me dis que je préfère encore la souffrance solitaire et la liberté de pleurer, si l’envie m’en prend. Je me dis aussi qu’il est temps de prendre ce qui vient avec la force qui en viendra à bout. Ce qui rend tout difficile c’est ton silence et les paniques qu’il m’apporte. Je n’ai jamais pu supporter tes silences que ce soit celui-ci ou ces autres, avec ton front buté, et ton visage verrouillé, toute l’hostilité du monde rassemblée entre tes sourcils.  Et aujourd’hui encore je t’imagine hostile, ou étrangère, ou détournée, ou niant obstinément cette vague qui m’emplit. Du moins je veux oublier cela pour quelques minutes et te parler encore avant de me taire pour de longs jours.   Je remets tout entre tes mains. Je sais que pendant ces longues semaines il y aura des hauts et des bas.  Sur les sommets, la vie emporte tout, dans les creux, la souffrance aveugle.  Ce que je te demande c’est que vivante ou repliée, tu préserves l’avenir de notre amour.  Ce que je souhaite, plus que la vie elle-même, c’est de te retrouver avec ton visage heureux, confiante, et décidée à vaincre avec moi.   Quand tu recevras cette lettre, je serai déjà en mer.    La seule chose qui me permettra de supporter cette séparation, et cette séparation dans la souffrance, c’est la confiance que j’ai désormais en toi. Chaque fois que je n’en pourrais plus, je m’abandonnerai à toi – sans une hésitation, sans une question. Pour le reste, je vivrais comme je le pourrai.   Attends-moi comme je t’attends. Ne te replie que si tu ne peux faire autrement. Vis, sois éclatante et curieuse, recherche ce qui est beau, lis ce que tu aimes et quand la pause viendra, tourne-toi vers moi qui serai toujours tourné vers toi.   Je sais maintenant sur toi et sur moi beaucoup plus que je ne savais. C’est pourquoi je sais que te perdre c’est mourir d’une certaine manière. Je ne veux pas mourir et il faut aussi que tu sois heureuse sans être diminuée. Si dur, si terrible que soit le chemin qui nous attend, il faudra le prendre. Au revoir, mon amour, mon enfant chéri, au revoir, dure et douce, si douce quand tu le veux…Je t’aime sans regrets et sans réserves, d’un grand élan tout clair qui m’emplit tout entier. Je t’aime comme je me sens vivre, parfois, sur les sommets du monde, et je t’attends avec une obstination longue comme dix vies, une tendresse qui ne s’épuisera pas, le grand et lumineux désir que j’ai de toi, la soif terrible que j’ai de ton cœur. Je t’embrasse, je te serre contre moi.   Au revoir, encore, ton absence m’est cruelle, mais tous les bonheurs du monde ne valent pas une souffrance avec toi. Quand j’aurai de nouveau tes mains sur mes épaules, je serai, en une seule fois, payé de tout.    Je t’aime, j’attends, non plus victoire, mais espérance.   Ah ! qu’il est difficile de te quitter, ton cher visage va s’enfoncer encore dans la nuit, mais je te retrouverai sur cet océan que tu aimes, à l’heure du soir quand le ciel a la couleur de tes yeux.   Au revoir, j’ai le cœur plein de larmes, mais je sais que dans deux mois, la vraie vie commencera – que j’embrasse déjà sur ta bouche. »   A.
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1 year ago
5 minutes 15 seconds

