Le deuxième livre de Samuel fait suite au premier. Il raconte le règne de David, roi d’Israël.
D’abord le roi David entonna un cantique funèbre sur la mort de son ennemi Saül et de son ami Jonathan (1). Il devint ensuite roi de Juda pendant qu’un des fils de Saül, Isch-Boscheth, était roi d’Israël. Une guerre civile éclata et se solda par l’assassinat de ce dernier (2 à 4). David devint alors roi sur toutes les tribus avec résidence à Jérusalem (5). L’accession de David au pouvoir se passa sur fond d’intrigue politique: Abner, cousin de Saül et général en chef de son armée, installa d’abord sur le trône un fils de ce dernier au curieux nom d’Isch-Boscheth. Entre-temps, Akisch, le prince philistin de Gath, utilisait David contre la maison de Saül.
Ensuite David fit transporter l’arche à Jérusalem (6), il projeta de bâtir un temple à l’Éternel, qui s’y opposa et lui promit une royauté perpétuelle (7). Ce roi guerrier dut combattre successivement les Philistins, les Moabites, les Édomites, les Ammonites et leurs alliés (8 à 10).
David, resté à Jérusalem, enleva Bath-Schéba, femme du vaillant soldat Urie tué par la suite sur ordre royal (11). Malgré la repentance de David (12), son adultère ouvrit les portes à plusieurs péchés dans sa famille: l’inceste (13:1-22), le fratricide (13:23-39), les intrigues de succession (14), la révolte filiale, le coup d’État (15), la prise du pouvoir, la guerre civile (15–19).
De retour à Jérusalem, David, humilié, continua à essuyer l’affront des ennemis de l’extérieur tels que Schéba le Benjaminite, le vengeur Joab (20). Il fit aussi face à une famine de trois ans et à la guerre contre les Philistins (21).
Enfin, au crépuscule de sa vie, le roi David exécuta un cantique de délivrance (23) et prononça ses dernières paroles (24:1-7). Ce livre se termine par une liste de vaillants hommes de David (23:8-39) et par une peste causée par un certain recensement général sur ordre royal (24).
2 Samuel présente sans complaisance la vie d’une autorité: le bien-aimé de l’Éternel, le roi David. Ce livre nous montre la puissance, la gloire et la grandeur de David, et présente aussi ses faiblesses personnelles, familiales et nationales. Malgré une royauté tourmentée, David reçoit de Dieu par son prophète Nathan la promesse d’avoir toujours un descendant comme roi après lui.
Ce premier livre est intitulé du nom du prophète Samuel, dernier juge en Israël. Il assumait aussi une fonction politico-religieuse dans les temps de crise. Personnage hors du commun issu, comme le juge Samson, d’une naissance miraculeuse, Samuel est lui aussi un nazir, mis à part dès la jeunesse, pour le service de Dieu. A l’instar d’Éli, le sacrificateur-juge de Silo, il sera serviteur du Seigneur. Il est en plus voyant ou prophète.
Les chapitres 1 à 7 relatent les faits liés à la vie du peuple d’Israël avant l’instauration de la royauté. Le Dieu libérateur envoyait toujours des juges à son peuple. Le juge Samuel naquit d’une femme stérile comme réponse à sa prière (1:10-23), d’où son nom qui signifie «Dieu a exaucé». Samuel fut prêté ou consacré à l’Éternel dès l’enfance avec louange par ses parents Anne et Elkana (1:24–2:21). Après que Samuel eut servi sous l’autorité du prêtre Éli, châtié avec sa famille (2:22–3:1), Dieu l’établit comme prophète (3:2–4:1), puis, à l’issue d’une victoire sur les Philistins, comme chef d’Israël (7).
Les chapitres 8 à 10 inaugurent la royauté dans l’histoire d’Israël. Le peuple dit à Samuel: «Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent point sur tes traces; maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme il y en a chez toutes les nations» (8:5). Israël est informé des droits royaux (8:10-22). Saül est donc choisi et oint roi sur Israël à cet effet (9–10).
Les chapitres 11 à 15 racontent le règne du premier roi d’Israël, Saül. Il remporta la victoire sur les ennemis d’Israël, à savoir les Ammonites et les Philistins. Son rejet de la parole de Dieu le priva de l’onction royale et il apprit à ses dépens la leçon suivante: «Puisque tu as rejeté la parole de l’Éternel, il te rejette aussi comme roi» (15:23).
