Né en 1949 à Paris, Philippe Descola a fait des études de philosophie à l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud et d'ethnologie à l'Ecole pratique des hautes études (VIe section) où il a passé sa thèse sous la direction de Claude Lévi-Strauss. Après plusieurs années d'enquêtes ethnographiques en Amazonie, il a été nommé à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, d'abord en qualité de maître de conférences puis de directeur d'études. Il a été nommé professeur au Collège de France en juin 2000. Philippe Descola a reçu la médaille d'argent du CNRS en 1996 pour ses travaux d'anthropologie sur les usages et les connaissances de la nature dans les sociétés tribales.
Les enseignements sont diffusés avec le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller
Selon le dernier bilan de l'ONU, 244 millions de personnes vivaient à l'étranger en 2015, dont près de 20 millions de réfugiés. Au-delà d'une actualité brûlante, révélatrice de tensions majeures dans nos sociétés, la question des migrations internationales doit être abordée par le biais de méthodes sérieuses prenant en compte la diversité des phénomènes migratoires et des questions qu'ils soulèvent. Dans ce domaine, plus que dans tout autre, les idées reçues circulent, parfois imperméables aux faits.
L'Assemblée du Collège de France a ainsi décidé de créer une chaire Migrations et sociétés et de la confier à François Héran, directeur de recherche à l'INED, l'Institut national d'études démographiques. « Cette création reconnait non seulement la nécessité d'étudier ces phénomènes de façon aussi scientifique que possible mais elle met en avant les interactions entre migrations et sociétés : il n'y a pas de sociétés sans migrations et les migrations modifient durablement les sociétés. Mon programme ne prétend pas trancher toutes les questions sur la place de l'immigration dans la société : il entend les poser dans le respect des faits », estime ce dernier.