
Ce Maamar hassidique, tel que présenté dans ce podcast, se concentre sur l'unité profonde de Dieu et la nature unique de la relation entre le Saint, béni soit-Il, et le peuple d'Israël.
Principes de base :
Le fondement est l'unité de Dieu (HaShem Echad), impliquant trois concepts : qu'il n'y a rien de comparable à Lui (ein keyotzei bo), que l'idolâtrie (Avodah Zarah) est exclue, et que toute idée de partenariat (Shituf) est rejetée.
Dieu est décrit comme emplissant tous les mondes (Memale Kol Almin) et entourant tous les mondes (Sovev Kol Almin). Sa Providence Divine (Hashgacha Pratit) s'étend à chaque détail de la création, du plus grand poisson dans l'abîme jusqu'à la plus petite fourmi.
L'Amour et les Mitzvot :
L'amour entre Dieu et Israël est si intense qu'il ne peut être éteint (lekhabot) ni satisfait par les « nombreuses eaux » (mayim rabbim), qui représentent la contemplation intellectuelle de la grandeur de Dieu (le niveau de Shema Yisrael). Il ne peut pas non plus être balayé (yishetfuha) par les « fleuves » (neharot), qui symbolisent les révélations spirituelles même les plus élevées de Gan Eden (le Jardin d'Éden).
La seule manière d'étancher cette soif d'amour divin et de réaliser l'Unité est à travers l'accomplissement concret de la Torah et des Mitzvot (commandements). Lorsque les enfants d'Israël se livrent aux Mitzvot, même s'ils sont dans une situation d'infériorité spirituelle (achat lanu ketanah, petite en mérites), ils puisent dans l'essence même de Dieu (Atzmut).
Le Rôle du Physique et la Révélation Future :
Les Neshamos (âmes d'Israël) sont descendues dans ce monde spécifiquement pour raffiner (levarer) les choses matérielles. Même dans les affaires physiques qui ne sont pas des Mitzvot directes, si l'on agit avec une intention pure (Kavanah leShem Shamayim), on attire une révélation divine.
L'intention suprême est que les objets physiques utilisés pour les Mitzvot (comme les tzitzit ou les tefilin) deviennent des réceptacles (kelim rehavim) capables de recevoir l'aspect illimité (Bli Gevul) de Dieu.
Cette œuvre dans le monde d'en bas prépare la Rédemption future (Le'atid), où il y aura la manifestation de Ani Ani Hu (Moi, Moi Je Suis Lui), une union des aspects transcendants (Sovev Kol Almin) et immanents (Memale Kol Almin) de Dieu, et ceci aura lieu spécifiquement pour les âmes dans des corps physiques. Le corps recevra alors la lumière, et l'âme recevra par l'intermédiaire du corps.
C'est par l'évitement du partenariat (Shituf) — ne considérant pas les choses matérielles comme la source de subsistance, mais seulement comme un outil (keGarzen beyad haChotzev, comme la hache dans la main de celui qui coupe) — que l'on révèle l'unité de Dieu dans ce monde.
En résumé, la pensée hassidique met en lumière la singularité d'Israël, dont l'amour pour le Créateur dépasse l'entendement et ne trouve son achèvement que par l'action concrète des Mitzvot dans le monde physique, préparant ainsi la révélation de l'essence divine.
Pour imaginer ce concept, on pourrait dire que la contemplation profonde de Dieu (les « nombreuses eaux ») est comme essayer de voir le soleil à travers un filtre. C'est magnifique, mais cela ne révèle pas la pleine essence. Seules les Mitzvot pratiques (l'« argent de sa maison » donné pour la Torah) permettent de descendre et de raffiner le monde physique, qui est comme le miroir poli qui, grâce au travail, peut enfin refléter la lumière illimitée du soleil dans sa totalité.