Les chapitres 16 à 30 montrent le déclin progressif de Saül devenu haineux et vengeur à l’égard de son gendre David. David fut oint par Samuel (16), vainqueur de Goliath (18) et ami de Jonathan, fils de Saül. David évita à plusieurs reprises de tuer l’oint de l’Éternel, Saül. Ce dernier succombera au combat avec ses fils après sa vaine poursuite de David (31).
Le livre de Samuel montre comment les projets humains diffèrent des dispositions de Dieu: le brillant Samuel ne sera ni le roi attendu, ni davantage le sacrificateur fidèle qui assurera la succession d’Éli. Mais il reste pour l’histoire celui par qui sont faits les rois.
1 Samuel insiste sur une réalité à savoir: seul Dieu est le vrai roi de son peuple. Il peut déléguer son autorité à qui il veut, pourvu que le roi humain sache se soumettre aux exigences divines. Chaque responsable insoumis à Dieu est démis d’office.
Ce livre de la Bible a pour titre le nom d’une femme d’une loyauté exemplaire, une moabite, Ruth. Ce récit se déroule logiquement en quatre parties (1:6-18; 2:1-17; 3:1-5; 4:1-12) précédées d’une introduction (1:1-5) et suivies d’une conclusion (4:18-22); trois intermèdes servent de transitions (1:19-22; 2:18-23; 3:16-18).
Chaque étape du récit met en évidence les qualités de cette jeune fille: dans l’adversité, elle ne se résout pas à abandonner Naomi, sa belle-mère (1); elle entreprend courageusement de glaner dans le champ de Boaz, un parent de Naomi, pour assurer leur survie à toutes les deux (2); elle met tout en œuvre pour demander le mariage (3), ce qui procurera subsistance et pérennité pour la famille (4). Ruth devint ainsi bisaïeule du roi David, dont la généalogie constitue l’épilogue de l’ouvrage.
Le chapitre 1:1-8 pourrait s’intituler: de Bethléhem de Juda au pays de Moab, récit d’un aller et retour. Une famille israélite composée du père Élimélec, de la mère Naomi, et de leurs fils Machlon et Kiljon, s’exile au pays de Moab suite à «une famine dans le pays» (1:1).
Ayant perdu tous les membres de sa famille, Naomi décida à rentrer à Bethléhem. De ses deux belles-filles Orpa et Ruth, seule la dernière se décida à rentrer avec elle en lui disant: «Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu; où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée» (1:16).
Les chapitres 1 à 4 relatent le processus du mariage léviratique providentiellement conduit par le Dieu d’Israël, mariage entre Ruth et Boaz. Par ce mariage, Ruth, une étrangère, modèle de piété, aïeule du roi David, figure dans la généalogie du Messie selon Mt 1:5. C’est Naomi qui initie la rencontre de Ruth avec le riche et puissant Bethléhémite Boaz. Cette belle-mère a eu un but très louable pour sa belle-fille: «Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse» (3:1).
Boaz procède sans ambages à ce mariage (4:1-12) et prend officiellement Ruth pour femme. De cette union naquit Obed, père d’Isaï, père de David (4:17). Tel fut donc le dénouement heureux et surtout la consolation pour Naomi et Ruth.
Ce qui compte pour le Dieu d’Israël c’est la foi en lui seul et l’observance de ses préceptes, non l’ethnie du fidèle. La fidélité persévérante est toujours récompensée.
Le terme «Juges» désigne des hommes ou des femmes saisis par l’Esprit de Dieu, chargés de gouverner les Israélites et de délivrer une ou plusieurs tribus des ennemis permanents que sont les peuples voisins.
Ce sont les exploits de ces héros qui donnent à ce livre son titre. Il s’agit pour la plupart de grands guerriers charismatiques, sauveurs que Dieu suscite pour son peuple repentant. On traite donc de quelques actions notoires de certaines tribus d’Israël, et non pas de l’histoire de ses douze tribus prises dans leur ensemble.