Poèmes à vous
Le génie de la foule - Charles Bukowski
Il y a assez de traîtrise, de haine, de violence,
D’absurdité dans l’être humain moyen
Pour approvisionner à tout moment n’importe quelle armée
Et les plus doués pour le meurtre sont ceux qui prêchent contre
Et les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l’amour
Et les plus doués pour la guerre – finalement – sont ceux qui prêchent la paix Méfiez-vous
De l’homme moyen
De la femme moyenne
Méfiez-vous de leur amour Leur amour est moyen, recherche la médiocrité
Mais il y a du génie dans leur haine
Il y a assez de génie dans leur haine pour vous tuer, pour tuer n’importe qui Ne voulant pas de la solitude
Ne comprenant pas la solitude
Ils essaient de détruire
Tout
Ce qui diffère
D’eux Etant incapables
De créer de l’art
Ils ne comprennent pas l’art Ils ne voient dans leur échec
En tant que créateurs
Qu’un échec
Du monde Etant incapables d’aimer pleinement
Ils croient votre amour
Incomplet
Du coup, ils vous détestent Et leur haine est parfaite
Comme un diamant qui brille
Comme un couteau
Comme une montagne
Comme un tigre
Comme la ciguë
Leur plus grand art Musique :  Pink Floyd - Breathe - The Dark Side of the Moon Tableau : Edvard Munch  - Le Cri
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2 years ago
2 minutes 46 seconds

Poèmes à vous
Mars - Baptiste Bordet
Très heureux de vous présenter cet épisode où je lis un de mes poèmes « Mars » sur la chanson Space Oddity de David Bowie interprété par Grazzia Giu, ma maman L’occasion pour moi de vous informer que mon recueil de poème « Et ton absence leur donne » est toujours disponible chez mon ami et éditeur la « Galerie Tracanelli » à Grenoble, à la librairie «  À tout lire » dans le XXe arrondissement de Paris, ou bien près de moi, et pour cela vous pouvez me contacter sur Instagram ou ma boîte mail (voir en description du podcast) Le titre Space Oddity de David Bowie repris par ma maman est disponible sur son merveilleux album « Life is » chez tous les bons disquaire et différentes plateformes Belle écoute La dernière fois sur YouTube J’ai pu visiter Mars en 360 degrés Et ouais Ça m’a fait rire J’ai trouvé cela absurde Incroyable Dingue Mais rapidement J’ai déchanté Moi tout ce que je veux C’est voir tes yeux Qui me regardent Mars je m’en fous Mars j’en veux pas Moi je veux toi En vrai Photo : L’homme qui venait d’ailleurs - David Bowie Musique : Space Oddity reprise par Grazzia Giu
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2 years ago
1 minute 39 seconds

Poèmes à vous
contempler les couilles du chat - Charles Bukowski
assis là près de la fenêtre transpirant des gouttes de bière malmené par l’été je contemple les couilles du chat. ce n’est pas mon choix. il roupille dans un vieux fauteuil à bascule sur le porche et le voilà qui me jette un regard - par-dessus - accroché à ses couilles de chat. il y a sa queue, cette maudite chose, toujours à traîner dans les pattes - j’observe ses petites noix recouvertes de fourrure- qu’est-ce qui peut bien traverser l’esprit d’un homme regardant les couilles d’un chat ? certainement pas les navires engloutis des grandes batailles navales, certainement pas un programme d’aide aux pauvres. certainement pas un marché aux fleurs ou une douzaine d’œufs. certainement pas un interrupteur cassé des couilles restent des couilles, voilà tout- plus encore les couilles d’un chat, les miennes ont l’air assez pâteuses et sont, si j’en crois mes contemporains, relativement massives : “t’as une sacrée paire de couilles, Bukowski !” mais les couilles du chat : je saurais pas dire s’il est accroché à elles ou si c’est elles qui sont accrochées à lui - vous voyez, tous les soirs ou presque il y a cette bagarre pour obtenir les faveurs d’une femelle - et c’est facile ni pour lui ni pour moi. vous voyez, là il lui manque un bout de l’oreille gauche; un jour j’ai cru qu’on lui avait arraché un œil mais quand la croûte de sang séché est tombée une semaine plus tard il y avait cet œil pur couleur vert et or qui me regardait. son corps entier est perclus de cicatrices et l’autre jour, je voulais lui caresser la tête il a poussé un hurlement et m’a presque mordu sous la fourrure, fendue en deux, on pouvait voir son crâne ça n’est ni facile ni pour lui ni pour moi. ces couilles de chat, pauvre vieux. le voilà maintenant qui rêve - de quoi ? - un gros merle dans sa gueule ? une ribambelle de chattes en chaleur ? - ses rêves sont ceux qu’ils accomplit éveillé il verra bien s’ils se réalisent ce soir. bonne chance, mon vieux, ça n’est jamais facile, accrochés à nos couilles, voilà c’est ça, on est accrochés à nos couilles, et je ferais bien moi-même de les utiliser un peu - en attendant - ouvre l’œil, surveille ta garde et déguerpis dès lors qu’il n’y a plus rien à en tirer
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2 years ago
2 minutes 46 seconds