Les chapitres 1:1 à 2:10 évoquent les événements qui ont marqué l’installation des Israélites en Canaan jusqu’à la mort de Josué. «Toute cette génération fut recueillie auprès de ses pères, et il s’éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait point l’Éternel, ni ce qu’il avait fait en faveur d’Israël» (2:10). Josué est mort, certes (1:1), mais avant, il y a eu des conquêtes sur plusieurs fronts (1:1–2:5). Josué renvoya chacun dans son héritage et le peuple servit l’Éternel (2:6-9). L’avertissement de 2:6–3:6 développe une théologie de l’histoire. Il dénonce les errements du peuple saint qui n’en finit pas de se laisser séduire par les idoles. Le livre des Juges raconte surtout la période qui va donc de la mort de Josué à l’établissement de la royauté.
Les chapitres 2:11 à 16:31 relatent les récits de la libération périodique du peuple repentant par le Dieu de ses pères. Cette libération suit l’articulation suivante: «Les enfants d’Israël firent alors ce qui déplaît à l’Éternel, et ils servirent les Baals… La colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. Il les livra entre les mains des pillards. Les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel, et l’Éternel leur suscita un libérateur qui les délivra.» C’est ce cycle de péché – châtiment, repentance – libération qui constitue la toile de fond du livre.
Les chapitres 17 à 21 mettent en évidence le désordre qui régnait en Israël avant l’instauration de la royauté. C’est une sorte d’anarchie caractérisée par l’idolâtrie, la débauche et les guerres tribales. «En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon» (21:25). Ces juges viennent de plusieurs tribus d’Israël: Othniel de Juda, Éhud et Jaël de Benjamin, Schamgar et Barak de Nephthali, Gédéon, dit Jerubbaal de Manassé, Débora, Abimélec et Abdon d’Ephraïm, Thola d’Issacar, Jaïr et Jephthé de Galaad, Ibtsan et Elon de Zabulon, et Samson de Dan.
Le livre des Juges expose les vicissitudes d’une vie sans loi ni roi et loin du vrai Dieu. L’anarchie sous toutes ses formes conduit aux désordres dans le domaine social et en politique, ainsi qu’à l’idolâtrie. Cet état de choses occasionne le châtiment divin; mais toute repentance sincère ouvre la porte à la libération, au pardon et à l’envoi d’un libérateur.
Ce livre de la Bible a pour titre le nom d’une personne. Il s’agit du successeur de Moïse. Ce dernier changea son nom Osée ou Hoshéa (il sauve, il donne la victoire ou il libère) en Josué ou Yehoshoua (le Seigneur est le sauveur ou celui qui donne la victoire, le libérateur). Tout un programme! Le livre raconte en détail la conquête du pays de Canaan et l’installation des tribus israélites au prix de guerres et de violences multiples.
Les chapitres 1 à 12 relatent la traversée du Jourdain et la conquête de Canaan. Josué est, en quelque sorte, un général d’armée de l’Éternel, placé à la tête du peuple (1). Après le rapport des deux espions (2), les Israélites traversent miraculeusement le fleuve Jourdain (3–4). Les signes de l’alliance, à savoir la circoncision et la Pâque, sont remémorés dans les plaines de Jéricho (5). Après une défaite inaugurale (6–7), la conquête commence avec toutes les armes de l’époque, y compris la ruse, telle que celle des Gabaonites (9). Ce qu’il faudra faire de tous les pays vaincus est ensuite précisé (8–12).
Les chapitres 13 à 22 fournissent des détails sur le partage de Canaan. Ce partage tient compte de chacune des douze tribus d’Israël (13–19), des dix villes de refuge (20) et des quarante-huit villes des Lévites (21:1-45).
Les chapitres 22 à 24 relatent les derniers événements et les ultimes avertissements de Josué. Un autel-témoin des Rubénites symbolise l’unité des tribus de part et d’autre du fleuve (22). Il y a aussi une sorte de testament de Josué (23) appuyé par son engagement personnel: «Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.» Le livre se termine par l’alliance, le pacte ou la dernière assemblée à Sichem (24), des souvenirs nationaux, des promesses du peuple de servir exclusivement l’Éternel, et surtout des exhortations finales de Josué, fils de Nun, serviteur de l’Éternel. Seule l’infidélité du peuple peut le déposséder de temps à autre de ce don divin.
Josué rappelle la fidélité de l’Éternel à ses promesses conditionnelles. Son peuple doit y répondre par un engagement solennel et une obéissance sans faille de peur de retomber dans de nouvelles infidélités.
Le terme «Deutéronome» signifie «la seconde loi» ou «la répétition de la loi». Faisant suite à celui des Nombres, ce livre charnière clôt et couronne l’ensemble formé des cinq premiers livres de la Bible, d’une part, et amorce la grande section composée de Josué, Juges, Samuel et Rois, d’autre part. Il est à la fois tourné vers le passé (souviens-toi, 8:2) et ouvert sur l’avenir (L’Eternel, ton Dieu, te fera entrer dans le pays, 6:10; 8:7; 30:1-5).
Dans ce livre, Moïse s’adresse à un auditoire un peu différent de celui des 40 premières années de libération du peuple israélite. Il le fait dans trois grands discours (1:1–4:43; 4:44–28:68; 28:69–30:20).
Le premier discours de Moïse (1:1–4:43) est une série de souvenirs et d’exhortations; souvenirs des conquêtes, des guerres et des souffrances endurées; souvenirs de l’amour de Dieu, de sa protection pluridimensionnelle, de l’exhortation à garder les clauses de l’alliance conclue au Sinaï afin d’éviter la colère du Dieu jaloux.
Le deuxième discours de Moïse (4:44–28:68) rappelle les dix commandements (5), et donne le credo au peuple d’Israël: «Écoute, Israël! L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel» (6:4-5). Ce peuple a une obligation: aimer le Seigneur son Dieu, ne pas l’oublier et lui rester fidèle, car c’est par grâce qu’il est choisi parmi d’autres nations. Cette foi en un seul Dieu doit se caractériser par l’observance stricte et quotidienne des lois de l’Éternel (12–28:68).
Le troisième discours de Moïse (28:69–30:20) insiste sur ce que Dieu a fait pour Israël. Le peuple, à son tour, doit prendre au sérieux l’alliance avec Dieu. Les infidélités futures du peuple laissent toujours une possibilité de retour à Dieu. Que faire donc concrètement? «J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité…» (30:19).
Les derniers chapitres (31–32) constituent une sorte de discours d’adieu de Moïse. Il fortifie son successeur Josué avec l’ordre de lire publiquement la loi tous les sept ans (31). En effet, comment ne pas chanter des louanges à son Dieu après une si grande aventure (32)? Comment ne pas bénir ce peuple aimé de Dieu (33)? Après avoir contemplé de loin le pays promis, Moïse meurt, âgé de 120 ans (34).
Le Deutéronome apparaît donc comme une pressante revendication de Dieu sur le peuple d’Israël, justifiée par le fait qu’il était et reste son libérateur. Dieu est un, c’est-à-dire indivisible et fidèle à lui-même en toute occasion et en tout lieu, comme à Baal-Peor (Nb 25:3, Deut 4:3), Sichem (Jg 8:33) ou au mont Carmel (1R 18:21). À ce Dieu un doit répondre un peuple unanime.
Le Deutéronome rappelle que le bonheur auquel toute personne aspire se trouve essentiellement dans l’obéissance constante au Dieu libérateur. Cette vie d’obéissance perpétuelle a des repères tels que le décalogue, le credo ou «shema» et «le livre de la loi», sources d’inspiration quotidienne.
Une bonne partie du livre des Nombres est consacrée aux recensements des Israélites, aux énumérations des tribus et aux arbres généalogiques. C’est tout cela qui lui a valu le titre de «Nombres».
Ce livre raconte l’histoire théologique du séjour des Hébreux dans le désert pendant les quarante années qui précédèrent l’installation en terre promise. Il s’agit d’une sorte de mémoire d’avenir, marquée par des échecs et des contestations. Ses récits sont particulièrement riches en incidents qui mettent en exergue l’action de Dieu et le rôle de Moïse. Le deuxième recensement montre la rigueur de la sanction appliquée à l’incrédulité (14:26-35) puisque, parmi ceux qui furent dénombrés par Moïse et Éléazar dans les plaines de Moab, il n’y avait aucun de ceux qui avaient été recensés.
Les chapitres 1:1 à 10:10 relatent la vie des Israélites au pied du mont Sinaï. Ils se préparent à se mettre en route pour le pays promis. Il y est question des recensements et de l’organisation militaire de la première communauté en vue de la longue marche (1–4), des compléments aux lois rituelles sur la pureté, le vol et la jalousie conjugale (5), du naziréat (6:1-21), de la formule de bénédiction (6:22-27), du train des équipages (7:1-9), des objets pour le culte (7:10 à 8), de la date de la Pâque (9:1-14), de la nuée qui guide le peuple (9:15-23) et des sonneries des trompettes (10:1-10).