Poèmes à vous
Je te l’ai dit pour les nuages - Paul Éluard - l’amour la poésie
Je te l’ai dit pour les nuages Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles Pour les cailloux du bruit Pour les mains familières Pour l’œil qui devient visage ou paysage Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur Pour toute la nuit bue Pour la grille des routes Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert Je te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles Toute caresse toute confiance se survivent. Musique : Johann Sebastian Bach - Keyboard Concerto No. 5 in F Minor, BWV 1056 - Glenn Gould Sculpture : La Cathédrale - Auguste Rodin
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2 years ago
1 minute 21 seconds

Poèmes à vous
Elsa je t’aime - Louis Aragon - Elsa
Au biseau des baisers Les ans passent trop vite Évite évite évite Les souvenirs brisés Oh toute une saison qu’il avait fait bon vivre Cet été fut trop beau comme un été de livres Insensé j’avais cru pouvoir te rendre heureuse Quand c’était la forêt de la Grande-Chartreuse Ou le charme d’un soir dans le port de Toulon Bref comme est le bonheur qui survit mal à l’ombre Au biseau des baisers Les ans passent trop vite Évite évite évite Les souvenirs brisés Je chantais l’an passé quand les feuilles jaunirent Celui qui dit adieu croit pourtant revenir Il semble à ce qui meurt qu’un monde recommence Il ne reste plus rien des mots de la romance Regarde dans mes yeux qui te voient si jolie N’entends-tu plus mon cœur ni moi ni ma folie Au biseau des baisers Les ans passent trop vite Évite évite évite Les souvenirs brisés Le soleil est pareil au pianiste blême Qui chantait quelques mots les seuls toujours les mêmes Chérie Il t’en souvient de ces jours sans menace Quand nous habitions tous deux à Montparnasse La vie aura coulé sans qu’on y prenne garde Le froid revient Déjà le soir Le cœur retarde Au biseau des baisers Les ans passent trop vite Évite évite évite Les souvenirs brisés Ce quatrain qui t’a plu pour sa musique triste Quand je te l’ai donné comme un trèfle fleuri Stérilement dormait au fond de ma mémoire Je le tire aujourd’hui de l’oublieuse armoire Parce que lui du moins tu l’aimais comme on chante Elsa je t’aime ô ma touchante ô ma méchante Les ans passent trop vite Au biseau des baisers Évite évite évite Les souvenirs brisés Rengaine de cristal murmure monotone Ce n’est jamais pour rien que l’air que l’on fredonne Dit machinalement des mots comme des charmes Un jour vient où les mots se modèlent aux larmes Ah fermons ce volet qui bat sans qu’on l’écoute Ce refrain d’eau tombe entre nous comme une goutte Évite évite évite Les souvenirs brisés Au biseau des baisers Les ans passent trop vite Photo : le Baiser de l’Hôtel de Ville - Robert Doisneau Musique : Erik Satie - Gymnopédie No.1
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2 years ago
3 minutes 35 seconds