Les chapitres 10:11 à 21:35 racontent la marche des Israélites de Kadès-Barnéa au pays de Moab, à l’est de la mer Morte. Ce pèlerinage est caractérisé par la providence divine pour les Israélites, survenant dans un climat de doute, de murmures, de révolte mais aussi de châtiments divins terrifiants.
Le peuple est en route vers Moab (10:11-36). C’est un parcours jalonné de crises, de feu de Dieu avec la contestation de Moïse (11–12), la mission des douze éclaireurs (13), le défaitisme, puis quarante ans de punition pour incrédulité (14), les offrandes végétales, l’expiation des fautes involontaires, le sabbat et les franges (15), la nouvelle contestation de Koré (16–17), le statut des sacrificateurs et des lévites (18), la vache rousse (19), la querelle de Meriba, la mort de Myriam (Marie) et d’Aaron (20), un succès militaire à Horma (21:1-4), les protestations, l’incident du serpent d’airain (21:5-9).
Les chapitres 21:10 à 36:13 racontent la conquête de la Transjordanie. Cette conquête est marquée par le succès militaire à Hesbon (21:10-35), le livret de Balaam (22–24), l’affaire de Baal-Peor (25), le recensement dans le désert (26), le projet de répartition du pays (27:1-11), l’investiture de Josué comme successeur de Moïse (27:12-22), l’agenda liturgique de tous les sacrifices périodiques (28–29), les femmes et les vœux (30), le succès militaire contre les Madianites (31), les dispositions pour le partage du pays (32–35), et de nouvelles précisions relatives à l’héritage des femmes (36). Le pays promis est partagé d’avance et c’est par le pays de Moab que les Israélites entreront à Canaan.
Le livre des Nombres nous révèle l’importance des statistiques dans la marche avec Dieu. Il montre le peuple de Dieu dans tous ses états d’âme: doute et confiance, soumission et révolte, espérance et désarroi. Tout cela rehausse le contraste entre la marche vers la terre promise et le pays encore à conquérir. La médiation humaine comme celle de Moïse est un ministère doublement exigeant, risqué et ingrat. Dans cette relation entre l’humanité et Dieu, Moïse est ici un modèle de messager qui, tout en ayant une intimité exceptionnelle avec Dieu libérateur, reste un intercesseur, le défenseur inlassable d’un peuple très enclin à l’infidélité.
Le terme «lévitique» dérive de la tribu sacerdotale de Lévi, sans territoire qui lui soit propre, chargée de veiller à la mise en pratique de toutes les lois divines dans les autres tribus d’Israël.
Ce livre a été éclipsé, dans la tradition chrétienne, par la richesse narrative de la Genèse et de l’Exode. Les lois qui le composent auraient été données au Sinaï, en l’espace d’un mois et vingt jours, au début de la deuxième année à compter de la sortie d’Égypte.
Les chapitres 1 à 7 décrivent les différents types de sacrifices ainsi que toutes leurs règles. Il est spécifiquement question de l’holocauste (1), de l’offrande végétale (2), des sacrifices de paix (3), d’expiation (4–5:13), de culpabilité (5:14-26), de la part des sacrificateurs dans les différents sacrifices (6:1–7:21), voire de la part de ceux qui n’exercent pas cette fonction (7:22-38).
Les chapitres 8 à 10 parlent de l’investiture des premiers prêtres, à savoir Aaron et ses fils (8), de leurs premiers sacrifices offerts (9) et des précisions concernant le sacerdoce. Malheureusement, dès le début de leur ministère, deux jeunes sacrificateurs sont châtiés (10:1-7), et les autres se voient interdire l’alcool avant d’entrer dans le tabernacle (10:8-11), bref avant tout service cultuel. Ils ont une rémunération (10:12-20).
Les chapitres 11 à 18 énumèrent toutes les lois sur la pureté, en précisant les impuretés que chaque membre du peuple doit éviter. Ces lois concernent les animaux purs et impurs (11), la purification de la femme après l’accouchement (12), la lèpre (13–14), les impuretés sexuelles (15), le jour de l’expiation (16), le sang (17) et les unions illicites (18).
Les chapitres 19 à 25 précisent les lois de sainteté. Elles concernent le rituel et l’éthique (19), les peines relatives aux unions illicites et à la participation aux cultes étrangers (20), les devoirs de sainteté des sacrificateurs (21), les sacrificateurs et les offrandes (22), les fêtes (23), le service du sanctuaire et le nom divin (24), enfin les années sabbatiques et le jubilé (25).