Poèmes à vous
L’isolement - Alphonse de Lamartine - Méditations poétiques
Souvent sur la montagne, à l’ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m’assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. Ici, gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s’enfonce en un lointain obscur ;
Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l’étoile du soir se lève dans l’azur. Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon,
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l’horizon. Cependant, s’élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs,
Le voyageur s’arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts. Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N’éprouve devant eux ni charme ni transports,
Je contemple la terre ainsi qu’une ombre errante :
Le soleil des vivants n’échauffe plus les morts. De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l’aquilon, de l’aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l’immense étendue,
Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m’attend. » Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Que le tour du soleil ou commence ou s’achève,
D’un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu’il se couche ou se lève,
Qu’importe le soleil ? je n’attends rien des jours. Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts ;
Je ne désire rien de tout ce qu’il éclaire,
Je ne demande rien à l’immense univers. Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d’autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j’ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux ! Là, je m’enivrerais à la source où j’aspire ;
Là, je retrouverais et l’espoir et l’amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n’a pas de nom au terrestre séjour ! Que ne puis-je, porté sur le char de l’Aurore,
Vague objet de mes vœux, m’élancer jusqu’à toi !
Sur la terre d’exil pourquoi restè-je encore ?
Il n’est rien de commun entre la terre et moi. Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s’élève et l’arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons ! Tableau : Le Voyageur contemplant une mer de nuages - de Caspar David Friedrich Musique : Suite bergamasque L.75 |||. Clair de Lune - Debussy
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2 years ago
4 minutes 54 seconds

Poèmes à vous
Jeunesse engendre la jeunesse - Paul Éluard - Corps mémorable
J'ai été comme un enfant
Et comme un homme
J'ai conjugué passionnément
Le verbe être et ma jeunesse
Avec le désir d'être homme

On se veut quand on est jeune
Un petit homme
Je me voudrais un grand enfant
Plus fort et plus juste qu'un homme
Et plus lucide qu'un enfant

Jeunesse force fraternelle
Le sang répète le printemps
L'aurore apparaît à tout âge
A tout âge s'ouvre la porte
Etincelante du courage

Comme un dialogue d'amoureux
Le coeur n'a qu'une seule bouche Tableau : La vie de Picasso Musique : Beethoven Piano Concerto No.5 in E-flat major. Op.73 « Emperor » ||.Adagio un poco mosso
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2 years ago
1 minute 1 second

Poèmes à vous
Le plus jeune - Paul Éluard - Capitale de la douleur

Au plafond de la libellule
Un enfant fou s’est pendu,
Fixement regarde l’herbe,
Confiant lève les yeux :
Le brouillard léger se lèche comme un chat
Qui se dépouille de ses rêves.
L’enfant sait que le monde commence à peine :
Tout est transparent,
C’est la lune qui est au centre de la terre,
C’est la verdure qui couvre le ciel
Et c’est dans les yeux de l’enfant,
Dans ses yeux sombres et profonds
Comme les nuits blanches
Que naît la lumière.

Tableau : L’enfant qui sortait du tableau de Pere Borrell del Caso

Musique : Maurice Ravel -Daphnis et Chloé, M. 57 / Troisième partie - Lever du jour

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2 years ago
1 minute 8 seconds

Poèmes à vous
Toutes les larmes sans raison - Paul Éluard - Capitale de la douleur
Toutes les larmes sans raison Toute la nuit dans ton miroir La vie du plancher au plafond Tu doutes de la terre et de ta tête Dehors tout est mortel Tu vivras de la vie d’ici Et de l’espace misérable Qui répond à tes gestes Qui placarde tes mots Sur un mur incompréhensible Et qui donc pense à ton visage ?
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2 years ago
56 seconds

Poèmes à vous
« Écr.l'inf. » signé parfois Voltaire, abréviation de « Écrasons l'infâme » Et si de poésie Ensemble Nous écrasions l’infâme N’en serait-il pas plus beau ? Voguons sur sa carcasse et découvrons l’harmonie , la sensibilité, l’émotion, l’intimité des plus grands poètes…et de nous-même ? J’aime la poésie. J’aime lire à voix haute. Alors voici ce podcast poétique, pour vous. Qu'ils vous enchantent Podcast orchestré par Baptiste Bordet Instagram : @bordetbaptiste Mail : baptiste.bordet@hotmail.fr