En effet, le Dieu d’Israël est le Dieu saint qui veut sanctifier son peuple et être sanctifié par lui: «Soyez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel, votre Dieu.» Cette sanctification est à la fois physique, morale et spirituelle.
Les sanctions spécifiques liées aux règles ci-dessus incitent chaque Israélite à connaître la volonté de Dieu: «Je suis l’Éternel, votre Dieu. Vous observerez mes lois et mes ordonnances: l’homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l’Éternel.»
Le livre du Lévitique regorge de lois multisectorielles parfois surprenantes. Ces lois mettent en évidence le fait qu’une communion harmonieuse avec Dieu, avec les autres et avec l’environnement, est régie par des règles scrupuleuses. Le Lévitique nous instruit toujours au sujet des sacrifices, de la consécration, de ce qui est pur ou impur, de rituels, et de lois sociales encore valables de nos jours.
Le titre du premier livre de la Bible signifie «origine» ou «commencement». Ce titre nous vient de la Bible grecque. Ce livre répond aux questions essentielles de l’origine au sens large. La Genèse relate les actes ou les paroles créatrices d’un Dieu personnel qui crée et organise le monde et s’intéresse particulièrement à l’être humain, homme ou femme, créé à son image et à sa ressemblance.
Les chapitres 1 à 11 présentent les récits de l’origine de notre monde visible et de l’humanité, de l’origine du péché et de ses conséquences (1–3), du premier meurtre (4:1-16), de la descendance d’Adam et d’Eve (4:17 à 5:32), de la corruption du genre humain suivie du châtiment divin par le déluge (6–8), de la première alliance de Dieu avec Noé, et de la postérité des peuples (10) ainsi que de l’origine du pluralisme linguistique (11). La narration biblique sur les origines occupe ainsi les onze premiers chapitres. On y trouve les problèmes éternels du sens de la vie, du mal, de la souffrance, de la mort et de l’espérance. Certains thèmes abordés dans ces pages primordiales sont:
- La création développée sur le plan spacio-temporel, avec le couple adamique comme gérant mandaté par Dieu (1:1–2:3):
- L’origine de la vie, de l’agriculture, du couple et du langage humains, de l’hostilité de la nature, de la douleur et de la mort, dues à la transgression de la loi divine (2:4–3:24).
- L’irruption de la violence et l’apparition de la civilisation urbaine (Caïn et Abel, 4:1-16).
- La racine du mal dans le cœur de l’être humain et le châtiment divin par le déluge (6:1–8:22).
- L’alliance avec Noé, la table des peuples et la tour de Babel (9–11).
- Les chapitres 12 à 50 exposent le plan du salut de Dieu pour toute l’humanité dans une série de traditions patriarcales. Après la dispersion des peuples sur la terre (10), liée à la confusion de Babylone (11), ces chapitres décrivent le portrait de plusieurs figures essentielles d’Israël qu’on appelle les patriarches. En effet, Dieu choisit un homme du nom d’Abraham avec sa femme Sara (12:1–25:18). Il leur donne dans leur vieillesse le fils de la promesse Isaac (24 à 27). Dieu préfère son fils Jacob à son frère jumeau Esaü et le renomme Israël (27:1–37:1). Un des douze enfants d’Israël du nom de Joseph devient l’instrument divin pour le salut de sa famille et de tout le peuple d’Israël en Égypte (37:2–50:26).
Les cycles d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, voire de Joseph, servent à l’instruction du peuple de Dieu, pour le convaincre qu’il appartient toujours, des siècles plus tard, à un grand dessein.
La Genèse nous renseigne sur ce que l’Éternel a fait. Dieu est le créateur de tout l’univers qui lui est soumis. Ce livre insiste sur l’histoire de l’humanité quant à son origine, son attitude devant le Dieu créateur, juge bon et miséricordieux. Dieu prépare la délivrance de l’humanité déchue en choisissant Abraham comme patriarche d’un peuple nomade. Dieu reste le personnage principal à travers ce livre. Il demande en retour à toute personne, la foi en ses promesses et l’obéissance à ses ordres et ses recommandations.
Livre d'Exode
- La vie du peuple d'Israel en Egypte,
- Leur libération,
- la traversée du Nil,
- la traversée du désert...